Cordoue
ville d'Andalousie, dans le sud de l'Espagne / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Cordoue (en espagnol : Córdoba) est une ville située dans le sud de l'Espagne, en Andalousie. Cordoue est la capitale de la province homonyme. La ville est située sur les rives du fleuve Guadalquivir, non loin de la région montagneuse de la sierra Morena. Elle comptait 322 071 habitants en 2021[1], ce qui en fait l'une des villes les plus peuplées d'Andalousie avec Séville et Malaga.
Cordoue Córdoba | |||||
Héraldique |
Drapeau |
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Monuments et sites principaux de Cordoue dont le Guadalquivir, le pont romain, la plaza de la Corredera et la mosquée-cathédrale. | |||||
Administration | |||||
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Pays | Espagne | ||||
Statut | Commune | ||||
Communauté autonome | Andalousie | ||||
Province | Province de Cordoue | ||||
Comarque | Cordoue | ||||
District judic. | Cordoue | ||||
Budget | 299 567 918 € (2013) | ||||
Maire Mandat |
José María Bellido (es) (PP) 2023-2027 |
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Code postal | 14.001 à 14.014 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | - cordobés/esa, cordobense, cortubí, patriciense (es) - cordouan/ne (fr) |
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Population | 323 763 hab. () | ||||
Densité | 258 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 37° 52′ 45″ nord, 4° 46′ 47″ ouest | ||||
Altitude | 120 m |
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Superficie | 125 300 ha = 1 253 km2 | ||||
Distance de Madrid | 400 km | ||||
Rivière(s) | Le Guadalquivir | ||||
Divers | |||||
Patrimoine mondial | - Grande Mosquée (1984) - Vieille ville (1994) |
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Saint patron | Saint Raphaël (24 octobre) | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Andalousie
Géolocalisation sur la carte : province de Cordoue
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Liens | |||||
Site web | http://www.cordoba.es/ | ||||
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La ville possède un riche patrimoine architectural et culturel, qui attestent des différentes phases de son histoire. Dans l'Antiquité, la ville s'appelle Corduba et est la capitale de la province romaine d'Hispanie ultérieure pendant la période républicaine, puis de la province de Bétique durant l'Empire romain. Au Moyen Âge, après la conquête du sud de la péninsule ibérique par les Arabes et les Berbères au VIIIe siècle, la ville prend le nom de Qurṭuba. Elle est le siège du pouvoir arabe jusqu'en 1147. Elle possède alors un grand rayonnement particulièrement durant le Xe siècle en tant que capitale du Califat de Cordoue gouverné par une branche locale de la dynastie des Omeyyades. Elle perd son importance au profit de Séville durant le règne almohade au XIIe siècle avant d'être conquise par Ferdinand III de Castille en 1236.
Le centre historique de Cordoue est inscrit depuis 1994 au patrimoine mondial de l'UNESCO, de même que la mosquée-cathédrale, Medina-Azahara ainsi que la fête des patios de Cordoue. Ce qui fait de Cordoue la ville du monde inscrite le plus grand nombre de fois au patrimoine mondial de l’Unesco[2]. Cordoue compte des monuments tels que le pont romain, la mosquée-cathédrale (Mezquita), le quartier juif médiéval (Judería) et l'Alcázar des rois chrétiens. Cordoue, ville des trois cultures[3], est très célèbre pour ses penseurs. Les trois principaux philosophes nés à Cordoue sont Sénèque, Averroès et Maïmonide, philosophes majeurs de la civilisation romaine, islamique et juive.
Plusieurs symboles représentent la ville de Cordoue. En héraldique, un blason répandu figure un lion rampant de gueules, lampassé de même couleur, armé d'or et couronné du même métal ; bordure composée de douze composants : neuf de gueules, avec un château, d'or crénelé maçonné de sable et éclairci de gueules, alternés avec neuf d'argent, avec un lion rampant, de gueule, lampassé de même couleur, armé d'or et couronné du même métal. Comme timbre, une couronne royale[4].
La devise espagnole de la ville est « Casa de guerrera gente / Y de sabiduría clara fuente », ce qui signifie : « Demeure d'une guerrière population / et de sagesse claire fontaine ».
L'écu représentant actuellement l'Ayuntamiento de Cordoue est de forme ronde et montre une vue de la ville avec le Guadalquivir, le pont romain, le moulin de la Albolafia, une muraille crénelée, la Puerta del Puente (Porte du pont), la mosquée-cathédrale et le minaret flanqué de palmiers.
- Blason de Cordoue sur l'église de San Roque.
- Blason de Cordoue avec devise.
