Virgo (interféromètre)
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Virgo est un instrument scientifique géant construit à Santo Stefano a Macerata, un hameau de Cascina, près de Pise en Italie. La collaboration internationale associée comprend des laboratoires de cinq pays : la France et l'Italie (les deux pays à l'origine du projet), les Pays-Bas, la Pologne et la Hongrie. Le détecteur Virgo est un interféromètre de Michelson isolé des perturbations extérieures (miroirs et instrumentation suspendus, faisceaux laser sous vide) et dont chacun des bras mesure trois kilomètres de long. Virgo a pour but de réaliser la détection directe des ondes gravitationnelles prédites par la théorie de la Relativité Générale.
Virgo | ||
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Situation | ||
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Création | 27 juin 1994 (accord CNRS-INFN)[1] | |
Type | Collaboration scientifique internationale | |
Domaine | Recherche fondamentale, ondes gravitationnelles | |
EGO | Santo Stefano a Macerata, Cascina (Italie) | |
Coordonnées | 43° 37′ 53″ N, 10° 30′ 18″ E | |
Budget | Une dizaine de millions d'euros par an, dont environ la moitié financée par le CNRS | |
Organisation | ||
Membres | CNRS (France), INFN (Italie), Nikhef (en) (Pays-Bas), POLGRAW (Pologne) et RMKI (Hongrie), UV (Espagne) | |
Effectifs | Plus de 320 personnes | |
Porte-parole | Gianluca Gemme | |
Organisations affiliées | LVC (LIGO Scientific Collaboration (en) et Virgo Collaboration) | |
Site web | http://www.virgo-gw.eu | |
Géolocalisation sur la carte : Italie
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D'autres détecteurs similaires à Virgo sont en fonctionnement dans le monde, notamment les deux Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory (LIGO), construits aux États-Unis : à Hanford dans l'état de Washington et à Livingston en Louisiane. Depuis 2007, Virgo et LIGO sont liés par un accord de collaboration[2] incluant l'échange des données enregistrées par les différents détecteurs et une politique de publication commune des résultats de physique obtenus en analysant conjointement ces données. Cette coopération est nécessaire : les détecteurs interférométriques géants ne sont pas directionnels (ils observent l'ensemble du ciel) et cherchent des signaux d'amplitudes extrêmement faibles, rares et perturbés par des bruits instrumentaux d'origines très variées. Ainsi, seule la détection simultanée d'une onde gravitationnelle dans plusieurs instruments permettra de conclure à une découverte et d'obtenir des informations sur la source de ce signal.
Virgo est nommé d'après l'amas de la Vierge (la Vierge se disant Virgo en latin), un amas d'environ 1500 galaxies situé à environ 50 millions d'années-lumière de la Terre dans la constellation de la Vierge. Comme aucune source terrestre d'ondes gravitationnelles n'est assez puissante pour produire un signal détectable, Virgo doit observer le cosmos. Plus le détecteur est performant et plus il peut voir loin et augmenter ainsi le nombre de sources potentielles. Cette portée du détecteur détermine largement les résultats scientifiques qu'il produit, car les phénomènes violents auxquels Virgo est sensible (coalescence d'un système binaire d'astres compacts, étoiles à neutrons ou trous noirs ; explosion d'une supernova[3]; etc.) sont rares : on estime actuellement qu'il y a entre de l'ordre de la dizaine et de la centaine de coalescences d'objets compacts dans un volume d'1 Gigaparsec3 chaque année[4]. Il est donc nécessaire d'avoir une portée suffisante pour pouvoir détecter suffisamment d'évènements en vue d'en faire une étude générale.
Les années 2000 ont vu la construction puis la mise en service et enfin l'utilisation du détecteur Virgo "initial". Celui-ci a atteint ses objectifs, notamment son niveau de sensibilité aux ondes gravitationnelles attendu. Ce travail de longue haleine a permis de valider les choix techniques faits pour construire Virgo et a montré que les interféromètres géants étaient des instruments prometteurs pour détecter les ondes gravitationnelles dans une grande gamme de fréquence[5],[6]. Néanmoins, le détecteur Virgo initial n'avait pas une sensibilité suffisante pour y parvenir. Aussi, il a été démantelé à partir de 2011 pour laisser la place au détecteur Virgo de seconde génération, Advanced Virgo, dont l'objectif est d'atteindre une sensibilité 10 fois supérieure et donc d'observer un volume d'Univers 1000 fois plus grand. Le détecteur Advanced Virgo bénéficie de l'expérience acquise sur le détecteur initial ainsi que des progrès techniques accomplis ces dernières années.
Le début de l'année 2016 marque une étape importante pour la construction du détecteur Advanced Virgo avec la fin de la période d'intégration. Au mois d’, la première étape de la mise en opération est finie et le nouveau détecteur a enregistré ses premières données conjointement avec les détecteurs américains d'Advanced LIGO. Au cours de cette première prise de données, Advanced Virgo a enregistré ses premières ondes gravitationnelles : GW170814 et GW170817.