Aigrefeuille-d'Aunis
commune française du département de la Charente-Maritime / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Aigrefeuille-d'Aunis est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Aigrefeuille-d'Aunis | |||||
La rue de l'Aunis et la mairie à Aigrefeuille-d'Aunis. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Rochefort | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Aunis Sud | ||||
Maire Mandat |
Gilles Gay 2020-2026 |
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Code postal | 17290 | ||||
Code commune | 17003 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Aigrefeuillais | ||||
Population municipale |
4 479 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 267 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 07′ 00″ nord, 0° 55′ 57″ ouest | ||||
Altitude | Min. 12 m Max. 38 m |
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Superficie | 16,76 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | La Rochelle (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Surgères | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ancien chef-lieu de canton et ancien siège d'une communauté de communes[Note 1], Aigrefeuille-d'Aunis demeure par son poids démographique et économique un des trois principaux pôles urbains du Pays d'Aunis avec Surgères et Marans.
Situation géographique
Description géographique
Aigrefeuille-d’Aunis est située dans le quart nord-ouest du département de la Charente-Maritime, dans la région de l’Aunis, à 25 km à l’est de La Rochelle, à 22 km au nord de Rochefort et à 15 km à l’ouest de Surgères[Note 2].
Elle occupe une situation centrale dans la plaine de l’Aunis, position géographique qui est à l’origine de son essor urbain et économique contemporain.
Desserte de la ville
La commune d'Aigrefeuille-d'Aunis est traversée, au sud de son agglomération, par la route départementale 939 qui relie La Rochelle à Périgueux, en passant par Surgères et Angoulême[Note 3].
Elle est reliée à Rochefort par la route départementale D 5 qui correspond à l'ancienne voie ferrée, déposée en 1953[Note 4].
Aigrefeuille-d'Aunis est traversée au sud de son agglomération par la ligne ferroviaire Poitiers-La Rochelle, à double voies, qui a été électrifiée en 1993 pour permettre le passage du TGV jusqu'à la gare de La Rochelle.
Villages, lieux-dits et écarts de la commune
La commune d'Aigrefeuille-d'Aunis est devenue officiellement une commune urbaine depuis le recensement de population de 1982. Ce critère de classement, établi par l'INSEE, découle du fait que le bourg a aggloméré progressivement plusieurs écarts, lieux-dits et villages qui, encore, au XIXe siècle, étaient nettement séparés du chef-lieu de commune.
Ainsi, dans sa notice communale qu'il établit sur Aigrefeuille, M.A. Gautier informe ses contemporains que la commune possède dix villages et huit hameaux, en plus du bourg, état des lieux qu'il dresse en 1839[1].
Aujourd'hui, autour d'Aigrefeuille, se sont agglomérés successivement les villages de la Taillée et de Bois-Gaillard sur la rive droite du ruisseau le Virson, et sur la rive gauche, au sud-ouest, le gros village de la Fragnée et, sur la rive droite, le village le Péré.
Au sud, le village le Grand Chemin établit la jonction résidentielle entre l'agglomération d'Aigrefeuille et la zone industrielle du Fief-Girard, ainsi que le quartier de la Gare, par l'avenue d'Aunis, elle-même, prolongée par celle du Grand Chemin.
Au sud-est de l'agglomération, et séparée par la petite vallée agreste et boisée du Virson, des zones pavillonnaires se sont étendues autour de l'ancien village de l'Angle et l'ont soudé aux villages de Bois-Gaillard et de la Taillée.
Au nord-est d'Aigrefeuille, le village de Frace, qui a donné son nom au lac, s'est progressivement soudé à l'agglomération par deux importants lotissements pavillonnaires (le hameau du Lac et le Fief des Dames).
Encore à l'écart de l'agglomération centrale, se trouve, au sud-est, le gros village de la Planterie. Ce dernier est situé entre Puydrouard, gros village de la commune voisine de Forges, et l'agglomération d'Aigrefeuille-d'Aunis.
