Épidémie de Groningue
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L'épidémie de Groningue, en néerlandais tussenpozende koortsen, est une épidémie de fièvres intermittentes qui a touché une partie des Pays-Bas et de l'Allemagne en 1826.
Maladie |
Inconnue |
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Agent infectieux |
Inconnu |
Localisation | |
Date d'arrivée |
1826 |
Date de fin |
1826 |
Morts |
2 844 à Groningue |
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Elle a été caractérisée par une virulence exceptionnelle de la maladie dans la ville portuaire de Groningue, d'où son nom.
Apparue lors d'un printemps et d'un été inhabituellement chauds et secs, la maladie a en 1826 - en quelques mois - littéralement décimé la population de cette ville : 2 844 décès, enfants et vieillards principalement, pour un total de près de 28 000 habitants[1]. La municipalité a fait stopper les cloches des églises lors des enterrements en raison des effets négatifs qu'elles avaient sur le moral de la population.
L'épidémie reste mal expliquée. En effet, en dépit d'une épidémiologie évoquant une maladie infectieuse et contagieuse, certaines catégories de la population semblent avoir été inexplicablement épargnées par la contagion. De plus au même moment d'autres villes (Oldenbourg, Emden, Jeva et Aurich...), les environs mêmes de Groningue, ainsi que toute la Frise et une partie de l'Allemagne, a connu la même épidémie, mais avec des fièvres apparemment bénignes (hormis une mortalité faiblement accrue, presque exclusivement parmi les enfants et parmi les vieillards pauvres).
Cette épidémie a été attribuée par ses contemporains à une « fièvre intermittente à symptômes bilieux »[2] que d'autres ont ensuite supposé pouvoir être une malaria, en raison notamment des effets de la quinine, mais probablement à tort car une partie des symptômes contredisent ceux de la malaria.
L'épidémie dont la virulence semble avoir ciblé une seule ville (Groningue) a marqué les esprits du temps, et a fait craindre à d'autres villes d'être touchées par un phénomène identique.
Elle a donc dès l'année suivante fait l'objet d'analyses statistiques contextualisées et détaillées, notamment par des Français[1].