Lors de l'arrivée du cinéma sonore, l'UFA l'engage comme monteur. Il continue de travailler avec Ucicky, y compris ses films de propagande nazie comme Morgenrot et Les Fugitifs. Après une première expérience d'assistant réalisateur à côté de lui, Borsody tourne quelques courts-métrages puis réalise en 1937 un premier long produit par l'UFA: Trafic de diamants. Les films qui suivent sont du genre de l'action: Marajo, la lutte sans merci raconte l'histoire de l'Anglais Henry Wickham pour casser le monopole du Brésil sur l'hévéa en 1876, un cadre et un décor exotique qu'il reprendra dans Kongo-Express, Une cause sensationnelle évoque l'enlèvement d'enfant.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il se tourne vers des films de divertissement comme les films d'amour et musicaux comme L'Épreuve du temps, un grand succès pour cette époque. Il ne revient qu'à la fin de la guerre avec une adaptation de Gottfried Keller, Jugendliebe, qui est victime de la censure; il ne réalisera qu'en 1947.
Malgré deux films de propagandes, Eduard von Borsody continue à tourner. Après 1945, il devient uniquement réalisateur et scénariste. Après quelques films de terroir, sortent en 1956 ses deux plus grands succès: Dany, bitte schreiben Sie(de), une comédie romantique, et Liane la sauvageonne, un film d'aventures. Son film Skandal um Dodo (1958) est l'un des premiers films allemands d'après-guerre avec une actrice de couleur.
Un chapitre important du roman en langue française de Didier Daeninckx « Galadio » (Editions Gallimard 2010) se déroule dans le cadre du tournage de Kongo-Express.