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décoration française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Ordre des Trois-Toisons d'Or est un ordre honorifique institué par Napoléon Ier à partir de Schönbrunn par lettres patentes[1],[2] du . Il n'a jamais été distribué, et a été dissous par Napoléon le .
Ordre des Trois-Toisons d'Or | ||||||||||
Projet d’insigne de l’ordre des Trois Toisons d’or |
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Décernée par Empire français | ||||||||||
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Type | Ordre honorifique comportant 3 grades | |||||||||
Campagne | Campagnes de la Grande Armée : Autriche (1805) Prusse (1806) Pologne (1807) Allemagne et Autriche (1809) (Ulm - Austerlitz - Auerstaedt - Iéna - Eylau- Friedland- Eckmühl- Wagram) |
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Décerné pour | Mérite militaire et civil | |||||||||
Statut | Jamais décerné | |||||||||
Chiffres | ||||||||||
Date de création | (Camp impérial de Schœnbrunn) |
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Importance | ||||||||||
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Ruban de l'Ordre | ||||||||||
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Après avoir placé son frère Joseph sur le trône d'Espagne le à Madrid, et vaincu l’Autriche à Wagram le , Napoléon a l'idée de fusionner les deux ordres de la Toison d'or, l'espagnol, et l'autrichien, en y ajoutant une branche française.
La dotation de l'Ordre fut constituée à partir de certains domaines pris dans les États de Rome et des mines d'Idrija (en italien : Idria)[3]. Les titulaires devaient pouvoir percevoir une rente :
On avait déjà dressé l’état des corps qui avaient participé aux grandes batailles de la Grande Armée, commandée par l’empereur en personne. Tout le travail était prêt, et les promotions allaient commencer, lorsque le mariage de Napoléon avec l’archiduchesse Marie-Louise fit renoncer à l’établissement d’un ordre qui aurait contrarié le beau-père[4]. La signature du Traité de Schönbrunn le , mettant un terme à la Cinquième Coalition, et plus encore son mariage avec Marie-Louise d'Autriche en 1810, amène Napoléon à vouloir ménager son beau-père François Ier, empereur d'Autriche, qui est farouchement opposé à la dissolution de l'ordre autrichien.
En France Napoléon rencontre également l'opposition des membres de la Légion d'honneur, craignant la dévalorisation de leur décoration.
L'empereur prononce la dissolution de cet ordre mort-né le et la réunion de ces biens à ceux de la Légion d'honneur.
« Le comte Andréossi perdit alors son titre de grand chancelier, et moi celui de secrétaire général, qui m’avait été promis. Mais en 1814, Napoléon n’avait plus à ménager son beau-père, et le général Andréossi reprit à Constantinople le titre d’un ordre qui, sans la chute de l’Empire, aurait été organisé. »
— V-VE[4].
L'ordre est dirigé par un conseil composé :
Il devait être composé au maximum de :
L’Ordre impérial des Trois Toisons d’Or devait récompenser :
Selon le général Oudinot, cet ordre avait surtout pour but de récompenser l'ancienneté des services militaires, auxquels aurait cependant manqué l'occasion de se distinguer par des actions d'éclat[8].
Exception faite des princes, des grands dignitaires de l’Empire, du président du Sénat, des ministres et des ministres d’État, l’Ordre ne devait être attribué qu’en période de guerre aux soldats les plus méritants.
Pour être Grand Chevalier, il faut avoir commandé en chef, soit dans une bataille rangée, soit dans un siège, soit un corps d'armée, dans une armée impériale dite « la Grande Armée ».
La nomination des Commandeurs ou Chevaliers des régiments sera faite par l'Empereur, sur la présentation qui sera adressée, cachetée, au grand chancelier de l'Ordre par le colonel, et concurremment par chacun des chefs de bataillon pour les régiments d'infanterie. L'Empereur prononcera sur ces présentations à la réunion des grands chevaliers de l'Ordre, qui aura lieu chaque année le , jour où toutes les promotions seront publiées.
Une lettre du général Compans, datée du , en explique le principe :
« Le général réunira les colonels et les chefs de bataillon et leur fera faire séparément la présentation d’un capitaine, d’un lieutenant, d’un sous-lieutenant pour Commandeur et d’un sous-officier ou soldat pour Chevalier. Ces présentations seront faites secrètement et cachetées par les colonels et les chefs de bataillon et adressées directement au Grand chancelier. Le général de son côté effectuera une semblable proposition sans communiquer, sur le choix, avec les colonels et les chefs de bataillon et l’enverra cacheté au Grand chancelier. »
Il est à noter que les commandeurs et les chevaliers ne pouvaient plus quitter leur régiment, « et devaient mourir sous les drapeaux[4] ».
Le baron Lejeune avait réalisé un dessin de l’insigne selon les desiderata de Napoléon, qui stipulait :
« Sera mon aigle aux ailes déployées, tenant suspendue dans chacune de ses serres une des toisons antiques qu’elle a enlevées et elle montrera fièrement en l’air, dans son bec, la toison que j’institue. »
Si plusieurs médaillistes et joailliers réalisèrent des modèles ; c’est celui du fabricant Coudray[10] qui fut choisi par le Conseil d’administration de l’Ordre et présenté à l’Empereur. Rappelant dans ses grandes lignes le pendentif de l'ordre de la Toison d'or, l'insigne définitif, double face, en or, représentait trois dépouilles de bélier suspendues à un motif central comportant une pierre bleue de laquelle partaient de chaque côté des étincelles orangées. Ce motif était surmonté par un aigle couronné et aux ailes déployées[11].
La décoration devait se porter en sautoir par les Grands Chevaliers, et à la boutonnière par les Commandeurs et les Chevaliers[12].
L'insigne était suspendu à un ruban rouge avec de chaque côté deux raies dorées à 2 mm du bord.
Un uniforme, avec cuirasse d’or et casque, devait être porté par les membres de l’Ordre des Trois Toisons d’Or[3].
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