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école de formation des officiers de la Gendarmerie nationale De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'académie militaire de la Gendarmerie nationale (anciennement l'École des officiers de gendarmerie, EOGN[2]) forme les officiers de la Gendarmerie nationale.
Fondation | |
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Dates-clés |
Type | |
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Nom officiel |
Académie militaire de la gendarmerie nationale (depuis ), école des officiers de la gendarmerie nationale (- |
Directeur |
Général de division Frantz Tavart |
Devise |
Apprendre et s'élever pour servir et commander |
Membre de |
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Site web |
Étudiants |
~400 |
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Pays | |
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Campus |
caserne Augereau et quartier Pajol |
Ville |
Elle constitue — avec l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, l'École de l'air, l'École navale, l'École polytechnique, l'École des commissaires des armées et l’École de santé des armées — l'une des sept grandes écoles militaires françaises. Créée en 1918, elle est installée depuis 1945 à Melun, en Seine-et-Marne. L'école est placée sous l'autorité du commandement des écoles de la Gendarmerie nationale.
Elle change de nom au 1er septembre 2024 pour devenir l'Académie militaire de la Gendarmerie nationale.
Les origines de l'École des officiers de la Gendarmerie nationale datent de 1901, avec la mise en place d'un cours d'étude destiné à accompagner les sous-officiers aptes à devenir sous-lieutenant installé[Quoi ?] (décret du ). À cette époque, ces formations ont lieu à la caserne Schomberg, à Paris[3].
À l'issue du premier conflit mondial, ces formations sont dispensées à Versailles[4], au 55 rue d'Anjou[5]. L'École des officiers de la Gendarmerie nationale est officiellement créée par décret le [6]. Le site de la caserne d'Anjou de Versailles provient des anciennes écuries de la comtesse de Provence, devenues manufacture de draps, avant d'échoir à la duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI, à la Restauration (1815-1830)[7].
Son premier commandant est le chef d'escadron Delaunay. L'école diversifie son recrutement en intégrant dans ses rangs les officiers issus des autres armées ainsi que les sous-officiers de la Gendarmerie pour les préparer à devenir officiers. Il faut attendre le pour que l'École reçoive un drapeau. Cet emblème est remis officiellement à son chef de corps, le colonel Picot, le sur les Champs-Élysées par le président de la République, Albert Lebrun, en reconnaissance des nombreux sacrifices consentis lors des conflits armés. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'École déménage successivement à la villa Nitot à Pau [8] et à Courbevoie (caserne Charras), avant de s'installer le au quartier Augereau, à Melun.
Les soixante années qui suivent sont marquées par la diversification des recrutements et des formations dispensées. L'année 1946 voit ainsi l'arrivée des premiers stagiaires étrangers. Le , l'École est citée à l'ordre de l'Armée en reconnaissance des sacrifices attestés par les officiers de Gendarmerie pendant la Seconde Guerre mondiale. Le , le drapeau de l'École est décoré de la croix de guerre 1939-1945 avec palme par le président de la République, Vincent Auriol. En 1966, les premiers officiers de recrutement direct intègrent l'École à la sortie de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. C'est aussi cette année-là que la scolarité est portée à deux années de formation.
Une nouvelle étape est franchie, en 1977, lorsque la possibilité d'intégrer directement la Gendarmerie à la sortie de leur école est ouverte aux officiers issus des autres grandes écoles militaires, que sont l'École polytechnique, l'École navale et l'École de l'air. L'EOGN est alors en pleine transformation sur le plan de la scolarité, comme en matière d'infrastructures.
L'année 2002 est particulièrement importante pour l'histoire de l'École. En effet, à partir de cette date, le recrutement s'effectue directement sur concours, pour les universitaires titulaires d'un diplôme de fin de deuxième cycle sans que ces derniers aient l'obligation d'être officier de réserve. Elle procède également à une réforme complète de sa scolarité en dispensant une formation modulaire et individualisée tenant compte des acquis des élèves, de leurs aspirations et des besoins de la Gendarmerie, devenant ainsi une grande école militaire et service public.
Le , le Centre d'enseignement supérieur de la Gendarmerie (CESG) a été intégré à l'EOGN, qui devient ainsi l'unique creuset de la formation des officiers de la Gendarmerie, tant dans le domaine opérationnel que dans celui du soutien.
Le centre de recherche de l'EOGN (CREOGN) a également été créé le . Cet organisme a pour objet d'orienter et d'animer la recherche dans les domaines correspondant aux besoins de la Gendarmerie en assurant notamment la cohérence du travail effectué au sein de l'institution avec celui des différents pôles de recherche existants dans les domaines de la Sécurité intérieure et de la Défense. Il suscite et oriente les initiatives de recherches individuelles notamment dans le domaine de la prospective à moyen et long terme.
Trois départements composent le centre :
L'ÉOGN est renommée Académie militaire de la Gendarmerie nationale (AMGN) à compter du 1er septembre 2024[9].
L'AMGN a pour mission d'assurer principalement la formation initiale des officiers de gendarmerie à l'exercice de leurs fonctions de commandement et de les préparer à leurs futures responsabilités de cadre de haut niveau.
L'École recrute ses élèves au moyen de plusieurs concours[10],[11] :
Le nombre de places offertes à chaque concours est fixé chaque année par arrêté du ministère de l'Intérieur[29].
En général, une promotion (hors OG RANG) est constituée de 150 à 200 élèves.
Les épreuves d'admissibilité sont propres à tous les concours sauf le concours OG T où l'admissibilité consiste en un examen du dossier du candidat[30].
