Constantine (Algérie)
Ville d'Algérie / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Constantine (Algérie)?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Pour les articles homonymes, voir Constantine.
Cet article concerne la ville moderne de Constantine. Pour la ville originelle à l'époque antique, voir Cirta.
Constantine (prononcé /kɔ̃.stɑ̃.tin/ ; en arabe : قسنطينة, prononcé Qsentina en arabe algérien ; en berbère : ⵇⵙⵏⵟⵉⵏⴰ), est une commune du nord-est de l'Algérie, chef-lieu de la wilaya de Constantine. Ses 448 000 habitants classent cette métropole troisième ville du pays. Le Grand Constantine s'étale sur un rayon d'une quinzaine de kilomètres sous forme d'une agglomération comprenant une ville mère et une série de satellites. L'agglomération de Constantine comptait 943 112 habitants en 2015[3], dont seulement 54 % habitant dans la commune même de Constantine.
Constantine | ||||
De haut en bas et de gauche à droite : le pont de Sidi Rached ; la gare et la statue de Constantin Ier, le palais Ahmed Bey ; la mosquée Émir Abdelkader, la passerelle Mellah-Slimane avec la Medersa ; le pont de Sidi M'Cid, les ruines de Tiddis ; le monument aux morts, pont naturel sur le Rhummel ; et enfin le pont d'El-Kantara. |
||||
Noms | ||||
---|---|---|---|---|
Nom arabe algérien | قسنطينة | |||
Nom amazigh | ⵇⵙⵏⵟⵉⵏⴰ | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Région | Constantinois | |||
Wilaya | Constantine (chef-lieu) |
|||
Daïra | Constantine (chef-lieu) |
|||
Président de l'APC Mandat |
Charaf Bensari (RND) 2022-2026 |
|||
Code postal | 25000 | |||
Code ONS | 2501 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Constantinois, Constantinoise | |||
Population | 448 374 hab. (2008[1]) | |||
Densité | 1 936 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 36° 17′ 00″ nord, 6° 37′ 00″ est | |||
Altitude | 694 m |
|||
Superficie | 231,63 km2 | |||
Divers | ||||
Saint patron | Sidi Rached[2] | |||
Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya de Constantine. | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
| ||||
Liens | ||||
Site de la commune | www.commune-constantine.dz | |||
modifier |
Constantine est une ville importante dans l'histoire méditerranéenne. Anciennement Cirta, capitale de la Numidie de à , elle passe ensuite sous domination romaine. C'est à l'empereur Constantin Ier qu'elle doit son nom actuel, depuis 313.
Durant le Moyen Âge, elle est conquise par les Arabes au VIIe siècle ; elle fait ensuite successivement partie du royaume aghlabide, de l'empire fatimide puis des royaumes ziride, hammadide, almohade et hafside.
Elle devient au XVIe siècle la capitale du beylik de Constantine, siège du pouvoir beylical et vassale de la régence d'Alger. Lors de la conquête de l'Algérie par la France elle est prise en 1837, après un échec en 1836. Durant la guerre d'Algérie, elle est intégrée par le FLN à la wilaya II, le Constantinois, puis devient le siège de sa propre wilaya à l'indépendance du pays.
Constantine est diversement surnommée : « ville des ponts suspendus » ; « ville du vieux rocher » ; « ville des oulémas » ; « ville des aigles » ; « ville du malouf », le malouf étant la variante constantinoise de la musique arabo-andalouse. Elle est considérée comme la capitale de l'Est du pays[4].
En 2015, la ville de Constantine est capitale arabe de la culture, deuxième ville d'Algérie à être choisie pour organiser cet événement après Alger en 2007.
Situation
Constantine est l'une des villes les plus importantes de l’Est algérien. Elle occupe une position géographique centrale dans cette région, étant une ville charnière entre le Tell et les Hautes Plaines, au croisement des grands axes nord-sud (Skikda-Biskra) et ouest-est (Sétif-Annaba)[5]. Elle est également la principale métropole de l’Est du pays et la plus grande métropole intérieure du pays, elle assure des fonctions supérieures notamment culturelles et industrielles[6].
