L'Île-Saint-Denis
commune française du département de la Seine-Saint-Denis / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Pour l'article concernant l'île sur la Seine du même nom, voir Île Saint-Denis.
L'Île-Saint-Denis est une commune française située dans le département de la Seine-Saint-Denis, dont le territoire correspond parfaitement à celui d'une île fluviale de la Seine, l'île Saint-Denis. Elle est souvent considérée, à tort, comme une partie de la ville de Saint-Denis. Par sa taille et sa population, il s'agit de l'une des plus petites communes de la Seine-Saint-Denis.
L'Île-Saint-Denis | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Seine-Saint-Denis | ||||
Arrondissement | Saint-Denis | ||||
Intercommunalité | Métropole du Grand Paris EPT Plaine Commune |
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Maire Mandat |
Mohamed Gnabaly 2020-2026 |
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Code postal | 93450 | ||||
Code commune | 93039 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Îlodionysiens | ||||
Population municipale |
8 664 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 4 895 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 56′ 09″ nord, 2° 20′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 22 m Max. 33 m |
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Superficie | 1,77 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Ouen-sur-Seine | ||||
Législatives | 1re circonscription de la Seine-Saint-Denis | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Saint-Denis
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.lile-saint-denis.fr | ||||
modifier |
Ses habitants sont appelés les Îlodionysiens.
Localisation
Les communes limitrophes sont Asnières-sur-Seine, Gennevilliers, Villeneuve-la-Garenne, Argenteuil, Épinay-sur-Seine, Saint-Denis et Saint-Ouen-sur-Seine.
L’Île-Saint-Denis est une commune de la proche banlieue de Paris. Elle se trouve à neuf kilomètres au nord de la capitale[1].
L'île s'étend sur environ 3,5 km de long et sa largeur varie entre 100 et 300 mètres. La Seine joue un rôle important dans la géographie et l'identité de la ville.
Avec Béhuard sur la Loire, L’Île-Saint-Denis est l'une des deux seules communes françaises dont le territoire coïncide parfaitement avec une île fluviale[2]. Elle s'inscrit dans l'un des nombreux méandres de la Seine, et a la particularité d'être en forme de croissant. Ainsi, lorsque l'on est à l'extrémité nord de l'île, on peut apercevoir les bâtiments se trouvant à l'autre extrémité en regardant vers le sud, alors que l'axe de l'île semble partir vers l'est.
Limitrophe des Hauts-de-Seine, c'est la commune la plus à l'ouest de la Seine-Saint-Denis.
Communes limitrophes
Argenteuil (Val-d'Oise), Gennevilliers (Hauts-de-Seine) |
Épinay-sur-Seine | |
Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) |
Saint-Denis | |
Gennevilliers Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) |
Saint-Ouen-sur-Seine |
Géologie et relief
Le relief de L'Île-Saint-Denis est relativement plat, avec une légère pente descendant vers la Seine. La ville bénéficie de plusieurs espaces verts, parmi lesquels le Parc départemental de l'Île-Saint-Denis et les berges de la Seine aménagées pour la promenade et les loisirs.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Île-de-France et Climat de la Seine-Saint-Denis.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 640 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bonneuil-en-France à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 616,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Risques naturels
Par sa situation physique, la commune est confrontée au risque d'inondation fluviale. L'Île a ainsi durement subi la crue de la Seine de 1910, qui l'a dévastée. A la suite de cette crue, le niveau des sols a été relevé et aujourd'hui seules quelques maisons sont encore à « l'ancien niveau ».
Des plans de prévention des risques sont prescrits au titre du risque d'inondation (arrêté préfectoral du ) et des mouvements de terrain (arrêté préfectoral du )[9].
Voies de communication et transports
Infrastructures de transport
- Voies routières
Trois ensembles de deux ponts relient l'île aux territoires limitrophes, le pont de l'île Saint-Denis au centre-ville, qui assure la continuité de l'ex-Nationale 186 (RD 986), le pont d'Épinay au nord et le Pont de Saint-Ouen-les-Docks au sud. Le viaduc autoroutier de l'autoroute A86 surplombe l'île sans toutefois offrir d'accès direct. Construite à l'occasion des Jeux olympiques de 2024, la passerelle du Village olympique franchit le bras de Seine entre l'île et Saint-Denis.
- Voies navigables
L'île-Saint-Denis occupe une situation privilégiée sur la Seine, et un port est aménagé sur le Petit bras.
- Pistes cyclables
Des pistes cyclables sont aménagées pour relier le centre au sud de l'île le long du Quai du Châtelier.
L'implantation de plusieurs stations Vélib est étudiée par la ville et par le centre commercial Marques Avenue[10],[11].
