Albert II de Monaco
prince de Monaco / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Albert II de Monaco?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Albert II de Monaco, né le à Monaco, est le quatorzième et actuel prince souverain de Monaco depuis le . Il était auparavant prince héréditaire de Monaco du au pendant le règne de Rainier III.
Pour les articles homonymes, voir Albert, Prince Albert et Albert II.
Albert II | ||
Le prince Albert en 2019. | ||
Titre | ||
---|---|---|
Prince de Monaco | ||
En fonction depuis le (18 ans, 11 mois et 21 jours) |
||
Ministre d'État | Patrick Leclercq Jean-Paul Proust Michel Roger Gilles Tonelli (intérim) Serge Telle Pierre Dartout |
|
Prédécesseur | Rainier III | |
Prince héréditaire de Monaco | ||
– (47 ans et 23 jours) |
||
Monarque | Rainier III | |
Prédécesseur | Caroline, princesse de Hanovre | |
Successeur | Caroline, princesse de Hanovre | |
Biographie | ||
Titre complet | Voir Titulature | |
Dynastie | Maison Grimaldi | |
Nom de naissance | Albert Alexandre Louis Pierre Grimaldi | |
Date de naissance | (66 ans) | |
Lieu de naissance | Palais de Monaco, Monaco | |
Nationalité | Monégasque | |
Père | Rainier III | |
Mère | Grace Kelly | |
Conjoint | Charlène Wittstock | |
Enfants | Jazmin Grace Grimaldi Alexandre Grimaldi Gabriella de Monaco Jacques de Monaco |
|
Héritier | Caroline, héritière présomptive (2005-2014) Jacques, prince héréditaire (depuis 2014) |
|
Diplômé de | École navale Amherst College |
|
Religion | Catholicisme romain | |
Résidence | Palais de Monaco | |
|
||
|
||
Monarques de Monaco | ||
modifier |
Naissance
Le prince Albert II est le fils du prince Rainier III (1923-2005) et de Grace Kelly (1929-1982), actrice américaine de renommée internationale, égérie du célèbre réalisateur Alfred Hitchcock.
Il est le descendant de la dynastie Grimaldi, alliée en ligne féminine en 1731 à la maison de Goüyon Matignon, puis en 1920, à la maison de Polignac.
Il est le petit-fils de la princesse Charlotte et de Pierre de Polignac.
Du côté maternel, il est également le petit-fils de John Kelly (Sr), triple médaillé d'or d'aviron aux Jeux olympiques d'été de 1920 et de 1924 et le neveu de John Kelly (Jr) médaillé de bronze des Jeux olympiques d'été de 1956.
Il est, à ce jour, le seul souverain à avoir un grand-père et un oncle médaillés à des Jeux olympiques modernes[1]. Il a deux sœurs, la princesse Caroline, née le , et la princesse Stéphanie, née le . Il a été baptisé le par Jean Delay, archevêque de Marseille, dans la cathédrale de l'Immaculée Conception de Monaco, avant d'être présenté au balcon du palais au peuple de Monaco[2]. Ses parrains sont son oncle proche, le prince Louis de Polignac et la reine Victoire-Eugénie d'Espagne.
Études
Albert II obtient son baccalauréat en 1976 au lycée Albert-Ier. Il fait un bref stage à la banque Paribas de Monaco[réf. nécessaire], avant de poursuivre des études en science politique aux États-Unis à l'Amherst College, près de Boston et obtient son diplôme en 1981. Il effectue ensuite une formation militaire comme élève-officier à l'École navale à bord du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc, de à [3]. Il en sort avec le grade et l'appellation d'enseigne de vaisseau de 2e classe. Le , il est nommé colonel de la compagnie des Carabiniers du Prince[4]. Le , il est promu lieutenant de vaisseau puis capitaine de corvette et capitaine de vaisseau[5] de réserve dans le corps des officiers de la Marine française. Il est également parrain de la Patrouille de France depuis 1993.
Prince héréditaire
Fonctions officielles
En 1982, alors qu'il a 24 ans, sa mère Grace Kelly meurt dans un accident de voiture à La Turbie. Il lui succède alors à la présidence de la Croix-Rouge monégasque et est nommé vice-président de la Fondation Princesse-Grace-de-Monaco.
Progressivement, Rainier III confie à Albert, prince héréditaire, une partie des responsabilités et des activités de la principauté. Ainsi le Prince est président de la délégation monégasque à l'Assemblée générale des Nations unies, depuis le . Le , c'est encore lui qui conduit la délégation de Monaco à Strasbourg pour la cérémonie officielle d'adhésion de la principauté au Conseil de l'Europe, comme 46e État membre de cette organisation.
