Intrigue et narration dans Histoire de Tom Jones, enfant trouvé
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L'intrigue de Histoire de Tom Jones, enfant trouvé, (The History of Tom Jones, a Foundling en anglais), abrégé en Tom Jones, roman de Henry Fielding paru en 1749, est à la fois linéaire puisqu'elle prend les événements dès leur début et les conduit à leur dénouement, et complexe, car s'y mêlent des retours en arrière, des histoires intercalées et beaucoup de digressions. Il est parfois difficile d'y reconnaître la voix qui raconte l'histoire, celle du narrateur omniscient, ou celle de l'auteur qui le manipule, ou encore celle des personnages auxquels est, quoique rarement, donné l'occasion de prendre directement la parole, du moins pour un bref instant, car Fielding a tôt fait de reprendre le fil du discours pour remettre les choses au point et se livrer à un petit jeu d'aparté avec le lecteur.
Pour l’article homonyme, voir Tom Jones.
Histoire de Tom Jones, enfant trouvé | ||||||||
Page de titre de la première édition, avec en latin : « Elle [donne à] voir le comportement d'un grand nombre d'êtres humains ». | ||||||||
Auteur | Henry Fielding | |||||||
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Pays | Angleterre | |||||||
Préface | Henry Fielding | |||||||
Genre | Roman de mœurs et morale de facture picaresque | |||||||
Version originale | ||||||||
Langue | Anglais | |||||||
Titre | The History of Tom Jones, a Foundling | |||||||
Éditeur | Andrew Millar | |||||||
Lieu de parution | Londres | |||||||
Date de parution | 28 février 1749 | |||||||
Version française | ||||||||
Traducteur | Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret | |||||||
Éditeur | Club français du livre | |||||||
Lieu de parution | Paris | |||||||
Date de parution | 1967 | |||||||
Nombre de pages | 1186 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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D'ailleurs, il semble que le narrateur revête plusieurs identités, tantôt à l'égal de son créateur en culture et en acuité intellectuelle, tantôt moins éveillé et se contentant d'expédier les affaires courantes. À chacun de ces dédoublements correspond une variété de lecteur, l'un balourd et auquel il faut mâcher la besogne, l'autre, plus alerte et perceptif, comprenant aussitôt le sens des tournures employées, le ton prévalant, les allusions furtives, tout cela à l'unisson de l'auteur avec lequel s'établit une sorte de communion silencieuse, sans qu'il y ait besoin d'explications, comme il attire parfois avec son homologue moins déluré.
Si bien qu'à la lecture, il est loisible d'avoir l'impression d'un roman qui se fabrique ici et maintenant, sous les yeux de l'imagination personnelle, et aussi, par une participation pourtant passive, de contribuer quelque peu à cette élaboration.