Hirak (Algérie)
Mouvement populaire ayant débuté en 2019 et opposé à la candidature d'Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat à la présidence de l'Algérie / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Le Hirak[8] (en arabe : الحراك, en français : Mouvement, en berbère : ⴰⵎⵓⵙⵙⵓ ou ⴰⵏⴷⵓⴷⴷⵉ, prononcé : Amussu ou Anduddi[9]) est une série de manifestations hebdomadaires qui ont lieu entre 2019 et 2021 en Algérie pour protester dans un premier temps contre la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat présidentiel, puis contre son projet, également contesté par l'armée, de se maintenir au pouvoir à l'issue de son quatrième mandat dans le cadre d'une transition et de la mise en œuvre de réformes. Par la suite, les protestataires réclament la mise en place d'une Deuxième République, et le départ des dignitaires du régime, notamment parce que ceux-ci organisent le prochain scrutin avec les candidatures de caciques du régime, ce qui mène à l'élection de l'ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, lui-même contesté par les manifestants.
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الحراك
ⴰⵏⴷⵓⴷⴷⵉ
Date | 2019-2021[1] |
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Localisation |
Algérie Diaspora : France[2] Canada[3] États-Unis[4] Royaume-Uni[5] Belgique Suisse Allemagne |
Revendications | Opposition au maintien au pouvoir d'Abdelaziz Bouteflika et à son régime, incarné par la suite par Abdelkader Bensalah puis Abdelmadjid Tebboune ; opposition à la corruption ; dissolution du FLN ; mise en place d'une 2e République, élection d'une assemblée constituante ; libération de tous les détenus d'opinion. |
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Types de manifestations | Manifestations pacifiques à caractère politique, grève générale[6], désobéissance civile et grève de la faim[7]. |
Arrestations | Plusieurs milliers, une centaine toujours en détention |
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D'une ampleur inédite depuis des décennies (elles rassemblent des millions de personnes de février à mai 2019 avant de s'essouffler[10]), ces manifestations, qui ont essentiellement lieu les vendredis et mardis (pour les étudiants), conduisent Bouteflika à démissionner le , après la défection de l'Armée nationale populaire, qui s'opposait au projet de Bouteflika de se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat dans le cadre d'une transition et de réformes. Celui-ci est remplacé par intérim par Abdelkader Bensalah.
Les manifestants continuent cependant à se mobiliser afin d'obtenir la mise en place d'une transition et la nomination d'un président et d'un gouvernement de consensus, ce que rejette l'armée, arguant que cette proposition serait inconstitutionnelle et source d'instabilité. L'armée rejette également toute transition, que ce soit en convoquant une assemblée constituante, ou des législatives anticipées, ou tout départ de l'équipe exécutive sortante.
Des oligarques et des dignitaires du régime, dont Saïd Bouteflika, et de nombreux ministres, dont les anciens chefs de gouvernement Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, sont arrêtés, de même que la trotskyste Louisa Hanoune. Alors que la répression s'intensifie, le régime menace de représailles les personnes prônant une transition, puis d'arrêter les manifestants, notamment ceux qui portent le drapeau berbère, ou encore le vétéran de la guerre d'Algérie, Lakhdar Bouregaa, et les opposants et autres figures du mouvement, Rachid Nekkaz et Karim Tabbou.
Abdelkader Bensalah se maintient finalement au pouvoir après la fin de sa période d'intérim de trois mois, ce que des observateurs jugent comme étant inconstitutionnel. Lui-même prendra des décisions contestées pour inconstitutionnalité.
Pendant l'été 2019, la mobilisation baisse, alors que le régime tente d'organiser une présidentielle avant la fin de l'année, après avoir fait appel à un panel de dialogue contesté et mis en place une instance d'organisation des élections. La mobilisation reprend quelque peu à la rentrée, sans toutefois atteindre les sommets de février-avril, les manifestants rejetant ainsi toute présidentielle organisée sous l'égide du pouvoir exécutif sortant, de même que les candidatures de personnalités issues du régime. Au même moment, un raidissement de la répression est constaté, avec l'arrestation de plusieurs opposants, journalistes et activistes, tandis que l'armée tente de bloquer les entrées vers la capitale et de pénaliser le mouvement, pour empêcher les citoyens des autres régions de venir manifester. Par ailleurs, plusieurs médias tout en ligne sont censurés. Les cinq candidatures retenues en sont celles de « caciques » du régime.
Des pics de participation ont cependant lieu lors des fêtes nationales du 5 Juillet et du 1er Novembre, ainsi que lors des deux semaines précédant la présidentielle contestée de .
Élu lors du scrutin contesté de décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune est à son tour la cible des manifestants, qui réclament son départ. Le chef d'état-major de l'armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, meurt quelques jours plus tard. En début d'année 2020, alors que certains détenus d'opinion sont libérés, Tebboune amorce une réforme constitutionnelle. Cependant, les marches se poursuivent bien qu'avec un nombre moins important de participants. La pandémie de Covid-19 conduit à la suspension des marches, tandis que le régime réincarcère certaines figures de la contestation et en arrête d'autres, tout en condamnant ceux déjà en prison à de lourdes peines. Le mouvement reprend à l'approche de son second anniversaire malgré la crise sanitaire qui connaît alors une relative accalmie puis est réprimé par le régime et s'arrêt du fait d'une nouvelle vague de Covid-19.