Localisation
Nord-Ouest Villaviciosa de Córdoba | Nord : Obejo | Nord-Est: El Carpio, Villafranca de Córdoba et Adamuz |
Ouest : Almodóvar del Río et Guadalcázar | Est : Cañete de las Torres et Bujalance | |
Sud-Ouest : La Carlota, La Rambla et La Victoria | Sud : Espejo, Fernán-Núñez, La Rambla et Montemayor | Sud-Est : Castro del Río |
Le territoire municipal de Cordoue occupe 1245 km², approximativement 9 % de la surface totale de la province[5]. Comme ce territoire est le plus peuplé de la province, il est divisé en six districts : El Higuerón, Alcolea, Santa Cruz, Cerro Muriano, Villarrubia et Santa María de Trassierra, ainsi qu'une Entité locale mineure (Entidad Local Menor), Encinarejo de Córdoba. Ces districts ont été créés en tant qu'établissements agricoles ou que noyaux résidentiels[6]. Le noyau principal de Cordoue se situe sur les rives du fleuve Guadalquivir qui la traverse d'est en ouest en formant plusieurs méandres. Au nord du territoire municipal se trouve une chaîne de montagnes, la sierra Morena, et au sud une vaste étendue de terre. Cela explique que l'altitude de la commune varie entre 90 et 693 mètres.
Orographie
Le territoire municipal peut se diviser en fonction de son relief en deux zones : la plaine (campiña) et la montagne (sierra). Au nord de Cordoue se trouvent les flancs de la sierra Morena dont les fortes pentes permettent de monter depuis environ 100 mètres d'altitude au centre du noyau de population jusqu'aux 693 mètres du cerro Torre Árboles, le plus haut sommet de la commune. L'altitude moyenne de ces montagnes est d'environ 400 mètres et voient alterner de grandes vallées creusées par les ruisseaux saisonniers et par les affluents du Guadalquivir dans des terrains tendres.
Au sud du fleuve et dans une étroite bande au nord-est s'étendent des terrains bas arborant des variations d'altitude faibles qui forment la zone appelée généralement la plaine (campiña). Cette zone résulte de la sédimentation associée aux processus géologiques entraînés par le plissement des cordillères Bétiques, et de la sédimentation entraînée par l'action propre aux grands cours d'eau. De ce fait, on distingue dans cette zone la plaine proprement dite et les terrasses fluviales, la première ayant une altitude moyenne de 200 à 300 mètres, et culminant au cerro de las Pilillas à 362 mètres d'altitude, et la seconde ayant une altitude moyenne entre 100 et 150 mètres[7].
Hydrographie
L'ensemble du territoire municipal de Cordoue se trouve dans le bassin du fleuve Guadalquivir, qui le traverse dans son ensemble et joue le rôle de receveur de tous les lits des cours d'eau mineurs du territoire. Dans la montagne naissent deux affluents, le Guadiato et le Guadalmellato, dont le débit perdure toute l'année et est renforcé par de multiples ruisseaux saisonniers. Tous ces cours d'eau exercent une forte action érosive sur le terrain à cause de la grande pente qu'ils doivent franchir avant de mêler leurs eaux à celles du Guadalquivir. Au sud du territoire se trouve un autre affluent, le Guadajoz, dont les nombreux ruisseaux saisonniers forment un réseau complet dans la plaine[8].
Géologie
Le territoire municipal de Cordoue se situe sur le bassin de sédimentation lié au fleuve Guadalquivir, qui sépare le plateau ibérique, d'origine paléozoïque, et les cordillères Bétiques qui se sont formées durant l'orogenèse alpine. Le bassin sédimentaire s'est formé durant l'ère quaternaire, à mesure que des matériaux en provenance des cordillères voisines se sont déposés dans le sillon appelé « sillon bétique », dépression formée après l'élévation de celles-ci et leur consolidation postérieure. Les matériaux présents sont de natures variées, notamment des marnes, des calcaires et des conglomérats[9]. On distingue deux zones dans ce bassin de sédimentation : d'un côté, la plaine possède des matériaux sédimentaires d'origine marine et de grande puissance déposés dans les premiers temps de l'orogenèse alpine ; de l'autre côté, la zone de la vallée fertile (vega) du Guadalquivir possède des matériaux sédimentaires d'origine fluviale résultant du transport et de l'accumulation réalisés par le fleuve, plus récents et en déplacement continuel[10]. Au nord du territoire affleurent des roches appartenant aux contreforts de la sierra Morena. Les roches présentes sont d'une grande complexité : calcaires, schistes et conglomérats, et notamment des roches métamorphiques, principalement des amphibolites, correspondant à la bande dite « bande de cisaille Badajoz-Cordoue » (banda de Cizalla Badajoz-Córdoba), qui part du nord-est du territoire et s'étend sur quatre cents kilomètres vers le nord. Ces formations allochtones sont reliées à diverses unités du nord de la péninsule et se sont formées jusqu'au Cambrien sous l'effet d'un mécanisme de subduction et d'ascension rapide qu'a provoqué une forte cristallisation d'éclogites[11].