Régence
Le , à la suite de l'aggravation de l'état de santé de son père, placé en réanimation au centre cardio-thoracique de Monaco, il devient « régent de Monaco »[6]. Il assure la régence jusqu'au décès de Rainier III, survenu le .
Prince souverain
Accession au trône
Albert devient le quatorzième prince souverain le . Depuis son accession au trône, Albert II s'est consacré à son rôle de chef d'État. Il continue à vouloir imposer un rayonnement de Monaco au-delà des frontières de ce pays (souverain depuis 1297) notamment dans le domaine du développement durable qui lui tient à cœur. Dès sa première année de règne, il a effectué des visites de courtoisie en France, en Italie, au Vatican et il est intervenu devant l'Assemblée générale des Nations unies. La première nomination au sein de son cabinet est Georges Lisimachio[7].
Années 2010
En 2008, il a apporté son soutien au projet de Nicolas Sarkozy d'Union pour la Méditerranée. Il a continué à accomplir de nombreux voyages à travers le monde sur les cinq continents où il est reçu par les principaux chefs d'État et responsables économiques de ces pays.
Homme politique, diplomate, Albert II veut développer l'État de Monaco, son tourisme, son industrie et son secteur immobilier florissant. Il entend surtout rompre avec l'image de paradis fiscal qui colle au Rocher.[réf. nécessaire]
Soucieux du développement de la principauté, le prince Albert a annoncé, en , un grand projet d'extension vers la mer à l'est de Monaco. Ce projet, baptisé projet du Portier, d'une superficie de 5 à 6 hectares devrait engendrer une nouvelle dynamique et visibilité tout en générant de nouveaux revenus pour Monaco. Le prince Albert, également préoccupé par l'écologie et le développement durable, a souhaité que les nouvelles constructions soient à taille humaine, laissent place à de nombreux espaces verts et ne perturbent que très peu les fonds marins[8].
Années 2020
Le prince Albert II fête son 62e anniversaire le , et ses 15 ans de règne le . En 2018, sur le plateau de Public Sénat, il évoquait une possible abdication d'ici « quelques années » s'il ne se sentait « plus capable d'assumer physiquement ses fonctions ».
En 2022, Georges Lisimachio, son chef de cabinet prend sa retraite après 17 ans au Palais[9].
En , Albert II dirige une expédition en traîneau au pôle Nord afin d'alerter l'opinion publique sur le réchauffement climatique. Le prince devient alors le premier chef d'État en exercice à atteindre ce pôle. Un siècle auparavant, son trisaïeul Albert Ier avait, sans succès, fait la même tentative. En , il décide de créer sa propre fondation, la Fondation Prince-Albert-II-de-Monaco, vouée à la protection de l'environnement et au développement durable. Les changements climatiques, la biodiversité et l'eau sont les trois axes d'action principaux de cette fondation. Le , Albert II s'est rendu au pôle Sud en compagnie de l'aventurier-explorateur sud-africain Mike Horn. Il devient ainsi le premier monarque à s'être rendu aux deux pôles[réf. nécessaire].
Il est membre du comité de soutien de l'Organisation mondiale de protection de la nature (WWF-France), président du comité d'organisation du Festival international de télévision de Monte-Carlo et président d'honneur de l'Association Monaco Aide et Présence, de la Jeune Chambre économique de Monaco, de l'Association des Amis de l'opéra de Monte-Carlo et du Comité national monégasque de l'Association internationale des arts plastiques de l'Unesco, membre des plus prestigieux réseaux sociaux Amis de l'Europe, Policy Network, Yoctocosmos (il en est l'un des propriétaires)[réf. nécessaire] et du World Economic Forum.
Sportif à titre individuel, Albert II pratique l'athlétisme, le football, le tennis, le judo, l'aviron, la voile, le ski, le squash, la natation, le bobsleigh, et le pentathlon moderne.[réf. nécessaire] Il participe en tant qu'athlète monégasque aux Jeux olympiques d'hiver de 1988, de 1992, de 1994, de 1998 et de 2002 en bobsleigh, ainsi qu'au rallye Paris-Dakar en 1985 et 1986. Il a créé la Fédération monégasque de bobsleigh, luge et skeleton dont il est le président.
