Archidiocèse de Paris

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L'archidiocèse de Paris (en latin : Archidioecesis Parisiensis ou Archiepiscopatus Nostrae Dominae Parisiensis[2]) est le principal archidiocèse métropolitain de l'Église catholique en France.

Faits en bref Informations générales, Pays ...
Archidiocèse de Paris
(la) Archidioecesis Parisiensis
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La cathédrale Notre-Dame de Paris avant l'incendie de 2019.
Informations générales
Pays Drapeau de la France France
Affiliation Église catholique en France
Archevêque Laurent Ulrich
Langue(s) liturgique(s) français
Superficie 105,4 km2
Création du diocèse IIIe siècle
Élévation au rang d'archidiocèse 1622
Patron Saint Denis (de Paris)
Sainte Geneviève
Province ecclésiastique Paris
Diocèses suffragants Créteil
Évry Corbeil-Essonnes
Meaux
Nanterre
Pontoise
Saint-Denis
Versailles
Adresse Archevêché de Paris
10, rue du Cloître-Notre-Dame
75004 Paris
Site web Site officiel
Statistiques
Population 2 212 851 hab.
Population catholique 1 548 996 fidèles
Pourcentage de catholiques 70 %
Nombre de paroisses 106[1]
Nombre de prêtres 1,296
Nombre de diacres 108
Nombre de religieux 1,252
Nombre de religieuses 2,500
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Diocèses suffragants
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org
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Depuis le , Laurent Ulrich est archevêque de Paris. Il est assisté par deux évêques auxiliaires, Philippe Marsset depuis 2019 et Emmanuel Tois depuis 2023.

Histoire

Suffragant de Sénonaise (jusqu'au XVIIe siècle)

L’évêché de Paris aurait été créé au IVe siècle. Selon la tradition, Paris aurait été évangélisée par saint Denis, premier évêque de la ville, mais le premier évêque de Paris attesté est Victorin (Victorinus) cité en 346.

L'évêché n’a pendant plusieurs siècles qu’une importance relative dans le royaume. Il est initialement suffragant de Sens, qui dispute à Reims la primature. Ainsi, contrairement aux six pairs ecclésiastiques primitifs du royaume de France — l'archevêque-duc de Reims, l'évêque-duc de Laon, celui de Langres, l'évêque-comte de Beauvais, celui de Châlons et celui de Noyon — et à l'abbé de l'abbaye Saint-Remi de Reims, gardien de la Sainte Ampoule, et celui de l'abbaye de Saint-Denis, gardien des autres insignes royaux et de la nécropole royale, les évêques puis archevêques de Paris ne participaient pas au cérémonial du sacre des rois de France en la cathédrale de Reims.

Érection en archevêché

Cependant, du fait du rôle politique de Paris, la royauté soutient la transformation de l'évêché en archevêché qui est obtenue en 1622. Par la bulle Universi orbis du , le pape Grégoire XV élève ainsi Paris au rang de siège archiépiscopal.

En 1674, le roi Louis XIV renforce encore le pouvoir de l’archevêque en faisant de sa propriété de Saint-Cloud une duché-pairie. Ainsi, de 1690 à 1790, les archevêques de Paris sont ducs et pairs de Saint-Cloud.

XIXe siècle

Entre 1790 et 1801, Paris est le siège épiscopal du « diocèse » du département de Paris puis de la Seine, un des quatre-vingt-trois diocèses de l'Église constitutionnelle créés par la constitution civile du clergé non reconnue par Rome. Ce « diocèse » couvre le département de Paris devenu, en 1795, celui de la Seine. Le diocèse catholique est finalement rétabli par le concordat de 1801.

De 1801 à 1822, les archevêques de Paris relèvent les titres d'archevêque de Reims et d'archevêque de Sens. En effet, la bulle Qui Christi Domini vices (), qui entérine le concordat, prévoit que l’archevêque de Paris joint à son titre ceux des sièges alors supprimés de Reims et de Sens. Cette adjonction cesse avec le rétablissement de ces sièges par la bulle Paternae caritatis du .

Ère contemporaine

Depuis 1967, certains archevêques de Paris ont été créés cardinaux-prêtres de l'église Saint-Louis-des-Français de Rome. Depuis 2017, les archevêques de Paris ne sont plus systématiquement créés cardinaux.

Ressort et organisation territoriale

Érigé au IIIe siècle, le diocèse de Paris (en latin : Dioecesis Parisiensis) est élevé au rang d'archidiocèse métropolitain en 1622. Il est l'archidiocèse historique de l'Île-de-France.

Patrimoine

Selon une enquête de la cellule investigation de Radio France publiée en novembre 2021, le diocèse de Paris est propriétaire de biens immobiliers non répertoriés dans les comptes de son association diocésaine, à hauteur de 700 millions d’euros. Ces biens n'apparaissent pas dans les comptes de l'association cultuelle du diocèse pour se conformer à la loi de séparation des Églises et de l'État qui interdit à l'Église de percevoir des revenus provenant de biens immobiliers. Pour contourner cette loi, ces biens sont propriétés d'autres structures autonomes telles que SCI ou associations autonomes qui perçoivent les loyers. Le diocèse de Paris confirme les éléments de l'enquête : « ces SCI sont propriétaires de biens immobiliers d’habitation, pour la plupart, et de bureaux. Plusieurs sont aussi ou exclusivement propriétaires de biens immobiliers d’usage (écoles en particulier). »[3].