Environnement naturel
En termes de biogéographie, la municipalité de Cordoue fait partie de deux provinces chorologiques arborant des types de végétation naturelle potentielle différents. La zone montagneuse correspond à la province luso-extrémaduréenne et ses forêts typiques seraient des chênaies et des forêts de chênes-lièges. En raison de l'orogénie complexe de la zone et de la faible valeur économique du sol, il est aussi possible d'y trouver des communautés végétales de valeur. La vallée fertile et la plaine de Cordoue, elles, appartiennent à la province bétique et leur végétation potentielle est constituée de chênaies et de peupleraies à proximité du fleuve. Cependant, la forte action anthropique mise en œuvre depuis des siècles dans la région à cause de son potentiel agronomique élevé a fait complètement disparaître toute trace de végétation naturelle qui aurait pu exister dans la zone[12].
Climat
Le climat de Cordoue et de ses environs est un climat tempéré de type méditerranéen-continental, qui partage des caractéristiques du climat méditerranéen et d'autres du climat continental, avec des influences atlantiques. Les hivers sont doux, quoique avec quelques gelées qui ont parfois été fortes en raison de la distance qui sépare Cordoue de la mer. Les étés sont très chauds, avec d'importantes oscillations thermiques diurnes et des températures maximales qui, en moyenne, sont les plus hautes d'Europe, dépassant tous les ans les 40 °C à plusieurs reprises et qui ont pu dépasser les 45 °C. Bien que les minimales soient plus fraîches, la température moyenne atteint 28 °C en juillet et en août. Les précipitations se concentrent sur les mois les plus froids, à cause de l'influence atlantique déjà mentionnée : elles se produisent à cause de l'entrée de bourrasques venues de l'ouest, situation qui se reproduit plus souvent durant la période allant de décembre à février, et présentent une forte sécheresse estivale, typique des climats méditerranéens. Les pluies annuelles atteignent les 600 mm, bien qu'il existe une importante irrégularité interannuelle. Dans la classification de Köppen, le climat de la ville peut se définir comme Csa[13].
Les températures maximales enregistrées à l'Observatoire de l'aéroport de Cordoue (situé à 6 km de la ville) sont de 46,9 °C le [14], 46,6 °C le et 46,2 °C le . La minimale la plus basse est de -8,2 °C le .
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3,6 | 4,9 | 7,4 | 9,3 | 12,6 | 16,5 | 19 | 19,4 | 16,9 | 13 | 7,8 | 5,5 | 11,4 |
Température moyenne (°C) | 9,3 | 11,1 | 14,4 | 16 | 20 | 24,7 | 28 | 28 | 24,2 | 19,1 | 13,5 | 10,4 | 18,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 14,9 | 17,4 | 21,3 | 22,8 | 27,4 | 32,8 | 36,9 | 36,5 | 31,6 | 25,1 | 19,1 | 15,3 | 25,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−8,2 2005 |
−5 1981 |
−4,2 1993 |
−0,2 1986 |
2,4 1991 |
7 1971 |
11 1961 |
11 1977 |
6 1974 |
1 1970 |
−3,6 1971 |
−7,8 1979 |
−8,2 2005 |
Record de chaleur (°C) date du record |
22,9 2007 |
27,8 1960 |
33 2015 |
38,8 2023 |
41,2 2015 |
45 1965 |
46,9 2017 |
46,9 2021 |
45,4 2016 |
36 2004 |
29,7 2009 |
23,8 2018 |
46,9 13/7/2017 et 14/8/2021 |
Nombre de jours avec gel | 6,6 | 3 | 0,4 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0,6 | 3,3 | 15,5 |
Ensoleillement (h) | 174 | 186 | 218 | 235 | 288 | 323 | 363 | 336 | 248 | 204 | 180 | 148 | 2 905 |
Précipitations (mm) | 66 | 55 | 49 | 55 | 40 | 13 | 2 | 5 | 35 | 86 | 80 | 111 | 605 |
Nombre de jours avec précipitations | 7,2 | 6,1 | 4,9 | 6,7 | 4,9 | 1,4 | 0,4 | 0,6 | 3,2 | 6,9 | 5,9 | 8,1 | 56,6 |
Humidité relative (%) | 76 | 71 | 64 | 60 | 55 | 48 | 41 | 43 | 52 | 66 | 73 | 79 | 60 |
Nombre de jours avec neige | 0,2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0,2 |
Nombre de jours d'orage | 0,4 | 0,6 | 1 | 1,9 | 1,9 | 1,1 | 0,6 | 0,5 | 1,7 | 1,7 | 0,7 | 0,7 | 12,7 |
Nombre de jours avec brouillard | 2,8 | 2,4 | 0,5 | 0,8 | 0,6 | 0 | 0 | 0 | 0,3 | 1,2 | 2,6 | 4,5 | 15,7 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
14,9 3,6 66 | 17,4 4,9 55 | 21,3 7,4 49 | 22,8 9,3 55 | 27,4 12,6 40 | 32,8 16,5 13 | 36,9 19 2 | 36,5 19,4 5 | 31,6 16,9 35 | 25,1 13 86 | 19,1 7,8 80 | 15,3 5,5 111 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Époque romaine
Le site de la ville de Cordoue est peuplé depuis la préhistoire de la péninsule Ibérique. Cordoue est conquise par les Romains lorsqu'elle est prise par Claudius Marcellus en 169 av. J.-C. Le nom latin de la ville est Corduba. Pendant la République romaine, la ville est la capitale de la province romaine d'Hispanie ultérieure. Sous l'Empire, Cordoue devient la capitale de la province d'Hispania Baetica, autrement dit la Bétique. Cordoue est la ville natale du rhéteur Sénèque l'Ancien vers 54 av. J.-C. et de son fils, le philosophe et dramaturge Sénèque, dans les dernières années avant J.-C. Par la suite, c'est aussi la ville natale du poète Lucain (auteur de l'épopée historique La Pharsale) qui y naît en 39. Différents monuments datant de l'époque romaine sont encore visibles dans cette ville.
