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chimiste, docteur en médecine et homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Pierre Édouard Bernard Filhol[1], né le à Toulouse[2],[3] où il est mort le [4], est un scientifique et homme politique toulousain.
Maire de Toulouse | |
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Directeur Muséum de Toulouse | |
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Nom de naissance |
Jean Pierre Édouard Bernard Filhol |
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Il est noté pour ses études du copal indien, déterminant que cette résine est un mélange de cinq résines différentes (alpha, beta, gamma, delta et epsilon), mettant au point une méthode pour les séparer et en déterminant les formules et propriétés respectives.
Il démontre que les capsules de pavot contiennent très peu de morphine (0,02 g) et que leur effet sédatif est minime en comparaison du même poids d'opium.
Il analyse les pigments des fleurs et leurs changements de couleurs sous l'influence d'acides et de bases, sépare les différents pigments et en découvre un nouveau.
Il étudie la chlorophylle, qu'il suggère être composée de quatre matières colorées.
Il exerce en tant qu'expert médico-légal, met au point des méthodes pour détecter l'empoisonnement par arsenic et par phosphore, et propose l'utilisation d'acides nitriques et sulfuriques pour détruire la matière organique d'échantillons étudiés[5].
Son père est chapelier et meurt lorsque Édouard a deux ans[2].
Édouard épouse Louise Marie Ameline Bernadet le 18 juin 1842. Leur fils Antoine Pierre Henri naît le 11 juin 1843 à Toulouse[6].
Édouard étudie au collège royal de Toulouse[2],[7],[8] ou à Gourdan-Polignan au Petit séminaire de Polignan[9].
Il est reçu 16e sur 24 à l'internat de pharmacie à Paris en 1835[7],[10]. Il est nommé pharmacien en chef à l'hôpital Beaujon le 8 août 1838. Le 15 juin de l'année suivante (1839), il soutient une thèse en pharmacie[11].
Malgré sa position avantageuse à l'hôpital Baujon, il préfère revenir à Toulouse. Le 31 mars 1841 il demande une dispense d'âge pour obtenir un poste de professeur à l'université : à l’époque, l'âge minimum requis est 30 ans. Le roi Louis-Philippe la lui accorde[7], et il revient à Toulouse en 1841 où il occupe la chaire de « chimie et pharmacie » à l'école préparatoire de médecine et de pharmacie de Toulouse[12].
Il revient à Paris en 1844 pour présenter un doctorat en chimie[13] puis en 1848 pour obtenir le doctorat en médecine[6].
À la Faculté des sciences de Toulouse, il est d'abord remplaçant de Jean-Pierre Thomas Boisgiraud, puis professeur suppléant le 8 novembre 1852, chargé de cours le 8 septembre 1853, et enfin professeur titulaire de chimie en 1854[6],[14], poste qu'il occupe jusqu'en 1883.[réf. nécessaire]
En 1855, le règlement de l'école de médecine de Toulouse est modifié et sa chaire y prend le nom de « pharmacie et toxicologie » le 17 juillet[6]. Le 14 août 1858, il devient directeur de cette école en remplacement d'Augustin Dassier, décédé le 1er août. Le 13 août 1870, sa chaire prend le nom de « chimie appliquée à la médecine et à la pharmacie » et le 10 mai 1879 de « chimie et toxicologie »[6].
Vers 1855 l'inspecteur général Louis-Firmin Laferrière le sollicite pour créer un cours de chimie appliquée à l'agriculture. Filhol en accepte la charge. Ce cours reçoit la publicité d'une parution dans le Journal de Toulouse et l'amphithéâtre de la Faculté des sciences est bondé. Il faut dire que Filhol a très bonne réputation : non seulement il est réputé comme chercheur et comme enseignant, mais aussi pour sa modestie et son caractère amène[12]. Il donne aussi des cours du soir, également très courus[15].
L'astronome Benjamin Baillaud dit de Filhol que, comme professeur, il « atteignit la perfection » et qu'il était un « savant de premier ordre, également versé dans toutes les branches des sciences physiques et naturelles, professeur attentif à tous les progrès de la science, soucieux d'en faire immédiatement profiter ses élèves »[16].
