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journaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Albert Plécy est un journaliste, photographe, cinéaste et peintre français, spécialiste du langage de l’image, né le à Wormhout et mort le aux Baux-de-Provence[1].
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Albert Denis Frédéric Émile Plécy |
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Il est, avec Jacques Henri Lartigue et Raymond Grosset, le cofondateur de l’association Gens d'images.
Albert Plécy naît le à Wormhout dans le Nord[2]. Très tôt, le journalisme le passionne. Il pratique le scoutisme et publie un journal pour son groupe scout[3] puis, pendant ses études, publie un journal étudiant.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il est sous-lieutenant, détaché en 1943 auprès du corps expéditionnaire français, et devient à la demande du général Alphonse Juin, le chef du Service Cinéma aux Armées (SCA)[4] sur le théâtre des opérations extérieures en Tunisie, en Corse et lors de la campagne d’Italie (1943-1944) .
Il opère comme photographe, en binôme avec le cadreur Raymond Méjat, et dirige le journal des combattants de l'armée d'Afrique La Patrie[5].
Les appareils photos, caméras et pellicules ainsi que les véhicules leur sont fournis par l’United States Army Signal Corps[5].
Plécy est blessé en 1944 alors qu’il fait des photos pendant le débarquement de Provence[2].
Ses photographies de guerre sont publiées en 1946 par Raymond Schall, frère du photographe Roger Schall, dans un album photo collectif : Victoires des français en Italie. 8 mois de campagne vu par les correspondants de guerre rédigé par Jean-Louis Babelay, et Jacques Belin (Service cinéma de l'armée)[6].
Après la Libération, Albert Plécy devient en 1946 rédacteur en chef de Point de vue – Images du monde[7].
Il développe le magazine autour de la photographie, grâce à l’apport des photographes de l’agence Rapho, dirigée par Raymond Grosset, dont il publie les reportages et qui deviendront célèbres[8].
Dans Point de vue-Images du monde, il présente de 1953 à 1977, secondé par Jean-Claude Gautrand, Le Salon permanent de la photo[8], une rubrique hebdomadaire publiée sur les deux pages centrales du journal, où il montre les images de nombreux photographes humanistes comme Robert Doisneau, Izis, Willy Ronis, Henri Cartier-Bresson, Jean Dieuzaide, Sabine Weiss, Frank Horvat, Gisèle Freund, Ernst Hass, Werner Bischof, Paul Almásy, Denis Brihat, etc[9].
C’est en fouillant dans l’album familial de Jacques-Henri Lartigue qu’il découvre les talents du photographe qui sans lui « serait peut-être resté longtemps encore un discret “peintre de fleurs” »[10].
En 1955, il choisit les images du troisième livre de Robert Doisneau Instantanés de Paris, que Blaise Cendrars préface. Il rédige la première biographie du photographe et conçoit la mise en pages du livre avec Pierre Faucheux[8].
Michel Tournier le décrit comme « l’un des plus grands brasseur d’images de notre époque »[8].
Il devient rédacteur en chef du Parisien libéré en 1958[7] mais continue de s’occuper du Salon Permanent de la Photo et publie en 1962 publie la première version de sa Grammaire de l’image.
Albert Plécy est trouvé mort d'un coup de fusil de chasse le , dans les carrières du Val d'Enfer, en contrebas du village des Baux-de-Provence[11],[12].
Avec Jacques Henri Lartigue et Raymond Grosset, il fonde l’association Gens d'images qui rassemble des personnalités faisant « œuvre créatrice dans le domaine de l’image » le , puis créé les prix Niépce et Nadar en [2].
En 1959, avec Raymond Grosset et en liaison avec l’association Peuple et Culture, Plécy lance Les Journées internationales de photojournalisme à Boulouris puis à Porquerolles (1962-1974).
Parmi les participants figurent Jean Adhémar, Louis Dalmas, Jean Dieuzaide, Pierre Gassmann, Raymond Grosset, Jacques-Henri Lartigue, Janine Niépce, Jean-Louis Swiners, Albert Monier, Gérard Blanchard, Abraham Moles, Jacques Bertin…[13]
Avec l’écrivain Michel Tournier, il produit et anime Chambre noire, la première série documentaire de la télévision française consacrée à la photographie. Entre mai 1961 et novembre 1969, une cinquantaine d’épisodes sont diffusés chaque semaine sur la deuxième chaine de l’ORTF[14].
En 1963, avec Alexandre de Marenches qu’il a connu au cours de la campagne d’Italie en 1943, il fonde Esthétiques nouvelles, un cabinet conseil en images destiné à la recherche et à l’innovation dans le domaine de la communication visuelle[15]. Il crée les collections Maraboutscope et Photoscope dont il assure la direction artistique et la sélection des images pour les éditions Marabout.
Albert Plécy est le fondateur en 1975 aux Baux-de-Provence, de Cathédrale d'Images, un spectacle audiovisuel où l’on projette des images géantes sur les parois lisses de calcaire blanc des carrières du Val d'Enfer qui plongent le spectateur dans un univers visuel et musical[16].
Il est le précurseur des projections géantes en immersion qui contribuent aux soirées des Rencontres de la photographie d'Arles, où il ne s’est jamais rendu[13], et du festival de photojournalisme Visa pour l’Image.
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