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musée des peintres de l'école de Pont-Aven, France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le musée de Pont-Aven est un musée français situé à Pont-Aven, dans le département du Finistère, en Bretagne.
Type | |
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Ouverture |
1985 |
Surface |
2 000 m2 |
Visiteurs par an |
120 000 (2016[1]) |
Site web |
Collections | |
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Nombre d'objets |
1 514 au |
Label |
Pays |
France |
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Commune | |
Adresse |
place Julia29930 Pont-Aven |
Coordonnées |
Créé en 1985, rénové entre 2013 et 2016, le musée de Pont-Aven a pour objectifs de faire connaître l’œuvre des artistes inspirés par la Bretagne et plus particulièrement par Pont-Aven, depuis les années 1860, de développer un travail scientifique concernant cette période chronologique et de s’ouvrir à la création contemporaine.
Le musée accueille aussi des expositions temporaires mettant en lumière certains thèmes ou artistes, mêlant différents styles et inspirations, de l'école de Pont-Aven à l'art contemporain.
Depuis 2012, le musée, auparavant géré par la commune, a été transféré à Concarneau Cornouaille Agglomération.
Camille Corot et ses amis séjournent en 1862 sur la côte bretonne, dans le petit village de Pont-Aven, situé entre Concarneau et Quimperlé. En , Paul Gauguin fait son premier séjour à Pont-Aven, sur les conseils du peintre Armand Félix Marie Jobbé-Duval, Breton d'origine, ainsi que du Père Tanguy, son marchand de couleurs. Entre 1887 et 1896, Paul Gauguin y revient à de nombreuses reprises et rencontre ainsi Émile Bernard. Ils adoptent de nouvelles techniques de peinture (le synthétisme et le cloisonnisme), caractérisées par de grands aplats de couleurs pures, cernés d'un trait noir et supprimant la perspective classique. De nombreux peintres les rejoignent à Pont-Aven (Paul Sérusier, Charles Filiger, Maxime Maufra, Henry Moret, Ernest de Chamaillard), formant ainsi l'École de Pont-Aven.
En émerge un premier regain d’intérêt pour le passé artistique de la ville. Le maire de Pont-Aven, Félix Le Louët, inaugure une plaque commémorative fixée sur l’ancienne pension Gloanec, rappelant le séjour de nombreux artistes. Parallèlement, les salons de l’hôtel Julia accueillent une exposition consacrée à Paul Gauguin et au groupe de Pont-Aven.
En 1953, année du cinquantenaire de la mort de Paul Gauguin, est organisée une rétrospective dont le point d’orgue est le prêt exceptionnel de La Belle Angèle, tableau alors conservé à Paris au musée du Louvre[2]. Jean-Jacques Manrot-Le Goarnig fut un temps conservateur du musée Paul-Gauguin de Pont-Aven[3].
Créée en 1960, l'Association des Amis de Gauguin[4] est présidée par Maurice Malingue. Son but est d'organiser une fois par an une exposition pour faire connaître l’École de Pont-Aven[5]. En 1961, la Société de peinture de Pont-Aven, présidée par Bertrand Queinec, se substitue à la précédente association. Elle est rebaptisée Association des Amis du musée de Pont-Aven[6].
Le projet de musée prend réellement corps avec le début des travaux de construction et d’aménagement de l’établissement à l'automne 1984. Le musée des Beaux-Arts de Pont-Aven est inauguré le [7],[8].
En 2003, grâce à une souscription auprès des entreprises et particuliers de la région, le musée acquiert Deux têtes de Bretonnes, un pastel de Paul Gauguin. Ce tableau, qui représente deux Bretonnes en coiffe de Pont-Aven et date du cinquième et dernier séjour de Gauguin en Bretagne, en 1894, est dédié à son ami le peintre Maxime Maufra[9],[10].
Des études pour l'extension du musée sont initiées en 2006[11]. En 2010 se tient l'exposition des 25 ans du musée. En 2012, sous la maîtrise d'ouvrage de Concarneau Cornouaille Agglomération et à la suite du choix du cabinet d'architectes L’Atelier de l’Île, le , les travaux du nouveau musée démarrent en 2013. Le musée rouvre après travaux le [12]. La surface d'exposition est alors doublée, passant de 850 à 1 700 m2.
Le rez-de-chaussée, en dehors des infrastructures classiques (accueil, caisses, boutiques…) dispose d'un centre de ressource important sur l'école de Pont-Aven.
Au premier étage, la salle Julia est nommée ainsi en l'honneur de Julia Guillou (1848-1927), qui fit construire cet hôtel entre 1881 et 1900, devenu par la suite ce musée. Il s'agit de la salle à manger de l'ancien hôtel, dont les boiseries ont été conservées et restaurées, auxquelles trois luminaires du XXIe siècle de Matali Crasset ont été ajoutés. Cette salle fait office de salon de réception, de lieu de conférence ou de concert.
Le deuxième étage est consacré aux expositions temporaires.
Le troisième niveau présente les expositions permanentes sur les auberges des artistes, la chronologie, Paul Gauguin, les fondateurs de l'école de Pont-Aven, le japonisme, les nabis et Pont-Aven après Gauguin.
Un jardin intérieur en terrasse est visible depuis le hall lumineux vitré qui dessert les niveaux du musée, avec des plantes se référant aux œuvres de l'école de Pont-Aven (ajoncs, bruyères…).
Une annexe est intégrée pour les réserves du musée[13].
En 2018, le musée a accueilli 94 044 visiteurs.
Le , le musée d'Orsay de Paris a signé un partenariat avec le musée de Pont-Aven[14]. Ce parrainage a pour but de bâtir un partenariat scientifique et d'obtenir plus facilement des prêts du musée[15]. Trois autres musées de France sont partenaires du musée d'Orsay.
Né sans collection, le musée a mené dès ses débuts une importante campagne d’acquisitions. Il compte actuellement un fonds de 1 300 œuvres[16] (4 500 d'après le site du musée[17]) dont la moitié est consacrée aux arts graphiques (gravures, aquarelles, pastels…). La période chronologique balayée va de 1870 aux années postérieures à 1900.
Le musée poursuit ses acquisitions avec une moyenne d’une douzaine d’œuvres par an[18].
À l’occasion de la réouverture, le musée d’Orsay a déposé à Pont-Aven six œuvres majeures, dont une toile de Gauguin, «Village breton sous la neige », de 1894[19]
La collection regroupe des œuvres d’artistes de reconnaissance internationale comme Émile Bernard, Maurice Denis, Paul Gauguin (14 œuvres[20]), Georges Lacombe, Paul Sérusier entre autres, mais aussi des artistes de moindre renommée comme Pierre-Eugène Clairin, Émile Jourdan, Maurice Asselin, Marie Luplau. Le fonds s’est également ouvert aux artistes étrangers : Constantin Kousnetzoff, Carl Moser, Sydney Lough Thompson[21].
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