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chanson écrite et composée par Serge Gainsbourg et interprétée par France Gall en 1965 au Concours Eurovision de la chanson De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Poupée de cire, poupée de son est une chanson française écrite et composée en 1965[Note 2] par Serge Gainsbourg vraisemblablement d'après le 4e mouvement prestissimo de la Sonate pour piano no 1 en fa mineur op.2-1 de Beethoven[Note 3].
Face A |
Poupée de cire, poupée de son Un prince charmant |
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Face B |
Dis à ton capitaine Le cœur qui jazze |
Sortie | |
Enregistré |
1965 Studio Blanqui, Paris (13e arr.) |
Durée | 2:30 |
Genre | Pop |
Format | Super 45 tours |
Auteur-compositeur | Serge Gainsbourg |
Producteur | Denis Bourgeois |
Édition | Sidonie (catalogue Bagatelle) |
Label | Philips |
Singles de France Gall
Grand prix du Concours Eurovision de la chanson 1965 pour le LuxembourgChansons représentant le Luxembourg au Concours Eurovision de la chanson
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Pistes de Poupée de cire, poupée de son
Écrite pour France Gall, qui représentait le Luxembourg au Concours Eurovision de la chanson 1965 à l'initiative de Maritie et Gilbert Carpentier, la chanson obtient le Grand prix. C'est la seconde victoire du Luxembourg à ce concours. Elle est intégralement interprétée en français, une des langues officielles du Luxembourg, comme le voulait la coutume avant 1966.
Cette 3e œuvre écrite pour France Gall par Serge Gainsbourg est métaphorique, sans être compliquée, grâce à la fluidité de son texte.
Serge Gainsbourg synthétise plusieurs histoires, dont deux plutôt techniques :
Si l’un des inconvénients de la cire est de fondre lorsqu’elle est soumise à une forte chaleur comme celle « des garçons » (sic), en revanche, un son, et surtout « le son », si dématérialisé qu’il soit, peut rester gravé dans nos neurones pour toujours comme en témoigne Patrice Delbourg : « Nous n’avions pas vingt ans quand Poupée de cire poupée de son triomphait à l’Eurovision, une des choses qui vous marque son bonhomme, mieux qu’un cours de droit romain ou la lecture de Teilhard de Chardin[1]. »
Serge Gainsbourg s’intéresse alors au cas de cette « chanteuse paradoxale » qui chante ce qu'elle ne vit pas mais déclare :
Mon cœur est gravé dans mes chansons
Poupée de cire poupée de son
La chanson est différemment perçue. Lucien Rioux écrit : « Serge Gainsbourg offre une chanson qui n’est qu’un portrait froid, presque clinique de l’idole[2] », alors que Hugues Royer et Philippe Séguy notent : « Un bien joli cadeau qu’il fait à France. Oserait-on écrire un cadeau empoisonné ? En effet, Serge n’hésite pas à présenter la jeune interprète comme un pantin sans âme, dont d’autres tirent les ficelles[3]. »
France Gall, l’ex-poupée, se souvient de cette période où elle était très mal dans sa peau : « À vingt ans, j'étais encore tout à fait bébé. […] À cette époque, j’avais très peur des garçons et cette chanson me ressemblait très fort. […] J'avais la désagréable sensation d'être vendue à longueur de journée, comme un produit. […] Spectatrice de ma vie, je faisais une totale confiance à ceux qui m'entouraient, me dirigeaient. Je ne disais rien, j'apprenais. Et c'est comme ça que j'ai su, un jour, que je ne voulais plus faire ce métier tel qu'on le concevait pour moi. […] Et puis, cet univers de musique est très agressif, on déclenche chez les gens des haines et des jalousies difficiles à supporter. C'est ce qui m'a fait le plus de mal[4]. »
Ce n'est pas étonnant que cette poupée, à l’écart des réalités, voie « la vie en rose bonbon » et ne puisse aller que d’étonnement en étonnement :
Autour de moi j’entends rire
Les poupées de chiffon
Celles qui dansent sur mes chansons […]
Elles se laissent séduire
Pour un oui pour un nom[Note 4]
France Gall l’ignore à ce moment-là, mais le meilleur reste à venir. À l’instar de Pinocchio, célèbre poupée de bois, celle de cire et de son se transformera en être de chair et de sang pour chanter sa vie suivant la prophétie de Serge Gainsbourg :
Mais un jour je vivrai mes chansons
Sans craindre la chaleur des garçons
France Gall confie encore à Gilles Verlant : « Pour Gainsbourg, je me souviens d’un garçon assez timide, il chantait très doucement et jouait avec deux doigts… J’aimais les mots et le style de Gainsbourg, il était le plus moderne, je chantais ses chansons avec plus de plaisir que les autres. […] Chaque fois, il m’apportait la chanson du disque que je préférais[4]. »
Chanson concourant pour le Luxembourg — La manifestation se déroulait à Naples.
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