Leurs modalités, leur nombre et leurs contenus changent en fonction du type de concours passé[30].
Les épreuves d'admission consistent en plusieurs oraux dont un d'aptitude générale dont le but est d'apprécier la qualité du candidat à servir en tant qu'officier de gendarmerie[30].
Les autres oraux peuvent porter sur des langues étrangères ou d'autres spécialités en fonction du concours passé[30].
Les épreuves d'admission sont toutes complétées de tests psychotechniques et de personnalité sur ordinateur, d'un entretien avec un psychologue et d'épreuves physiques et sportives dont les intitulés et les barèmes sont communs à toutes les grandes écoles militaires[30].
Les officiers de Gendarmerie (OG) sont destinés à commander des professionnels de la sécurité au sein des unités opérationnelles de la gendarmerie. D'une durée de 2 ans (1 an pour les capitaines et les élèves déjà diplômés de Polytechnique, de Saint-Cyr, de l'École de l'Air et de l'École Navale), leur formation s'articule autour de 4 semestres[31] :
Les grades détenus par les élèves pendant la formation dépendent du recrutement. Les recrutements internes (semi-direct) sont aspirants la première année, sous-lieutenants la seconde et passent lieutenants en sortie d'école. Les recrutements externes (universitaires, scientifiques et sur titres) sont sous-lieutenants dès la première année et passent lieutenants en deuxième année.
Tous les élèves sont successivement élève-officier et officier-élève, durant leur première et deuxième année[réf. souhaitée].
L'École est chargée de la formation initiale des officiers du corps technique et administratif de la Gendarmerie nationale (OCTAGN). D'une durée de deux ans, leur formation s'articule autour de quatre semestres. Les deux premiers semestres sont communs avec les officiers de Gendarmerie[32] :
L'EOGN forme également, dans son 3e groupement, des personnes appartenant au corps des officiers de la Gendarmerie nationale, destinées à occuper des postes de spécialistes ou à assurer des fonctions d'encadrement et de commandement correspondant à leurs grades :
Grande école militaire et de service public, l'ÉOGN devenue AMGN a développé des traditions, ainsi que des activités de camaraderie et de cohésion.
Lors de l'incorporation des nouveaux élèves-officiers à l'école ou à l'académie, au mois d'août, ceux-ci ne portent aucun grade. Le grade d'élève-officier leur est remis durant le mois de septembre par leurs parrains et marraines de seconde année, au cours d'une cérémonie solennelle appelée "remise des alphas".
Tous les ans, au mois de décembre, les officiers-élèves du 1er groupement, en seconde année de formation, remettent le sabre à leurs filleuls du 2e groupement, les élèves-officiers de première année, lors d'une cérémonie militaire d'une grande solennité, en présence de hautes autorités civiles et militaires. Le sabre est le signe du commandement de l'officier qui doit être, à l'instar d'une lame, « sûr, pur, dur ».
Cette cérémonie est précédée la veille au soir par une cérémonie plus intimiste, regroupant les seuls 1er et 2e groupements : la remise des taconnets. Cette coiffe est portée avec la tenue de tradition, dite « TETRA ». L'un des temps forts de cette cérémonie est la veillée du drapeau de l'École par le 2e groupement.
La scolarité est marquée par une troisième cérémonie : le baptême de promotion. À cette occasion, le 2e groupement se voit attribuer un nom, souvent celui d'un officier ayant marqué l'histoire de l'arme par ses vertus militaires et humaines ainsi que par ses états de service : « De la Légion d'honneur » pour la 126e promotion, « Du Centenaire » pour la 125e promotion, « Colonel Beltrame » pour la 124e promotion, « Lieutenant Jamet » pour la 121e promotion, « Colonel Delmas » pour la 120e promotion, « Chef d'escadron Biard » pour la 119e promotion, « Colonel Adrien Henry » pour la 118e promotion, « Général Colonna d'Istria » pour la 116e promotion, « Sous-lieutenant Martin » pour la 115e promotion, « Capitaine Marchiani » pour la 114e promotion, « Général Fauconnet » pour la 113e. Cela peut aussi être un groupe : « Ceux d'Indochine » pour la 110e promotion, « Réseau Saint Jacques » pour la 108e ; ou un évènement : « Hondschoote » pour la 94e promotion, « Libération » pour la 44e promotion, « du Drapeau » pour la 38e promotion, « La Victoire » pour la 16e promotion. Le baptême d'une promotion marque la fin de la scolarité de la promotion précédente.
C'est le , en reconnaissance des nombreux sacrifices consentis lors des conflits armés, que l'EOGN reçoit son drapeau des mains du président de la République Albert Lebrun.
Le drapeau de l'académie a reçu deux médailles des mains du président de la République :
De manière moins formelle, des activités scellent aussi la cohésion au sein de l'EOGN. Ainsi, le 1er groupement lance chaque année en septembre un défi au 2e groupement : le défi Bois Rond, du nom d'un ancien terrain militaire en forêt de Fontainebleau, utilisé par l'EOGN comme terrain d'entraînement au combat et à l'apprentissage de la topographie. Sous la forme de sketches, les officiers-élèves dépeignent certains traits de caractère de leurs cadres, lors d'un rassemblement sur la place d'armes. Le 2e groupement dispose alors d'un à deux mois pour relever le défi en organisant une soirée spectacle au cours de laquelle les élèves-officiers décriront eux aussi les personnalités de leurs cadres à grand renfort d'humour, et décerneront le Bois Rond d'or au cadre de leur choix.
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