Élection présidentielle iranienne de 2009
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L'élection présidentielle iranienne du a reconduit au pouvoir, pour quatre ans, Mahmoud Ahmadinejad, le président de la République sortant. Les résultats officiels créditent Mahmoud Ahmadinejad de 62,6 % des suffrages exprimés contre 33,7 % pour son principal opposant Mir Hossein Moussavi, la participation s'élevant à 85 %.
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Élection présidentielle iranienne de 2009 | ||||||||||||||
Mahmoud Ahmadinejad – Indépendant | ||||||||||||||
Voix | 24 527 516 | |||||||||||||
62,63 % |
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Mir-Hossein Moussavi – « Réformateur » | ||||||||||||||
Voix | 13 216 411 | |||||||||||||
33,75 % |
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Président | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Mahmoud Ahmadinejad | Mahmoud Ahmadinejad | |||||||||||||
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Cependant, les résultats sont très vite contestés par de nombreux Iraniens et par les autres candidats, en particulier Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi. Mir Hossein Moussavi évoque des « fraudes massives » et la falsification des résultats de l'élection[1] et s'oppose par conséquent à leur proclamation. D'importantes manifestations se déroulent dans les jours qui suivent rassemblant des millions d'Iraniens, à Téhéran et dans tout le pays. Elles sont fortement relayées par les médias à travers le monde, à partir du moment où la répression fait des morts, que l'opposition dénonce et que les Iraniens font connaître grâce à internet, pour contourner la censure. La mort filmée d'une jeune fille, Neda Agha Soltan, donne un visage aux victimes de la répression[2]. Les résultats officiels sont confirmés après une enquête demandée par le pouvoir religieux et malgré les demandes de l'opposition soutenue par de très importantes manifestations.
Le Venezuela[3], la Russie[4] et de nombreux pays du Moyen-Orient félicitent Ahmadinejad pour son élection tandis que la plupart des pays occidentaux émettent des réserves sur la validité des résultats, dont la France et l'Union européenne.
Cette élection a fortement marqué l'histoire de la République islamique d'Iran. Elle a donné lieu au plus important mouvement de contestation depuis la Révolution de 1979, tant par l'ampleur des manifestations que par leur répression. Elle a également marqué l'importance des nouveaux médias dans la vie politique iranienne (Internet, téléphones mobiles, réseaux sociaux...), largement contrôlés et censurés [réf. nécessaire], mais dont certains ont réussi à passer la censure.
Outre l'opposition iranienne, un certain nombre de pays (notamment l'Union européenne, les États-Unis et la Russie) ainsi que l'ONU ont rappelé à l'Iran l'obligation d'assurer l'honnêteté du scrutin et de respecter la liberté d'expression de ses concitoyens. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, a appelé le à un arrêt immédiat des « arrestations, menaces et recours à la force » visant, à la suite de cette élection, des civils en Iran. Amnesty International a aussi demandé ce même jour aux autorités iraniennes de cesser d'utiliser la milice islamiste Bassidj, constituée d'hommes armés en civil, contre les manifestants qui contestent la réélection de Mahmoud Ahmadinejad[5].