Tout au nord de la commune et à cheval sur la limite communale, se trouve le petit écart de Panonnière. Ce dernier est situé sur une molle éminence, face à la petite commune voisine de Virson.
Tout à l'ouest de la commune et limitrophe de Croix-Chapeau, se situe l'ancien complexe militaro-hospitalier de l'OTAN, fermé en 1967[2], et transformé depuis en zone d'activités, la zone Les Grands Champs, qui s'étend sur 56 hectares[3].
Localisation et communes limitrophes
Six communes ont des limites communales avec la commune d'Aigrefeuille-d'Aunis dont trois sont situées dans le canton de La Jarrie (Croix-Chapeau, La Jarrie et Saint-Christophe). Toutes ces communes sont situées dans le département de la Charente-Maritime, celles qui appartenaient à l'ancien canton d'Aigrefeuille-d'Aunis, intégrées aujourd'hui au nouveau canton de Surgères, font partie de l'arrondissement de Rochefort et celles qui appartiennent au canton de La Jarrie font partie de l'arrondissement de La Rochelle.
Les trois villes principales les plus proches d'Aigrefeuille-d'Aunis sont à l'ouest La Rochelle, au sud Rochefort et à l'est Surgères, toutes des villes de l'Aunis situées dans le nord-ouest de la Charente-Maritime.
Saint-Christophe | Virson | |
La Jarrie | Forges | |
Croix-Chapeau | Le Thou |
Le cadre géographique
Géologie, relief et paysages naturels
Le finage communal, d’une superficie totale de 1 676 hectares, est établi dans toute son étendue sur la plaine calcaire de l’Aunis, laquelle est située au nord du marais desséché de la Petite Flandre qui appartient au marais de Rochefort.
Tout le territoire communal d'Aigrefeuille-d'Aunis est situé en terrain jurassique, lequel recouvre entièrement la plaine de l’Aunis et s'étend jusqu'en Angoumois, au nord du fleuve Charente. Les affleurements calcaires et marneux du Jurassique supérieur apparaissent nettement en surface sur ce territoire communal peu vallonné[5], tandis que dans la petite « cuvette », qui correspond à la partie amont du vallon du Virson, se trouvent des épanchements issus du Quaternaire. Ces derniers, qui sont des apports sédimentaires d'origine fluvio-marine, issus de la dernière transgression flandrienne, ont été recouverts par des formations spécifiquement tourbeuses, liées à l'engorgement et à la stagnation des cours d'eau, d'où la présence des nombreuses tourbières à l'est du territoire communal et qui s'étendent jusque sur la commune voisine de Forges[5].
La commune offre très peu de relief, son altitude moyenne est évaluée à 25 mètres, variant de 12 mètres, correspondant au site du lac de Frace, son point le plus bas, à 38 mètres, son point le plus élevé, qui correspond à une molle colline, située entre le site de Pannonière et les faibles hauteurs limitrophes de la commune de Saint-Christophe, au nord d'Aigrefeuille-d'Aunis[6].
Mais cette absence de relief ne crée pas pour autant de monotonie dans les paysages de la commune. Certes, l'ensemble de ce territoire communal est situé dans une zone dénudée, aux larges horizons, qui correspond au type de paysage de champs ouverts, si caractéristique des terroirs à openfields. En effet, Aigrefeuille-d'Aunis est située au cœur de la plaine céréalière de l’Aunis, qui a des allures de Beauce.
Cependant, le finage communal est encore assez boisé dans différents endroits de son territoire (site de loisirs du lac de Frace, site boisé des rives du ruisseau du Virson entre les villages de la Fragnée et du Péré, site touristique de la Taillée).
