Dépêche d'Ems
imbroglio diplomatique prétexte à la guerre franco-allemande de 1870 / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La dépêche d'Ems est un imbroglio diplomatique qui a servi de prétexte pour engager la guerre franco-allemande de 1870 : il s'agit principalement d'un télégramme officiel envoyé le par le chancelier Otto von Bismarck à toutes les ambassades, en s'inspirant d'un article publié la veille par le Deutsche Allgemeine Zeitung sur un très court dialogue entre le roi de Prusse Guillaume Ier et l’ambassadeur de France à Berlin.
Pour apaiser les craintes d'encerclement de la France, le prince allemand Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, sur les conseils du roi de Prusse, retirait le sa candidature au trône d'Espagne, à la suite de la demande de l'ambassadeur de France, le comte Benedetti, envoyé auprès du roi de Prusse, en cure à Bad Ems. Par le biais de son ambassadeur, la France demanda également au roi d'assurer qu'il n'y aurait plus jamais d'autres candidatures provenant de Prusse. Guillaume lui rétorqua qu'un tel engagement ne pouvait se prendre dans l'absolu[1]. Ajoutant courtoisement qu'il « n'a plus rien d'autre à dire », il en réfère à Bismarck, qui en informe la presse, puis les diplomates étrangers[2] de manière trompeuse. La « dépêche d'Ems », émise par ce dernier, met de l'huile sur le feu[2] en éludant volontairement le retrait de la candidature allemande. Elle déclenche des manifestations nationalistes dans les deux pays. À Paris, les vitres de l'ambassade de Prusse sont brisées. Le Corps législatif vote les crédits de guerre dès le .
Ce télégramme a été précédé par quatre brefs récits de ce dialogue :
- un 1er télégramme privé, rassurant, du roi de Prusse au chancelier prussien Bismarck ;
- un court article, alarmiste, du Deutsche Allgemeine Zeitung, orchestré par Bismarck ;
- une dépêche de la Correspondance du Nord-Est signalant l'article ;
- une dépêche de l'Agence continentale allemande, diffusée par l'Agence Havas à ses clients français.
Une erreur de traduction par les Français a également aggravé la présentation alarmiste suggérant un incident diplomatique de grande ampleur : alors que Adjutant signifie, en allemand, « aide de camp »[3], il fut traduit par « adjudant »[3], suggérant que le roi de Prusse a congédié l'ambassadeur de manière vexatoire, et ce, par le biais d'un subalterne.