Traité byzantino-vénitien (1268)
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Le traité byzantino-vénitien de 1268 fut un accord conclu entre l’Empire byzantin et la République de Venise pour mettre fin temporairement aux hostilités entre les deux puissances, hostilités qui avaient suivi la restauration de l’Empire byzantin par l’empereur Michel Paléologue en 1261.
Type de traité | Accord de non-agression et entente commerciale |
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Adoption | |
Lieu d'adoption | Constantinople |
Parties | Empire byzantin, République de Venise |
Terminaison | |
Langue | Latin et grec |
Venise avait pu jouir d’une position privilégiée tant que dura l’Empire latin de Constantinople (1204 – 1261); mais Michel VIII Paléologue choisit de s’allier à son principal rival commercial traditionnel, la République de Gênes. Ceci portait un dur coup aux intérêts politiques et commerciaux de Venise à l’Est, fermant l’accès à la mer Noire à laquelle les Génois gagnaient un accès privilégié. Venise se lança donc dans une guerre à la fois contre Gênes et contre l’empire. Mais en dépit d’une victoire importante à la bataille de Settepozzi en 1263, Venise ne parvint pas à des résultats décisifs. De son côté, Michel VIII, constatant les résultats militaires décevants de Gênes, commença à perdre confiance dans son alliée et à se rapprocher de Venise.
Un premier traité fut conclu en 1265 qui ne fut pas ratifié par Venise. Cependant la montée de Charles d’Anjou en Italie et ses ambitions hégémoniques qui menaçaient aussi bien les intérêts de Venise que ceux de Constantinople conduisit à de nouvelles négociations et à la conclusion d’une nouvelle version du traité en avril 1268, beaucoup plus favorable cette fois aux Byzantins. Ses termes comprenaient une suspension des hostilités pendant cinq ans, un échange de prisonniers, et réadmettait dans l’empire les marchands vénitiens dont il encadrait les activités. De nombreux privilèges commerciaux dont jouissaient déjà les Vénitiens furent renouvelés, mais à des conditions moins avantageuses que celles que prévoyait la version de 1265. Pour leur part, les Byzantins durent reconnaitre à Venise la possession de la Crète et d’autres territoires conquis lors de la quatrième croisade. Ils réussissaient également à éviter une rupture complète avec Gênes. Pour Michel VIII, le plus grand avantage était d’exclure un appui maritime vénitien à Charles d’Anjou s’il venait à mettre à exécution ses plans pour conquérir Constantinople.