Hydrographie
La ville d'Aigrefeuille-d'Aunis occupe un site de cuvette[7] qui, à l'époque médiévale, correspondait à des terres inondables, formées de marécages et de tourbières, propices à des forêts composées essentiellement d'arbres des milieux aquifères (aulnes et frênes notamment). La commune est traversée dans toute sa longueur, du sud-ouest au nord-est, par une des ramifications d'un petit ruisseau, le Virson. Ce dernier prolonge son cours vers le nord-est de la plaine d'Aunis et, grossi des eaux de plusieurs autres ruisseaux, devient un petit cours d'eau au village éponyme de Virson et rejoint, sur sa rive gauche, le Curé, petit fleuve côtier qui se jette dans la baie de l'Aiguillon, au sud de l'estuaire de la Sèvre niortaise.
Dans la commune d'Aigrefeuille-d'Aunis, les ramifications du Virson sont à l'origine d'une modeste rivière, dont l'un de ses bras sert de délimitation communale, à l'est, avec la commune de Forges, tandis qu'un autre prend sa source dans une zone lacustre qui alimente le lac de Frace. Ce site lacustre, situé au nord-est de la ville, est composé en fait de deux étangs qui communiquent entre eux.
Enfin, l'importance de ce ruisseau découle du fait qu'il a servi à fixer l'habitat et les activités humaines depuis l'époque médiévale. Ainsi, le bourg d'Aigrefeuille et les villages et hameaux de la Fragnée, du Péré, de la Taillée, duBois-Gaillard, de Frace, se sont-ils développés de part et d'autre tout le long de son cours.
Climat
Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[8].
Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la température la plus froide est relevée le : −13,6 °C.
Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le avec près de 39 °C à l'ombre.
Si 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[9].
La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan.
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) | Neige (j/an) | Orage (j/an) | Brouillard (j/an) |
---|---|---|---|---|---|
Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Aigrefeuille-d'Aunis[11] | 2250 | 755 | 4 | 13 | 26 |
Paris | 1 662 | 637 | 12 | 17 | 8 |
Nice | 2 724 | 733 | 1 | 27 | 1 |
Strasbourg | 1 693 | 665 | 26 | 28 | 51 |
Brest | 1 530 | 1 210 | 7 | 12 | 76 |
Bordeaux | 2 035 | 944 | 3 | 31 | 69 |
Mois | Jan | Fév | Mar | Avr | Mai | Jui | Jui | Aoû | Sep | Oct | Nov | Déc | Année |
Températures minimales (°C) | 3,4 | 4,0 | 5,4 | 7,4 | 10,7 | 13,7 | 15,8 | 15,7 | 13,7 | 10,5 | 6,3 | 3,9 | 9,2 |
Températures maximales (°C) | 8,5 | 9,9 | 12,1 | 14,7 | 17,9 | 21,3 | 23,8 | 23,5 | 21,8 | 18,0 | 12,6 | 9,2 | 16,1 |
Températures moyennes (°C) | 5,9 | 6,9 | 8,7 | 11,1 | 14,3 | 17,5 | 19,8 | 19,6 | 17,8 | 14,2 | 9,4 | 6,6 | 12,7 |
Ensoleillement (h) | 84 | 111 | 174 | 212 | 239 | 272 | 305 | 277 | 218 | 167 | 107 | 85 | 2250 |
Pluviométrie (mm) | 82,5 | 66,1 | 57,0 | 52,7 | 61,1 | 42,9 | 35,1 | 46,4 | 56,5 | 81,6 | 91,8 | 81,8 | 755,3 |
Voies de communication et transports
Voies routières
La commune est bordée, au sud, par la route départementale 939 qui relie La Rochelle à Périgueux, en passant par Surgères et Angoulême[Note 5]. La route départementale 112 permet de rejoindre la route nationale 11 au nord.
L'accès à l'autoroute se fait par la départementale D 5, qui permet de rejoindre l'autoroute A 837 donnant un accès vers Saintes, puis au-delà vers Bordeaux.