Au IIIe ou au IVe siècle, Cordoue devient un siège épiscopal. Le premier évêque de Cordoue a probablement été Ossius qui est présent au premier concile de Nicée en 325. Il a été conseiller de l'empereur Constantin.
Aux VIe et VIIe siècles, il est possible que la ville de Cordoue ait fait partie de la province de Spania rattachée à l'empire byzantin, mais ce n'est pas certain.
Époque wisigothique
Lors de l'effondrement de l'Empire romain d'Occident au Ve siècle, la ville passe sous la domination des Vandales, puis des Wisigoths jusqu'en 711, à l'exception d'un bref intermède byzantin, entre 554 et 571, à la suite de la conquête d’une partie de l’Espagne wisigothique jusqu’à Cordoue par les armées de Justinien.
Époque musulmane
Les musulmans conquirent la ville en 711. Elle devient alors le principal centre administratif et politique du royaume d'al-Andalus, qui rassemblait les territoires de la péninsule ibérique et de Septimanie sous domination musulmane. Plusieurs dynasties se succèdent pendant cette période et le statut politique du territoire change. À partir de 756, Cordoue est la capitale de l'émirat de Cordoue, fondé par le prince omeyyade Abd al-Rahman Ier. Mais à partir de 929, elle devient la capitale d'un califat indépendant, après que l'émir Abd al-Rahman III a rompu tout lien avec les Abbassides de Bagdad et s'est lui-même proclamé calife. Les règnes d'Abd al-Rahman III (912-961), de son fils al-Hakam II (961-976) et du hadjib (vizir) al-Mansur ibn Abi Amir (981-1002) constituent la période la plus glorieuse de l'histoire de la ville, même si les califes eurent tendance à la négliger au profit de leur nouvelle capitale, Madinat al-Zahra, fondée en 936.
En 858, remontant le Guadalquivir, le chef viking Hasting pille Cordoue[17].
Tout au long du Xe siècle, Cordoue rivalise avec Bagdad par la taille, la population et surtout la magnificence. À son apogée vers l'an mille, Cordoue est une des villes les plus peuplées d'Occident, les estimations variant entre 250 000 et 500 000 habitants. La ville aurait alors compté plus de six cents mosquées et neuf cents bains publics[18].
Le règne d'Almanzor à la fin du Xe siècle voit la construction de la ville palatine de Madinat al-Zahira à l'est, secteur opposé à la ville califale de Madinat al-Zahra, à l'ouest. Entre ces deux lieux de pouvoir, Cordoue se développe en un ensemble de faubourgs et de quartiers. Cordoue était en effet au centre d'une agglomération complexe. La ville de Cordoue au sens propre, la medina, que les Arabes appelaient Qurtuba, était alors entourée d’une enceinte, au-delà de laquelle se sont développés des faubourgs non fortifiés, appelés djanib ou rabad. La medina elle-même était la seule partie fortifiée de la ville. De 785 à 987, les musulmans y ont entrepris la construction de la Grande Mosquée, qui reste le principal monument de la ville. Le géographe al-Idrisi, qui écrit deux cents ans plus tard, nous dit que la medina était divisée en cinq villes, chacune close par une enceinte. Les deux complexes palatins (Medinat Al-Zahra à l'est pour le Calife et Medinat Al-Zahira à l'ouest pour Almanzor) formaient de véritables villes dans la ville et étaient deux de ces cinq villes. On y trouvait aussi un quartier juif. À l’est de la Grande Mosquée s’étendait le quartier des souks.
À l’est de la medina s’étendait un djanib surnommé en espagnol axarquía, mot d'origine arabe (« ech-charqiya ») signifiant « côté oriental » : ce faubourg était très développé, constitué de nombreux quartiers, dont le quartier mozarabe (les chrétiens et les juifs étaient assez nombreux à Cordoue, mais la ville semble avoir été l’une des plus islamisées de l’Andalousie à l’époque califale).
