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photographe franco-allemande De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gisèle Freund, née à Berlin-Schöneberg le et morte à Paris le , est une sociologue et photographe portraitiste française d'origine allemande.
Naissance | |
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Décès | |
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Pseudonyme |
Girix |
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Activités | |
Père |
Julius Freund (en) |
Archives conservées par |
University of Victoria Special Collections and University Archives (d) (SC043)[1] Institut mémoires de l'édition contemporaine (406FND) |
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Elle est l'une des premières à faire des portraits en couleurs dès 1938.
Sophie Gisela Freund naît en 1908 d'un père collectionneur, Julius Freund, qui lui fait découvrir les œuvres de Karl Blossfeldt et lui offre un appareil photographique Leica lorsqu'elle est adolescente[2],[3]. Elle étudie la sociologie à Francfort avec Norbert Elias notamment[4], qui lui propose d'écrire sa thèse sur La Photographie en France au XIXe siècle, la toute première sur la sociologie de l'image.
D'origine juive et membre d'un groupe communiste, elle fuit en 1933[2],[5] l'Allemagne nazie d'Adolf Hitler, qui met en place sa politique antisémite et autoritaire de "mise au pas", et elle achève ses études à Paris en 1936. Amie intime d'Adrienne Monnier, avec qui elle habite jusqu'à la guerre[5], elle côtoie de nombreux écrivains qu'elle immortalise en des portraits devenus célèbres : Virginia Woolf, James Joyce, Colette, André Malraux sur un toit dans le vent, Henri Michaux, Michel Leiris, Marguerite Yourcenar, Jean Cocteau, Sartre, Simone de Beauvoir, Samuel Beckett, Elsa Triolet. Elle prend sur le vif André Gide, Aldous Huxley et Boris Pasternak lors du premier congrès international des écrivains pour la défense de la culture en 1935. Elle devient française par un mariage blanc en 1936 (elle divorcera après la guerre)[4]. Une relation commence aussi avec Adrienne Monnier[4]. Elle emploie dès 1938 les pellicules Agfacolor pour réaliser des portraits en couleurs avant l'heure[2], notamment ceux d'Henri Michaux et Susana Soca. Elle travaille aussi comme journaliste sous le pseudo de Girix[2].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle part pour l'Argentine[2] où l'accueille Victoria Ocampo. Elle établit des liens avec Borges, María Rosa Oliver, Bioy Casares et les membres de SUR. En 1943 elle rapporte de Patagonie et de Terre de Feu des paysages puissants[2]. Elle rencontre également Frida Kahlo et Diego Rivera au Mexique[2]. Elle rentre en France en 1946 et travaille à partir de 1948 pour l'agence Magnum comme photojournaliste. En 1950, elle se trouve réfugiée en Uruguay, chez Jules Supervielle et aussi Ingeborg Bayerthal, lors d'un départ forcé de l’Argentine, à la suite de la publication d'un reportage paru dans Life sur la vie de luxe menée par Eva Perón. Suspectée de communisme, elle est interdite de visa américain et est forcée en 1954 de quitter Magnum, qu'elle a rejoint en 1947 à l'invitation de Robert Capa[3].
En France, le ministère de la Culture lui décerne en 1980 le grand prix national des Arts pour la Photographie. Elle réalise en 1981 le portrait officiel du président François Mitterrand[2]. En 1991, elle est honorée par une grande rétrospective de son œuvre au Centre Georges-Pompidou. Elle a légué plus de deux cents photographies de cette exposition à l'État français.
Elle meurt à Paris en 2000[3]. Elle est inhumée à Paris, au cimetière du Montparnasse (12e division), tout près de sa maison atelier du 12, rue Lalande.
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