Le projet de l'Autoroute A831 devant relier Rochefort à Fontenay-le-Comte (lien entre l'A 83 et l'A837), déclaré d’utilité publique en 2005 a été abandonné en 2015. Elle devait passer à travers le Pays d'Aunis en passant à l'ouest de la commune. Bien que le projet autoroutier soit enterré, les études pour un aménagement routier seraient sur les rails[13].
Typologie
Aigrefeuille-d'Aunis est une commune rurale[Note 6],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Aigrefeuille-d'Aunis, une unité urbaine monocommunale[17] de 4 037 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Rochelle, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71 %), zones urbanisées (13,2 %), zones agricoles hétérogènes (6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5 %), prairies (2,7 %), forêts (2,1 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Aigrefeuille-d'Aunis est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2007 et 2010[25],[23].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[23].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
Les habitants sont appelés les Aigrefeuillais[28].
Tableaux démographiques
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2021, la commune comptait 4 479 habitants[Note 8], en augmentation de 15,5 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2018 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 117 | 4 479 | - | - | - | - | - | - | - |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 290 | 1 367 | 1 471 | 1 466 | 1 638 | 1 720 | 1 688 | 1 650 | 1 664 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 688 | 1 821 | 1 732 | 1 745 | 1 881 | 1 762 | 1 642 | 1 648 | 1 619 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 542 | 1 528 | 1 561 | 1 498 | 1 438 | 1 369 | 1 349 | 1 278 | 1 509 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 783 | 1 940 | 2 313 | 2 843 | 2 944 | 3 151 | 3 523 | 3 631 | 3 733 |
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,7 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 006 hommes pour 2 111 femmes, soit un taux de 51,28 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,15 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,9 | 90 ou + | 2,4 |
7,7 | 75-89 ans | 9,9 |
19,7 | 60-74 ans | 20,6 |
20,3 | 45-59 ans | 20,0 |
17,9 | 30-44 ans | 18,9 |
13,6 | 15-29 ans | 12,0 |
19,7 | 0-14 ans | 16,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,6 |
9,7 | 75-89 ans | 12,4 |
21,9 | 60-74 ans | 23,1 |
20,2 | 45-59 ans | 19,8 |
16,2 | 30-44 ans | 15,7 |
15,2 | 15-29 ans | 12,8 |
15,6 | 0-14 ans | 13,7 |
L'évolution démographique contemporaine
Aigrefeuille-d'Aunis est une commune urbaine, située dans l'aire d'attraction de La Rochelle[Note 9]. C'est une petite ville dynamique, qui a connu une progression démographique spectaculaire depuis le lendemain de la dernière guerre mondiale, où sa population a plus que doublé entre 1946 et 2007. Cette expansion démographique n'a pas faibli depuis 2007 plaçant la ville au 22è rang départemental en 2021.
Ainsi, depuis le lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Aigrefeuille-d’Aunis se distingue par un essor démographique sans précédent, remarquablement soutenu et régulier.
En effet, grâce à une politique d’urbanisation maîtrisée et volontariste, Aigrefeuille-d’Aunis a plus que doublé sa population depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à nos jours. Sa population est passée de 1 278 habitants en 1946, chiffre de population qui correspond à son niveau démographique le plus bas jamais enregistré dans la commune, à 2 313 habitants en 1975, année de recensement où, pour la première fois de son histoire, la commune franchissait les 2 000 habitants.
Au recensement suivant, en 1982, elle atteignait 2 843 habitants enregistrant une croissance démographique record pour la commune avec un gain spectaculaire de 530 habitants. C’est à cette date qu’elle a été officiellement classée commune urbaine selon les critères de l’INSEE
Depuis cette date, elle a franchi un nouveau seuil de population en dépassant les 3 000 habitants à la veille de l’an 2000, comptant 3 151 habitants en 1999.
Au recensement de population effectué en 2007[35], la commune a franchi le cap des 3 500 habitants, enregistrant 3 577 habitants[36].