Siège

  • L’archevêché de Paris fut d’abord installé dans un palais à proximité de Notre-Dame de Paris. Agrandi et embelli sous les différents évêques et archevêques, Luc-Vincent Thiéry le décrit ainsi en 1787[4] : « Ce palais, situé au côté méridional de l’église cathédrale, a son entrée près le passage qui conduit au Pont-au-double. La porte de la première cour est décorée de deux colonnes ioniques, surmontées d'un fronton demi-circulaire. Dans les bâtiments de la droite, sont les salles des Officialités métropolitaine et diocésaine du bailliage de la duché-pairie de l'archevêché de Paris, la Chambre Ecclésiastique du diocèse, et la bibliothèque des avocats. On arrive à la seconde cour par une arcade pratiquée sous le bâtiment du Trésor, qui fait le fond de la première. Ce bâtiment présente une belle façade, tant du côté de la première que du côté de la seconde cour. [...] Le palais archiépiscopal forme l'équerre dans cette seconde cour. Il est dans une belle situation, sur le bord de la rivière : sa vue s'étend très loin du côté du levant et est fort agréable. Il doit son agrandissement à différents prélats qui ont gouverné l'Église de Paris, principalement au Cardinal de Noailles, qui y a fait faire de grandes augmentations et beaucoup d'embellissements en 1697. Feu M. de Beaumont du Repaire, dernier archevêque, y a fait bâtir, sur les dessins de M. Desmaisons, architecte du Roi et Chevalier de ses Ordres, le grand escalier, ouvrage estimé des connaisseurs. II a fait aussi réparer le principal corps de logis où sont de fort belles salles destinées à recevoir les seigneurs de la Cour, lors des Te Deum, ou autres cérémonies quelconques. Elles sont ornées des portraits des princes de la Maison de France. Le jardin de ce palais archiépiscopal est en terrasse sur la rivière. » Le bâtiment abrita un hospice, qui fut transformé en hôpital-prison sous la Terreur.
  • Sous l'Empire, Napoléon Ier souhaita installer la Papauté à Paris ; par un décret du , il décida que le palais de l'archevêché de Paris celui du Pape ; on n'avait cessé d'embellir ses alentours depuis le début de l'Empire : destructions des maisons qui s'y adossaient, construction de quais, rénovation de la voirie. Dès la nomination de Fesch à l'archevêché en janvier 1809, le palais épiscopal, alors en mauvais état, avait été l'objet des soins du gouvernement, avec le déblocage d'un crédit de 600 000 francs, qui fut accru en août 1810, sous Maury, de 150 000 francs, notamment pour faire développer le jardin[5]. Un an plus tard, on le remeubla et on l'agrandit, sous la conduite de l'architecte Poyet, l'empereur faisant en outre acheter et abattre de nouvelles maisons pour mieux le dégager pour 500 000 francs[6],[7]. À l'été 1812, on proclama que le « palais du Pape à Paris » était prêt mais la chute de l'Empire et le refus de Pie VII empêchèrent l'aboutissement du projet.
  • L'archevêché de Paris fut saccagé en février 1831 lors d’un épisode révolutionnaire. Le pont de l'Archevêché et le quai de l'Archevêché perpétuent le souvenir de cet ancien archevêché, ainsi que le square de l’Archevêché avant qu’il ne devienne le square Jean-XXIII.

Abbayes et autres instituts religieux

Le diocèse a compté plusieurs instituts religieux de grande histoire : vingt trois chapitres séculiers, dont treize dans la ville de Paris, et trente et unes abbayes, dont quatre en ville), soixante dix huit prieurés[11]. Plusieurs églises avaient des bénéfices royaux : Saint-Germain-l'Auxerrois, Saint-Marcel et Saint-Honoré et aussi la Sainte-Chapelle, La Sainte-Chapelle du Vincennes et Saint-Thomas du Louvre[11].

Trois abbayes royales sont du ressort de Paris :

Basiliques

L'archidiocèse de Paris compte cinq églises ayant le rang de basilique mineure. Ces églises sont :

Évêques et archevêques de Paris

Statistiques

Selon l'Annuaire pontifical, Paris comptait en 2013 un nombre de 1 346 300 baptisés pour 2 243 833 habitants (soit 60%) avec 1 387 prêtres dont 837 séculiers et 550 réguliers, 970 baptisés par prêtre; 114 diacres permanents, 1 010 religieux et 1 745 religieuses dans 114 paroisses.

Quelques initiatives

Michel Aupetit a souhaité proposer à tous ses fidèles et leurs pasteurs une « prière de guérison et de délivrance ». Une première prière a eu lieu le à Saint-Sulpice, puis une journée de délivrance, de guérison et de réconciliation a eu lieu également à Saint-Sulpice. L’archevêque de Paris veut ainsi manifester l’exercice de son ministère de successeur des apôtres, appelé à répondre à l'appel du Christ : « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10, 8)[18].

Notes et références

Annexes

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