Écosocialisme
idéologie fusionnant des aspects du socialisme avec l'écologie politique et l'altermondialisme / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Ne doit pas être confondu avec Social-écologie ou Écologie sociale (théorie philosophique).
L'écosocialisme (parfois appelé « socialisme vert ») est une idéologie politique née dans les années 1970, qui concilie les revendications de l'écologisme et du marxisme[1]. Il émane du constat que la protection de l'environnement est inconciliable avec le capitalisme, dont les modes de production sont avant tout guidés par la recherche de croissance et la valeur d'échange, et du principe que le socialisme représente la seule alternative à ce système économique[2],[3]. Ce courant de pensée a évolué au travers ses interactions avec d'autres tendances de l'écologie politique, telles que la social-écologie, l'écologie sociale, l'écoféminisme, l'écologie profonde, le courant de la décroissance et l'altermondialisme[4].
D'après l'économiste Michel Husson, l'écosocialisme se caractérise par l'ampleur des mutations que ses tenants jugent nécessaires d'opérer pour freiner le réchauffement climatique[5]. Il s'agit en effet d'un programme révolutionnaire, qui vise à lier l'action écologiste à de vastes projets politiques comme la socialisation des moyens de production, la redistribution des richesses et l'instauration d'une démocratie participative[6]. Suivant l'analyse proposée par l'écosocialisme, le système capitaliste étant inséparable d'une recherche de croissance destructrice de l'environnement, toute tentative de le réformer, notamment par la mise en place d'une « taxe carbone » ou d'un « marché du carbone », apparaît comme une solution temporaire. Puisque les causes de la crise climatique remontent aux fondements même du capitalisme, celui-ci doit nécessairement être dépassé[7].
Plus qu'une simple reprise du marxisme, l'écosocialisme intègre des critiques du productivisme et de l'autoritarisme des régimes qui se sont revendiqués du socialisme ou du communisme au cours du XXe siècle[1]. Mais, il exclut au passage l'anti-intellectualisme souvent prôné par les partisans de l'écologie profonde au nom d'un « retour à la nature », de même que le projet, caractéristique des socialistes libertaires, de remplacer le capitalisme par des alternatives locales[7]. Il constitue par conséquent une proposition politique qui se veut à la fois critique et globale.
Les grandes lignes du programme écosocialiste ont été formulées dans le Manifeste écosocialiste de 2001, la Déclaration de principes et objectifs du Réseau écosocialiste brésilien de 2003 et la Déclaration écosocialiste de Belém de 2009. Ces textes, écrits et signés par des personnes aux quatre coins du globe, témoignent du caractère international du mouvement, et d'une volonté d'y faire converger les revendications des populations autochtones, des agriculteurs, des pays du Sud et de la diversité sociale[8],[9]. Aussi le Manifeste de 2001 déclare-t-il : « L'écosocialisme sera international, universel, ou ne sera pas[2]. »