La croissance urbaine n'a pas faibli depuis 2007 puisque la ville a franchi un nouveau palier dépassant désormais les 4 000 habitants affichant en 2021 4 479 habitants ; ce qui la place au 22è rang en Charente-Maritime.
L'évolution urbaine de la commune
En 2021, Aigrefeuille-d’Aunis se classe au 16e rang dans la liste des 42 unités urbaines de la Charente-Maritime, progressant de trois places dans le classement urbain depuis 2007.
En 2007, Aigrefeuille-d'Aunis était la 19e unité urbaine de la Charente-Maritime.
Cette petite ville a connu de profonds bouleversements de son paysage urbain depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale et continue de se transformer même si elle garde toujours un certain cachet de gros bourg rural.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Aigrefeuille-d’Aunis n’est encore qu’une modeste commune rurale et le bourg est en phase de reconstruction, après avoir été en grande partie bombardé lors des assauts militaires dans la « poche de La Rochelle » afin de libérer la région de l'occupant[37]. Sa population était alors tombée à son plus bas niveau, jamais enregistré dans la commune[38], c'est-à-dire à 1 278 habitants en 1946. Le centre-bourg y perdit un grand nombre de traces de son passé, seules quelques demeures anciennes – comme l’ancien pensionnat confessionnel ou l’ancienne brigade de la gendarmerie nationale ou encore l’hôtel de ville – y ont été épargnées ainsi que l’église qui domine de son haut clocher la cité. De son aspect fortement rural et villageois qu’elle avait hérité d’avant-guerre, Aigrefeuille-d’Aunis s’en est progressivement affranchi, en affichant aujourd’hui un caractère urbain de plus en plus marqué, notamment par le développement des zones résidentielles et la rénovation de son habitat urbain.
C’est à partir des années 1970, et surtout, pendant la décennie des années 1980, que la municipalité a entamé un programme d’urbanisation volontaire, en se dotant de nombreux lotissements de maisons individuelles, regroupées sous le terme générique de fief ou de cité. C’est dans cette période que la ville s’est le plus accrue et a subi le plus de transformations, gagnant plus d’un millier d’habitants entre 1968 et 1982. Ces nouveaux lotissements ceinturent maintenant le centre de la ville et s’étendent le long des principaux axes d’accès au centre-ville. La construction de cités et de lotissements coopératifs[39], commencée dans les années soixante et soixante-dix, a contribué à souder les vieux villages et écarts au bourg, notamment les anciens villages de la Fragnée, à l’ouest, et de l’Angle, à l’est.
Puis, dans le courant des années 1970 et 1980, le vieux village du Péré a été intégré au centre-ville par l’implantation de nouvelles zones résidentielles tandis que les zones industrielles ont poussé au sud de la ville, le long des axes de communication routière et ferroviaire, notamment autour du secteur de la gare. Le vieux village du Grand Chemin, grossi de zones pavillonnaires, fait la jonction résidentielle entre l'agglomération d'Aigrefeuille et la zone industrielle du Fief-Girard tandis que, vers le nord-est, en direction du nouveau pôle touristique de la ville, près du lac de Frace, et vers le village de Virson s’étend une zone pavillonnaire de plus en plus dense (Fief des Dames, Hameau du Lac). C’est à l’est de la ville que s’est accentuée l’urbanisation avec le vieux village boisé de la Taillée, transformé de bonne heure en site de loisirs et de tourisme. Cette partie de la ville tend à rejoindre progressivement le gros village de la Planterie qui, au début des années 1960, n’était qu’un modeste écart à peine signalé sur les cartes routières. Quelques constructions modernes de résidences privées avec parc résidentiel à l’ouest et au nord du centre-ville complètent cette urbanisation contrôlée.
Aujourd'hui, la ville est à la veille de la métamorphose de son centre urbain où la place centrale sera réaménagée et une rue piétonne la reliera à un nouvel espace commercial, également situé au cœur de cette petite ville dynamique en Charente-Maritime.