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historien et essayiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Daniel Halévy, né le à Paris 9e et mort le à Paris 1er, est un historien et essayiste français.
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Pol Daniel Halévy |
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Marianne Halévy (d) |
Enfant |
Françoise Joxe (d) |
Parentèle |
Jean-Louis Vaudoyer (beau-frère) Alain Joxe (petit-fils en lignée féminine) Pierre Joxe (petit-fils en lignée féminine) Baptiste Joxe (d) (arrière-petit-fils) |
Membre de | |
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Distinctions | |
Archives conservées par |
Fondation nationale des sciences politiques (Fonds Daniel Halévy, DH, Département archives, DRIS, Sciences Po)[1] |
Fils de l'académicien français Ludovic Halévy[2], appartenant à une lignée d'hommes de lettres d'origine juive allemande, et de Louise Breguet, issue d'une dynastie d'horlogers protestants[3], Pol Daniel [4] Halévy est baptisé et élevé dans la religion protestante. Il étudie au lycée Condorcet, comme son frère aîné Élie Halévy[5] et il se lie d'amitié avec Marcel Proust, son condisciple[6] ; puis il suit les cours de l'École des langues orientales. Il collabore aux Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy entre 1903 et 1910, dans lesquels il publie Apologie pour notre passé[7], et à la revue Pages libres de 1901 à 1909 au côté de Charles Guieysse. Il est directeur de la collection des Cahiers verts aux Éditions Grasset de 1921 à 1937. Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1949.
Daniel Halévy est le beau-père et le grand-père des hommes politiques Louis Joxe et Pierre Joxe et l'oncle du marxiste libertaire et militant bisexuel Daniel Guérin. Il est membre de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain[8],[9] et du comité de direction de l'Association du foyer de l’abbaye de Royaumont[10].
Il est l'auteur entre autres de La Fin des notables (1930), de Décadence de la liberté (1931), de La République des ducs (1937), d'un Essai sur l'accélération de l'histoire (1948) et d'études sur Nietzsche, Péguy, Michelet, Proudhon, Vauban. Il a été proche de Georges Sorel et c'est grâce à son insistance que ce dernier se décida à éditer sous forme de livre ses célèbres Réflexions sur la violence (1908).
Il collabore occasionnellement au Courrier français (1948-1950) et collabore avec La Nation française, revue fondée par Pierre Boutang.
Dans son essai, Pour l'étude de la Troisième République, Daniel Halévy s'interrogea sur les accointances maçonniques du régime républicain, affirmant que les agissements occultes, par définition non documentés, passaient outre l'analyse de l'historien[11].
Dans son Apologie pour notre passé, il propose une analyse nouvelle du siècle écoulé entre 1789 et 1881, qui ne se réduit pas simplement à une lutte entre l'ancien régime et la révolution. Il montre que la Révolution française fonda une tradition républicaine et un ordre nouveau qui dégénéra en désordres sous le Directoire ; le 18 Brumaire fut une restauration inséparablement monarchiste et républicaine ; la révolution de Juillet, en 1830, et la révolution française de 1848 furent des restaurations républicaines[12].
Daniel Halévy regrette également qu’en 1898, les droites aient trahi le gouvernement Jules Méline, perdant ainsi « une occasion d’ordre » : « Les droites, en 1898, allèrent délibérément à la défaite ignoble. Ô les guerriers ! ils partent, cimiers au vent, et se font ramasser en campagne, avec tous leurs drapeaux, par cinquante ouvriers, dix pasteurs, trente agrégés de grammaire ou de philosophie, et les Juifs. L’instinct conservateur a été faible. C’est à vous que cette tradition était commise, hommes de la droite ; vous deviez la défendre par vos actes, l’honorer par vos vies. Vous vous êtes déshonorés, vous l’avez déshonorée. C’est un malheur pour le pays[13]. »
Durant l’entre deux guerres, déçu par les libéraux et inquiet de l'avenir de la civilisation européenne, il se rapproche nettement de la droite maurassienne[14] puis avec son essai, Trois épreuves : 1814, 1871, 1940 (Paris, Plon, 1941) il tend à soutenir les premières réformes du gouvernement de Vichy[15]. Son évolution personnelle est qualifiée de "réactionnaire" dans l'entre-deux-guerres. Il écrit des articles dans la presse maurassienne[16] durant l’occupation.
Cela lui vaudra une disgrâce dans l'après-guerre[15].
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