Constantine se situe à 431 km à l'est de la capitale Alger, à 130 km à l'est de Sétif, à 119 km au nord-nord-est de Batna, à 198 km au nord-ouest de Tébessa, à 146 km au sud-est de Jijel, à 89 km au sud-sud-ouest de Skikda et à 156 km à l'ouest-sud-ouest d'Annaba[2].
Ibn Ziad | Hamma Bouziane, Didouche Mourad | Zighoud Youcef |
Aïn Smara Ali Mendjeli | El Khroub, Ibn Badis | |
Aïn Smara Ali Mendjeli | El Khroub | El Khroub |
Relief et géologie
La ville s'étale sur un terrain caractérisé par une topographie très accidentée, marquée par une juxtaposition de plateaux, de collines, de dépressions et de ruptures brutales de pentes donnant ainsi un site hétérogène[7].
- Vue sur les gorges du Rhummel et les trois ponts.
- Arche naturelle de Constantine (circa 1899).
- La campagne près de Constantine, en .
Elle s'étend sur un plateau rocheux à 649 mètres d'altitude, coupé des régions qui l'entourent par des gorges profondes où coule l'oued Rhummel[8] qui l'isole, à l'est et au nord, des djebels Ouahch et Sidi Mcid, dominant de 300 mètres, à l'ouest, le bassin d'El-Hamma[9]. Le choix de cet emplacement est avant tout une stratégie de défense[8]. Aux alentours, la région est dotée de terres fertiles.
Climat
Le climat de la wilaya de Constantine est méditerranéen avec des températures à fortes amplitudes (voir tableau). La moyenne pluviométrique varie de 500 à 700 mm par an[10]. Il y fait froid l'hiver, jusqu'à −6 °C enregistré, et très chaud l'été avec des pics de chaleurs allant jusqu'à 47 °C[11].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2 | 3 | 4 | 6 | 10 | 15 | 17 | 18 | 15 | 11 | 6 | 3 | 9 |
Température moyenne (°C) | 7 | 8 | 10 | 12 | 16 | 21 | 25 | 25 | 21 | 16 | 11 | 8 | 15 |
Température maximale moyenne (°C) | 11 | 12 | 14 | 17 | 22 | 28 | 32 | 32 | 27 | 22 | 16 | 12 | 21 |
Record de froid (°C) | −3 | −3 | −2 | −2 | −2 | 1 | 5 | 8 | 10 | 7 | 2 | −3 | −3 |
Record de chaleur (°C) | 22 | 27 | 27 | 30 | 35 | 41 | 41 | 41 | 38 | 36 | 27 | 27 | 41 |
Précipitations (mm) | 80 | 60 | 60 | 50 | 40 | 20 | 0 | 10 | 20 | 40 | 50 | 80 | 560 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
11 2 80 | 12 3 60 | 14 4 60 | 17 6 50 | 22 10 40 | 28 15 20 | 32 17 0 | 32 18 10 | 27 15 20 | 22 11 40 | 16 6 50 | 12 3 80 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Transport routier
L'autoroute Est-Ouest algérienne traverse l'agglomération de Constantine au sud de la ville, à proximité de l’aéroport et de l'université Mentouri.
Transport ferroviaire
La ville possède une gare ferroviaire qui constitue en outre un nœud ferroviaire important reliant les principales villes de l’Est algérien[5].
Transport urbain
Le réseau de transport urbain de Constantine est assez dense et en voie de modernisation.
Transport en commun
Il existe deux types de transport en commun par bus dans l'agglomération : le transport public, géré par L'Entreprise de Transport de Constantine (ETC), disposant de bus modernes et assurant un service plus ponctuel, et un réseau dense de bus privés géré par des particuliers dans le genre EURL et PME.
