Déclin et chute de l'Empire ottoman
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Le déclin et la chute de l’Empire ottoman désignent les évènements qui, du XVIIe siècle au début du XXe siècle, ont mené à la perte de territoires puis à la désintégration de l’Empire ottoman, vaste État multiethnique et multiconfessionnel qui compte au XXIe siècle vingt-six États-héritiers, dont quinze à majorité musulmane (Turquie, Bosnie-Herzégovine, Albanie, Syrie, Jordanie, Irak, Koweit, Arabie Saoudite, la Palestine, Yémen, Soudan, Égypte, Libye, Tunisie et Algérie) dix à majorité chrétienne (Liban, Hongrie, Serbie, Monténégro, Macédoine du Nord, Bulgarie, Grèce, Chypre, Ukraine, Géorgie et Arménie) et un à majorité israélite (Israël).
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Au XVIe siècle l’âge d’or de l’Empire ottoman est déjà révolu, comme l’indique la défaite navale de Lépante en 1571 face à une ligue réunissant l’Espagne, Rome, Malte et Venise. Cette première défaite majeure n’eut pas de répercussion immédiate, mais elle marquait un tournant dans l’histoire de l’État ottoman et un regain de confiance dans la puissance de l’Europe chrétienne.
Le déclin de l’Empire se manifeste aussi lors de l'assassinat du sultan ottoman Osman II (1618-1622) par les janissaires opposés à ses tentatives de réforme, ce qui engendre une dégradation de l’autorité des sultans et du pouvoir central.
En effet, l’échec du second siège de Vienne (1683), le traité de Karlowitz en 1699 (premier traité défavorable aux Ottomans) et le traité de Kutchuk-Kaïnardji (1774), reflètent l’affaiblissement grandissant de l’Empire ottoman et marquent le début d’une crise qui va durer jusqu’à sa partition en 1919 et qui aboutira à son abolition en 1923.
La campagne d’Égypte, expédition militaire de Napoléon Bonaparte (1798-1801), et l’invasion de la Syrie par les troupes de Méhémet Ali, gouverneur autonome de l’Égypte, fragilisent encore les fondements de l’État ottoman et l’obligent à rechercher des solutions aux crises qui le secouent : c’est l’époque des Tanzimat.