À l’ouest s’étendait un autre faubourg vers Medinat Al Zahra, le « côté occidental » construit à partir de l'époque émirale. Il est densément occupé durant la période califale, mais perd en importance avec la guerre-civile (1011-1031), jusqu'à disparaître brutalement avec les ravages que la conquête des Almohades occasionne. Au sud enfin, de l’autre côté du fleuve, s'était développée la Secunda Ar-Rabad, le « second faubourg ».
L’artisanat était très présent à Cordoue : on y travaillait le cuir (le cuir cordouan est célèbre : le mot « cordonnier » dérive d'ailleurs de « Cordoue »), mais aussi le textile. Une autre grande industrie de la ville était la fabrication de papier et de livres : Cordoue est sans doute l'une des villes les plus cultivées du monde à cette époque. Un effort systématique a été entrepris par le calife al-Hakam II pour constituer une bibliothèque contenant tous les ouvrages capitaux, anciens et récents connus à l’époque. Un réseau de dépisteurs, de collecteurs, de copistes, étendu à l’ensemble du monde islamique, a acheminé vers Cordoue une fabuleuse collection d’ouvrages, égale en importance à celle des califes abbassides. On cite le chiffre de 400 000 volumes[19]. À Cordoue même, une armée de scribes et de relieurs veillait à l’entretien de ces trésors.
Durant les années 1009 à 1031, le califat s'effondre et se divise en plus d'une dizaine de petits États, les taïfas. Cordoue n'est plus que la capitale d'un de ces États, qui tombe en 1069 aux mains de l'émir de Séville. Occupée ensuite par les Almoravides en 1086, puis par les Almohades en 1149, la ville cesse d'être capitale et commence son long déclin jusqu’à aujourd'hui.
Sous la couronne d'Espagne
Cordoue reste sous contrôle musulman jusqu'en 1236, date de la prise de la ville par Ferdinand III de Castille. La ville continue à décliner, n'étant plus désormais qu'une agglomération secondaire de l'Andalousie castillane, dépassée en particulier par Séville. Son relatif renouveau démographique ne date que du XXe siècle.
Les musulmans y restent tolérés pendant les premières décennies de la domination castillane, mais la Grande Mosquée est aussitôt convertie en église, élevée canoniquement au rang de cathédrale en 1239. En 1523, l'édification d'une nef centrale, appelée « Capilla Mayor » (littéralement la « Grande chapelle »), est entreprise au cœur de l'ancienne mosquée. Les nombreuses ouvertures de la mosquée sur la ville (qui assuraient une grande luminosité à l'intérieur de l'édifice) sont alors murées. La mosquée était portée par 1 013 colonnes jusqu'à la Reconquête catholique, colonnes prises de l'antique basilique wisigothique San Vicente (VIe siècle) détruite et sur laquelle s'est élevée la mosquée. Il en subsiste 856. La "Capilla Mayor" a été construite sous Charles Quint.
En 1808, au cours des guerres napoléoniennes, la ville est mise à sac par les troupes françaises.
Centre historique
Le centre historique est l'un des centres historiques les plus grands d'Europe. En 1984, l'Unesco a inscrit la Mosquée-cathédrale au patrimoine mondial[20]. Plus tard, en 1994, l'Unesco a étendu cette dénomination à la plus grande partie de la vieille ville[21].
Patrimoine religieux
La mosquée-cathédrale
Le plus grand et le plus fameux monument religieux de la ville est la Mezquita ou mosquée-cathédrale. Le site sur lequel elle s'élève a été occupé successivement par un temple romain à Janus puis une église wisigothique. Les Omeyyades ont construit la mosquée au VIIIe siècle. Elle se caractérise par son immense colonnade, agrandie plusieurs fois au fil des siècles, et qui a compté jusqu'à plus d'un millier de colonnes. Au XIIIe siècle, une cathédrale fut érigée à l'intérieur de la mosquée en démolissant une partie de la colonnade.
La synagogue médiévale
La synagogue de Cordoue est un tout petit bâtiment construit au début du XIVe siècle. Elle est connue pour être l'une des trois seules synagogues espagnoles conservées datant d'avant l'expulsion des juifs en 1492, avec les deux conservées à Tolède. La partie supérieure des murs arbore des décorations en stuc montrant des motifs géométriques entourant des inscriptions en hébreu. Au-dessus du rez-de-chaussée se trouve le premier étage qui était réservé aux femmes, selon la structure habituelle des synagogues de l'époque[22].
