Artillerie allemande pendant la Première Guerre mondiale
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Dès le début de la Première Guerre mondiale, l'artillerie allemande est certainement la plus complète et la mieux équipées parmi celle de tous les belligérants. Elle possède dès l'origine tous les types de pièces qui seront utilisés pendant le conflit : artillerie de campagne, artillerie lourde, artillerie de siège, artillerie de tranchées et tous les accessoires qui assurent son efficacité : aérostation, aviation, topographie, météorologie, transmissions, .... Elle s'appuie sur une industrie et des fabricants renommés et innovants, que ce soient les arsenaux d'État ou les fabricants de canons comme Krupp ou Rheinmetall. Pendant tout le conflit, elle est un élément déterminant de la guerre de position et participe à l'avènement de l'artillerie comme arme centrale du combat par la priorité donnée au feu sur le mouvement. Le commandement suit avec beaucoup d'attention les innovations qui sont mises en évidence par l'expérience et donne aux artilleurs les moyens de les mettre en œuvre : amélioration des pièces et des munitions existantes, tir indirect, plans de feu, feux roulants, feux de barrage, repérage au son et aux lueurs, etc. Elle développe les nouvelles branches de l'artillerie : l'artillerie antiaérienne, l'artillerie antichar, l'artillerie de montagne, l'artillerie d'appui direct à l'infanterie, artillerie lourde sur voie ferrée et sur châssis automobile. Au sommet de son art, en 1918, elle arrive à mettre en œuvre le « Pariser Kanone », la fameuse « Grosse Bertha » de la propagande alliée qui tire des obus de 210 mm et de 106 kg à près de 130 km. Son principal défaut : ne pas avoir pris en compte l'ultime innovation de l'artillerie, le char d'assaut, qui permet de réconcilier le feu et le mouvement et qui est l'atout décisif et final des alliés.