Franc-maçonnerie sous la Deuxième République
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La franc-maçonnerie sous la Deuxième République connaît une période qui va de l'euphorie autour de l'avènement de la République à une rapide désillusion. L'application de plusieurs de ses idéaux, comme l'abolition de l'esclavage, ainsi que l'important effectif des francs-maçons au sein des instances nationales, nourrissent l'espoir d'une « république maçonnique » qui s'éteint rapidement à la suite des émeutes ouvrières de . La loi de réglemente l'activité des clubs et augmente la pression des autorités, incitant les obédiences à la prudence.
À l'occasion de l'élaboration de sa première constitution, le Grand Orient de France, principale obédience, introduit dans l'article premier la devise républicaine — Liberté, Égalité, Fraternité. Il y inscrit également l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme comme base intangible de la franc-maçonnerie. Cette affirmation spiritualiste ouvre une longue période de débat et parfois de dissension sur la liberté de conscience entre les membres de ses loges. De son côté, le Suprême Conseil de France, seconde obédience du pays et occasionnellement rivale de l'obédience principale, reste sur la réserve. De ses rangs naît une proposition de refonte complète de l'ordre maçonnique.
Tentée par le bonapartisme, la franc-maçonnerie française soutient pour partie l'élection du prince Louis-Napoléon. Mise sous tutelle après le coup d'État du 2 décembre 1851, elle se soumet à l'autoritarisme du nouveau régime pour assurer sa survie.