Les églises fernandines
La ville compte un groupe de douze églises fernandines :
- l'église de Saint-André (Iglesia de San Andrés), située rue Realejo ;
- l'église de Sant-Augustin (Iglesia de San Agustín), située place Saint-Augustin ;
- l'église de Saint-Jean et de tous les saints (Iglesia de San Juan y Todos los Santos), située rue Lope de Hoces ;
- l'église de Saint-Laurent (Iglesia de San Lorenzo), située place Saint-Laurent ;
- l'église de la Magdalena (Iglesia de La Magdalena), située sur l'Avenida Ronda de Andujar. Actuellement, l'église n'est plus un lieu de culte catholique, mais est utilisée comme équipement culturel, principalement par la fondation CajaSur (dépendant de la banque espagnole du même nom) ;
- l'église Santa Marina (Iglesia de Santa Marina de Aguas Santas), située sur la plaza de Santa Marina ;
- l'église San Miguel (Iglesia de San Miguel), située place Saint-Michel ;
- l'église de Saint Nicolas de la Ville (Iglesia de San Nicolás de la Villa), située rue Concepción ;
- l'église de Saint-Paul (Iglesia de San Pablo). Son entrée principale se trouve rue Capitulares et son entrée latérale rue San Pablo. Elle fait partie du pâté de maisons de San Pablo (Manzana de San Pablo), qui consiste en un grand jardin, aujourd'hui transformé en parc, et sur lequel ouvrent plusieurs palais et maisons seigneuriales, dont le Palacio de Orive (également appelé Palacio de los Villalones), raison pour laquelle le jardin est également appelé le Huerto de Orive. Dans ce jardin, au cours des années 1990, ont été découverts les vestiges du cirque romain de Cordoue[23] ;
- la basilique de Saint-Pierre (basílica de San Pedro), sur la plaza de San Pedro. Les Saints Martyrs de Cordoue y sont enterrés. Elle a été déclarée Basilique mineure par le pape Benoît XVI en 2006 ;
- l'église Santiago (Iglesia de Santiago), située rue Agustín Moreno ;
- une ancienne église fernandine, l'église de Saint Nicolas de la Ajerquía (Iglesia de San Nicolás de la Ajerquía), autrefois située sur le Paseo de la Ribera, a été détruite et ses matériaux ont été réutilisés en majorité pour l'iglesia de San Francisco.
Autres édifices religieux
La ville compte également d'autres églises ainsi que plusieurs monastères et couvents, certains désaffectés :
- la collégiale royale de Saint-Hippolyte (Real Colegiata de San Hipólito). Elle abrite les tombeaux de Ferdinand IV de Castille et d'Alphonse XI de Castille, souverains de Castille et de León ;
- l'église de Notre-Dame de la Grâce (Iglesia de Nuestra Señora de Gracia), aussi appelée Iglesia del Rescatado, ou iglesia de los Padres de Gracia, ou encore iglesia de los Padres Trinitarios ;
- l'église de Saint-Joseph et du Saint-Esprit (Iglesia de San José y Espíritu Santo) ;
- l'église de Saint-Antoine de Padoue (Iglesia de San Antonio de Padua) ;
- l'église-couvent de l'ange saint (Iglesia Conventual del Santo Ángel) ;
- l'église de María Auxiliadora (Iglesia de María Auxiliadora) ;
- l'église de San Roque (Iglesia de San Roque) ;
- l'église de Notre-Seigneur-de-la-Paix (Iglesia de Nuestra Señora de la Paz) ;
- l'église-hôpital de Jésus de Nazareth (Iglesia Hospital de Jesús Nazareno) ;
- l'église-couvent de San Cayetano (Iglesia Conventual de San Cayetano) ;
- l'église-hôpital de San Jacinto (Iglesia Hospital de San Jacinto) ;
- l'église de San Francisco y San Eulogio (Iglesia de San Francisco y San Eulogio). Elle se trouve à l'intérieur du Compás de San Francisco, dans la rue du même nom (connue aussi sous le nom de calle de la Feria), dans le centre de la ville ;
- le monastère de Saint-Jérôme (Monasterio de San Jerónimo) ;
- l'église de Santa María de Trassierra ;
- l'église de San Pedro de Alcántara ;
- l'église de San Salvador y Santo Domingo de Silos. Elle se trouve sur la plaza de la Compañía. La fraternité du Saint-Sépulcre (Hermandad del Santo Sepulcro) y réside ;
- le sanctuaire de Notre-Seigneur de Linares (Santuario de Nuestra Señora de Linares) ;
- la Torre de Santo Domingo de Silos, tour qui est un vestige de l'église du même nom fondée par Ferdinand III de Castille. Elle se trouve plaza de la Compañía ;
- le Santuario de Nuestra Señora de la Fuensanta ;
- la chapelle San Bartolomé (Capilla de San Bartolomé) ;
- la basilique del Juramento de San Rafael, qui se trouve sur le Barrio de San Lorenzo ;
- l'ermita del Socorro ;
- le couvent de Sainte Anne et Saint Joseph (Carmes déchaussées) ;
- le couvent du Corpus Christi.