Tramway
Un premier tronçon de 8,9 kilomètres comprenant dix stations entre le stade Benabdelmalek Ramdane (centre-ville) et la cité Zouaghi (sud-est de l'agglomération) a été mis en service le 4 juillet 2013.
À raison d'une fréquentation estimée à 70 000 usagers quotidiens, ce nouveau mode de transport fonctionne tous les jours de 5 h à 23 h avec une fréquence de trois minutes en heures de pointe et de cinq minutes en heures creuses.
Cette première ligne sera complétée par deux tronçons supplémentaires, réalisés en fourche depuis le terminus de Zouaghi. Il s'agit, d'une part, d'une branche de 2,7 km vers l'aéroport Mohamed Boudiaf et, d'autre part, d'un tronçon vers la nouvelle ville Ali Mendjeli.
Une gare multimodale s'étendant sur une superficie de 10 hectares est en cours de construction à Zouaghi.
Téléphérique
Rendu nécessaire par la topographie de la ville, le transport par cabines téléphériques apporte une solution à la saturation du réseau routier.
Une première ligne d'une longueur totale de 2,3 km traverse les gorges de l'oued Rhummel pour relier la partie est de la ville au niveau de la place Tatache Belkacem à la partie ouest au niveau de la cité Emir Abdelkader, en passant par le CHU Ben Badis. Elle est fonctionnelle depuis 2010 et comprend 33 cabines détachables de 15 places chacune, permettant de relier les deux terminaux en huit minutes et de transporter 2 400 personnes par heure.
Transport aérien
Un aéroport (code IATA : CZL) est situé à environ 12 km au sud de la ville. Il est desservi essentiellement par les compagnies aériennes Air Algérie, Tassili Airlines, TUI fly Belgium et, depuis 2020, Transavia France, et dispose d'une capacité de 700 000 passagers annuels[13]. Un second terminal a été mis en service le 14 juin 2013, jour de son inauguration par le ministre des Transports, et permettant de porter la capacité à 1 000 000 passagers annuels[13].
La ville porte le nom de l'empereur romain Constantin Ier qui l’a restaurée et embellie en 313 après qu'elle eut été assiégée et mise à sac par Maxence et Domitius Alexander en 311. Elle devient alors la capitale de la province de Numidia Constantina[14].
Le nom algérien officiel de la ville est Qacentina, en arabe algérien Ksentina[2]. Le toponyme Qusantina et sa variante, Qusantina al-Hawa, sont fréquemment mentionnés dans les textes arabes médiévaux. Néanmoins, certains auteurs arabes ont tendance à les confondre avec Al-Qustantinia (Constantinople)[15].
Le nom antique de Cirta / Qirta vient possiblement de la racine sémitique QRTN[16], prononcé Qirta (قرة) et signifiant « ville » ou « village » en phénicien (قرية en arabe), dont la prononciation a depuis dérivé vers Sirta sous les Romains (le caractère latin C pouvant en effet être prononcé Q ou S, et passer de l'un à l'autre). Cette première hypothèse rapproche le nom de Cirta du nom de Carthage (Qirta Hadcha قرة حدشة) qui signifie « ville nouvelle » en phénicien (قرية حديثة en arabe).
Selon une deuxième hypothèse, le nom de Cirta provient du nom[17] berbère « tissirt » (meule) vu l'abondance de la culture du blé dans la région.
Arthur Pellegrin propose une étymologie alternative, le mot pourrait dériver de Karath, un terme qui signifie « couper », « séparer » ou « inciser ». Cette interprétation pourrait être logique en lien avec la situation géographique de la ville. Dans un autre contexte, Pellegrin développe une hypothèse selon laquelle la ville a pu être nommée d'après son oued ; le rhummel étant appelé Kéritha, constituait un obstacle quasiment infranchissable pour les habitants des régions avoisinantes[15].