Albert II est membre du Comité international olympique (CIO) depuis 1985 et président de la Fédération monégasque de natation depuis 1983, du Yacht Club de Monaco depuis 1984, de la Fédération monégasque d'athlétisme depuis 1984, du Comité olympique monégasque depuis 1994 et de la Fédération monégasque de pentathlon moderne depuis 1999. Il est de surcroît membre de l'Honorary Board du Comité international paralympique[10].
Il dirige également Peace and Sport, une organisation pour la paix et le sport basée en principauté de Monaco qui utilise le sport comme instrument de paix et de stabilité sociale en intervenant dans les zones post-conflictuelles, d'extrême pauvreté ou en rupture de cohésion sociale.
Le , il vend 38 voitures anciennes aux enchères (dont plusieurs provenaient du musée monégasque consacré aux automobiles) qui trouvent toutes preneur pour un montant total de 1,18 million d'euros[11],[12].
À l'occasion de la cérémonie d'inauguration du 75e congrès de l'Association internationale de la presse sportive (AIPS), qui s'est déroulée à Innsbruck en marge des premiers Jeux olympiques d'hiver de la jeunesse, le prince Albert II a reçu en un Power of Sport Award. La distinction marque son « engagement exceptionnel à mettre le sport au service de la Paix dans le monde ».
Albert II est un soutien de l'Institut de paléontologie humaine (IPH), fondation de recherche consacrée à l'étude de la préhistoire et de la paléontologie humaine, créée en 1910 par son trisaïeul Albert Ier. Il apporte ainsi son concours[15] et son intérêt aux diverses recherches effectuées et s'est rendu à plusieurs reprises sur les terrains de fouille[16] (Chine, Corée, Géorgie, Éthiopie, Cantabrie) accompagné du professeur Henry de Lumley, directeur de l'IPH.
Le prince, radioamateur, a eu à titre honorifique en tant que président d'honneur de l'Association des radioamateurs de Monaco l'indicatif d'appel 3A0AG, qu'il n'a toutefois jamais utilisé ni autorisé un autre radioamateur licencié à utiliser. Cet indicatif ne figure d'ailleurs pas dans la liste officielle des radioamateurs de Monaco[17] bien que figurant sur divers sites[18].
En , lors d'une cérémonie à Monte-Carlo en présence d'Albert II, le navire d'exploration polaire et de croisière Silver Explorer a été rebaptisé Prince Albert II. Il a conservé ce nom jusqu'en 2011.
Depuis 2014, il est président d'honneur de l'Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer qui gère une banque de données des cancers en Europe.
Le prince Albert est passionné de peinture, sculpture et photographie. Il possède une collection prestigieuse, héritée ou constituée au fil des ans, dont il prête régulièrement les plus belles pièces pour des expositions. Ses thèmes de prédilection sont : Monaco et la Côte d'Azur, la peinture flamande des XVIIe et XVIIIe siècles, la période 1860-1930, « l'école de Nice ». Il pratique un mécénat actif, soutenant les ateliers d'artistes (espaces mis à disposition d'artistes à Monaco) et a été déterminant dans le développement du Nouveau musée national de Monaco.[réf. nécessaire] Il est également intéressé par la philatélie et très attentif au développement de sa collection numismatique[19].
En 2023, Heidi.news indique que l'agence suisse Alp Services a contribué pour le compte du prince Albert II de Monaco à « salir Robert Eringer, l’ancien chef des services de sécurité de la principauté qui, licencié brutalement, menace de révéler des secrets compromettants sur son altesse »[20]. Cette opération « Kazou » invente une experte en psychologie pour détruire la réputation de Robert Eringer, elle aura été facturée 1,5 million de francs par l'entreprise Alp Services[20].
Des perquisitions sont effectuées à la mi-juillet 2023 chez quatre personnalités réputées proches du prince et de son père, dans une affaire de possible scandale immobilier. Des « archives sensibles » pouvant éclabousser la famille princière sont saisies[21].
À la suite de ces événements, Albert II a procédé à de nombreux limogeages express dans son entourage après avoir renouvelé sa confiance à ces personnes dans un premier temps. Cette volte-face autoritaire inquiète l'avocat et ancien bâtonnier de Paris Pierre-Olivier Sur quant à l'État de droit dans la Principauté[22] et suscite des interrogations quant à une mise sous influence[23].
Début 2024, Le Monde publie une longue enquête sur les coulisses financières de la Principauté, révélant une gestion opaque du budget de la famille princière[24], un usage de fonds secrets à des fins d'espionnage[25] et une corruption rampante notamment sur le marché de l'immobilier[26].