Patrimoines civil et militaire
Le vestige militaire le plus visible à Cordoue est l'Alcázar des rois chrétiens, construit sur le site d'une forteresse occupée depuis l'époque wisigoth mais dont le bâtiment actuel date du XIVe siècle, ayant été bâti pour remplacer l'Alcázar califal situé en bonne partie au même emplacement. Les murailles encerclant la ville et les diverses tours d'origines musulmanes et chrétiennes sont les vestiges du passé militaire de Cordoue, et représentent aujourd'hui tout ce qui reste du patrimoine militaire de la ville en dehors de l'Alcazar. Une partie des remparts et la plupart des tours ont été détruites aux XVIIIe et XIXe siècles, mais quelques pans de murailles et quelques tours demeurent comme la tour de la Calahorra qui remonte à l'époque almohade (XIIe siècle) et la tour de la Malmuerta, de style mudéjar (construite au XVe siècle)[24]. La tour de la Malmuerta est connue pour les nombreuses légendes qu'elle a inspirées[25].
Parmi les bâtiments militaires de Cordoue, celui des écuries royales (caballerizas reales), construit au XVIe siècle, a été détruit par un incendie au XVIIIe siècle, mais le bâtiment reconstruit au même endroit est très proche dans sa structure du bâtiment d'origine.
Le palais des marquis du Carpio, bien que ne formant pas un bâtiment militaire au sens plein du terme, est une maison fortifiée bâtie au XVe siècle à partir de l'une des tours du rempart, pour servir de résidence à la famille Méndez de Sotomayor, que le roi Fernand III avait chargée de défendre la muraille de la ville au XIIIe siècle[26].
Patrimoine archéologique
La ville abrite de nombreux vestiges archéologiques. Plusieurs remontent à l'Antiquité, principalement à l'époque romaine. Le pont romain de Cordoue traverse le fleuve Guadalquivir en face de la mosquée-cathédrale ; il a été restauré dans les années 2000. Un théâtre romain est conservé sous le bâtiment du Musée archéologique et ethnologique de Cordoue. Le principal temple romain de Cordoue se trouve au nord-est de la ville, à côté du siège de l'ayuntamiento. La ville contient également un mausolée romain conservé sur le Paseo de la Victoria et des vestiges abrités dans la station des autobus interurbains. Le site archéologique de Cercadilla abrite les restes d'un des palais de l'empereur romain Maximien. En outre, plusieurs musées et bâtiments de la ville exposent des collections antiques romaines (dont de nombreuses mosaïques) mais aussi d'art ibérique antique.
Les vestiges médiévaux sont très nombreux. Les ruines musulmanes abondent : minarets conservés dans les églises, bains arabes. À quelques kilomètres de Cordoue se trouvent les ruines de Madinat al-Zahra, ville datant du Xe siècle, époque du califat d'Al-Andalus. Un autre site archéologique notable à proximité de la ville est le palais de Munyat al-Rummaniya, qui date également du Xe siècle.
Trame urbaine héritée du Moyen Âge
- Le quartier de la Judería, le quartier juif médiéval de la ville.
- Le quartier de la Magdalena.
- Le quartier de San Lorenzo, avec son église.
Ponts
Le pont romain de Cordoue est le plus ancien et le plus important pont conservé de la ville. Il enjambe le fleuve Guadalquivir à son passage dans la ville et unit le Campo de la Verdad (au sud, rive gauche) au quartier de la mosquée-cathédrale (au nord, rive droite). Il a été construit au début du Ier siècle. Sa longueur est de 331 mètres et il est soutenu par 16 piles (il en comptait 17 à l'origine). La forme de ses nombreuses piles leur permettait de briser le courant du fleuve, important dans l'Antiquité. À l'époque romaine, ce pont formait un moyen d'accès important à la ville depuis la partie sud de la péninsule ibérique, car c'était le seul à permettre de franchir le fleuve sans recourir à une embarcation. La Via Augusta, qui reliait Rome à Cadix, passait probablement par là. Pendant vingt siècles, ce pont romain a été l'unique pont de Cordoue, jusqu'à la construction du Puente de San Rafael au milieu du XXe siècle. La porte romaine qui se trouvait au nord, rive droite, a été remplacé au fil du temps par une porte maure, puis, en 1572, par l'actuelle Porte du Pont. Au XIIe siècle, à l'époque almohade, la tour de la Calahorra est construite sur la rive sud comme moyen de défense du pont. À mi-parcours sur le pont se trouve une statue de Saint-Raphaël. Le pont a été restauré dans les années 2000 et a rouvert le 9 janvier 2008.
Le pont de Saint Raphaël de Cordoue (Puente de San Rafael), inauguré en 1953 sous le régime franquiste, est le second pont à franchir le Guadalquivir dans la ville. Il relie l'Avenida del Corregidor à la Plaza de Andalucía. Long de 217 mètres, il est formé de huit arches longues chacune de 25 mètres, et sa largeur est de 18,5 mètres, dont 12 mètres de chaussée.