Paul Sabatier et Jean-Baptiste Senderens ont suivi des cours de chimie d'Édouard Filhol. Senderens a travaillé avec lui et Sabatier lui a succédé à la chaire de chimie en 1884Paquot-Marchal 2016, p. 40.
Le 8 mai 1861 il propose à l'Académie des sciences, inscriptions et belleslettres de Toulouse la création d'un musée dans l'ancien couvent des Carmes Déchaussés où se trouve l'École de médecine. La municipalité, propriétaire des lieux, vote des crédits importants et le Muséum de Toulouse ouvre le 16 juillet 1865. C'est le premier musée au monde à ouvrir une galerie de préhistoire : la « galerie des cavernes »[15], à laquelle collaborent Émile Cartailhac, Jean-Baptiste Noulet et Eugène Trutat.[réf. nécessaire] Il est le directeur du musée jusqu'en 1872.[réf. nécessaire]
Il est membre de nombreuses sociétés savantes. L'académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse l'accueille en 1843 - il en est président annuel plusieurs fois. Il est élu membre résidant de la Société de médecine, chirurgie et pharmacie de Toulouse le 15 décembre 1843[15].
Dès 1847 il sollicite l'Académie de médecine en devenir membre[17] ; il y est enfin élu élu correspondant en 1860 (24 suffrages sur 40 au 2e tour, devant Pierre-Antoine Favre qui obtient 14 suffrages)[18], section Chimie, et associé national de cette académie en 1865[19].
Il est à l'origine de la fondation de la société d'histoire naturelle de Toulouse en 1866, cette société crée un bulletin qui existe toujours.
Il est membre du conseil municipal à partir de 1860. En 1862, une commission est nommée pour étudier un projet d'extension de l'éclairage au gaz dans certains quartiers : il en fait partie, ainsi que Adolphe Caze et A. Fourcade. Avec la fin du mandat du conseil municipal le 17 juillet 1865, viennent de nouvelles élections. Il fait partie de la liste officielle et est élu avec 7 140 suffrages au premier tour. Mais l'opposition gagne malgré tout cette élection car les travaux prévus par l'ancienne municipalité coûtent cher à la ville et sont donc impopulaires malgré l'octroi d'une subvention de deux millions par l'État. Filhol devient adjoint au maire. Le 9 août 1866, le conseil municipal est suspendu puis supprimé par décret. une commission municipale est nommée le 15 septembre, sous la direction de Filhol - très populaire à cette époque - et les travaux commencent : ouverture de boulevards et de rues nouvelles, élargissement de rues et de places existantes, création de nouveaux égouts et d'une nouvelle distribution d'eau. Toulouse y gagne de l'air, de l'eau et de la lumière. Et Filhol y perd sa popularité, car l'opposition est très forte contre ces grands travaux. considéré comme bonapartiste, il est démis de ses fonctions avec la chute du Second Empire, lorsque la commission municipale proclame la République le 5 septembre 1870Paquot-Marchal 2016, p. 41.
Il est maire de Toulouse du [réf. nécessaire] au .
Il est pris d'un malaise lors d'un cours à la faculté des sciences le et il meurt le .
Édouard Filhol est particulièrement connu pour ses multiples études des eaux des Pyrénées de 1847 à 1883[20],[21]. Le thermalisme est en plein essor et les administrations publiques ou privées des principales stations, voire l'Académie de médecine, le sollicitent fréquemment pour mieux apprécier le bien-fondé thérapeutique de telle ou telle source. Ces travaux sont couronnées à différentes reprises par l'Institut et l'Académie de médecine[20].
Il étudie aussi les cépages des environs de Toulouse[22], les matières colorantes des fleurs[23],[24], l'ivraie enivrante (avec Casimir Célestin Baillet)[25], le pouvoir décolorant de quelques corps[26], le lait. Il s'intéresse aussi aux cavernes et aux grottes de la région[27] ainsi qu'à la toxicologie[28].
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