Le Puente de Andalucía est un pont à haubans qui traverse le Guadalquivir à l'ouest de la ville. Il a été inauguré en 2004. Il fait partie du premier tronçon de la Ronda de Poniente. Sa longueur est de 210 mètres, prolongée par un viaduc de 200 mètres sur la rive droite du fleuve.
Le Puente de Miraflores, inauguré en 2003, relie le parc de Miraflores au centre historique de Cordoue et passe à peu de distance du pont romain. Il est destiné au trafic automobile. Il est constitué d'un tablier en acier Corten supporté par une pile de pierre en forme de barque.
Le pont de l'autoroute du Sud, destiné au trafic automobile, traverse le Guadalquivir et fait partie du périphérique sud-est de Cordoue.
Le pont Abbas Ibn Firnás, inauguré en 2011, traverse le Guadalquivir à l'ouest de la ville. Il fait partie de l'itinéraire ouest de Cordoue (la route CO-32). C'est un pont à haubans long de 365 mètres et large de 30,4 mètres. Il a été conçu par l'ingénieur José Luis Manzanares Japón. Il a été baptisé en hommage au savant andalou humaniste Abbas Ibn Firnas (810-vers 887).
Le Puente del Arenal relie l'avenida del Campo de la Verdad au Recinto Ferial.
Il existe aussi d'autres ponts, comme le viaduc qui unit l'Avenida Arroyo del Moro et la Glorieta del Poeta Ibn Zaydun, ou encore le pont romain d'Alcolea, situé entre les quartiers périphériques d'Alcolea et de Los Ángeles.
Parcs et jardins
- Les Jardins de la Victoire. En plus d’une petite fontaine moderniste du XXe siècle, ces jardins comptent deux installations récemment rénovées, soit la Caseta Victoria, et le Kiosko de la música. Dans la partie nord, appelée Jardins du Duc de Rivas, se trouve une pergola de style néoclassique créée par l’architecte Carlos Sáenz de Santamaría. Elle est utilisée comme hall d’exposition et de café bar.
- Les Jardins de la Agricultura sont situés entre les jardins de la Victoire et le Paseo de Córdoba. Ces jardins sont constitués de nombreux sentiers qui convergent radialement à une place ronde ayant une fontaine ou un étang. On le surnomme l’étang aux canards car ces animaux vivent dans un petit bâtiment sur l’île au milieu de l’étang. On retrouve aussi plusieurs sculptures un peu partout dans les jardins, telle que la sculpture en mémoire de Julio Romero de Torres, celle du compositeur Julio Aumente, et le buste de Mateo Inurria. Au nord se trouve une labyrinth de roses.
- Le parc des Miraflores est situé sur la rive sud du fleuve Guadalquivir. Il fut conçu par l’architecte Juan Cuenca Montilla en une série de terrasses. On y retrouve plusieurs points d’intérêt comme les ponts de Salam et de Miraflores, ainsi qu’une sculpture par Agustín Ibarrola.
- Le Parc Cruz Conde est situé au sud-ouest de la ville. C’est un jardin à l'anglaise public.
- Le Paseo de Córdoba, situé sur les chemins de fer souterrains, est une promenade longue de plusieurs kilomètres agrémentée de nombreuses fontaines, dont six consistent en un portique d’eau formant une chute qui se déverse dans un étang à quatre niveaux. Il s'y trouve aussi un étang datant de l’époque romaine, ainsi que le bâtiment de l’ancienne gare de la Renfe (Réseau national des chemins de fer espagnols) qui sert maintenant de bureaux à l'entreprise Canal Sur.
- Les Jardins de Juan Carlos I se trouvent dans le quartier de la Ciudad Jardín. C’est une forteresse d’une superficie d’environ 12 500 m2.
- Les Jardins del Conde de Vallellano sont situés des deux côtés de l’avenue du même nom. Ils comportent un large étang en forme de L d’une capacité de 3 000 m3, ainsi que plusieurs vestiges archéologiques dont une citerne romaine datant de la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C.
- Le Parque de la Asomadilla, d'une superficie de 27 hectares, est le deuxième plus grand parc d’Andalousie. Le parc recrée une végétation de forêt méditerranéenne.
- Le balcon du Guadalquivir.
- Les Jardins de Colomb, aussi appelés "jardins de la Grâce" en raison de leur proximité avec le couvent de la Grâce (siège du Conseil provincial de Cordoue).
- Les Sotos de la Albolafia. Déclarés monument naturel par le gouvernement d’Andalousie, ces bois sont situés sur une partie du cours du fleuve Guadalquivir, entre le pont romain et le pont San Rafael. Ils s'étendent sur une superficie de 21,36 hectares. Le bois abrite une grande variété d'espèces d’oiseaux et constitue un important point de migration pour plusieurs d'entre elles.
- Le parc péri-urbain de « Los Villares »
- Les jardins de l'Alcázar, la forteresse des rois chrétiens de Cordoue, au sud-ouest de la ville.