Transports en commun
La ville est desservie par la ligne 1 du tramway d'Île-de-France à la station L'Île Saint-Denis ainsi que par plusieurs lignes du réseau de bus RATP et la nuit par le Noctilien.
Le centre-ville est également proche de la gare de Saint-Denis (450 m environ).
- Histoire
La ligne T1 aurait dû passer par l'Île-Saint-Denis dès 1992 mais le conseil général des Hauts-de-Seine, alors présidé par Charles Pasqua, refusait que la ligne atteigne, comme initialement prévu, la préfecture de Nanterre, ce qui aurait permis de la relier à celle de Bobigny en créant une importante rocade partielle autour de Paris. La ligne a donc été arrêtée à la gare de Saint-Denis.
Par ailleurs, le prolongement de la ligne vers les Hauts-de-Seine a été également bloqué pendant de longues années par le souci de la municipalité de l'Île-Saint-Denis de sauvegarder les ponts de l'Île-Saint-Denis, présentés comme un élément essentiel du patrimoine local, mais surtout par sa volonté de restreindre au maximum la circulation automobile sur les ponts et la rue Méchin.
Ces obstacles ont été levés, et le prolongement du tramway vers Asnières - Gennevilliers - Les Courtilles a été inscrit à la fois au projet de SDRIF () et au projet de Contrat de Projet État-Région 2006-2013. Le STIF a approuvé l’avant-projet et la convention de financement de la première tranche fonctionnelle de la ligne le , sa délibération demandant aux maîtres d'ouvrages de permettre une mise en service mi-2012[12].
Ce prolongement, faisant passer la ligne par le centre de l'Île (rue Méchin), a été mis en service le .
L'urbanisme de L'Île-Saint-Denis est marqué par un mélange de zones résidentielles, d'espaces verts et de vestiges industriels. La ville connaît actuellement un renouvellement urbain, avec des projets visant à améliorer la qualité de vie et à préserver l'environnement.
Typologie
L'Île-Saint-Denis est une commune urbaine au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[16] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[19],[20].
Morphologie urbaine et logements
Pointe septentrionale et parc départemental de l'Île-Saint-Denis
- À la pointe nord de l'île, une petite réserve naturelle classée Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique qui sert de refuge à de nombreuses espèces d'oiseaux dont le grand cormoran, le martin-pêcheur, le faucon crécerelle et le pigeon colombin, et où le public ne peut pénétrer[21].
- La réserve est bordée au sud par le pont ferroviaire d'Épinay, ouvrage permettant à la ligne d'Ermont - Eaubonne à Champ-de-Mars de franchir la Seine entre Épinay-sur-Seine et Gennevilliers. Il est emprunté quotidiennement par les rames du RER C et quelques trains de marchandise desservant le port de Gennevilliers.
- Le terrain situé entre la voie ferrée et la route nationale 310, d'une superficie de 3,6 ha, a été occupé jusqu'en 2018 par un entrepôt de l'entreprise Colas. Il est actuellement en cours de réhabilitation par l'association Halage qui y a implanté un chantier d'insertion et pratique l'agriculture urbaine dans le cadre du projet « Lil'Ô »[22]. Il est prévu à terme que la parcelle intègre le parc départemental de l'Île-Saint-Denis.
- S'ensuit le pont d'Épinay, ensemble de deux ouvrages routiers empruntés par la route nationale 310.
- Le parc départemental de l'Île-Saint-Denis commence au niveau du pont d'Épinay-sur-Seine et se termine au niveau du collège Alfred Sisley. Il constitue l'un des sites protégés Natura 2000 de Seine-Saint-Denis. Le parc a la particularité d'occuper toute la largeur de l’île et n'est bordé que par une route reliant le pont de l'Île-Saint-Denis à celui d'Épinay-sur-Seine. Cette voie est appelée quai de la Marine.
Centre de l'Île
- On trouve ensuite les premières habitations et notamment la cité HLM Maurice Thorez. Juste à côté se trouve l'une des trois écoles de la commune, l'école Paul Langevin construite dans les années 1960.
- La résidence du Saule Fleuri, construite par les architectes innovants Robert Frei et Christian Hunziker
- Vient ensuite le quartier ancien de l'Île-Saint-Denis, caractérisé par ses maisons individuelles.
- La grande artère de l'île, la rue Méchin, la traverse d'est en ouest. Cette rue, qui est un tronçon de la RN 186, est la continuité de l'axe qui reliait toutes les fortifications avancées protégeant Paris avant 1870.
La rue Méchin est le centre parfait de L'Île-Saint-Denis. On y trouve la mairie et les principaux commerces de la ville (pharmacie, bureau de tabac…) ainsi que la station de tramway de l'Île-Saint-Denis. - En continuant vers le sud on trouve l’église Saint-Pierre, l'école Samira Bellil et d'autres cités comme celle d'Allende, de Lénine et du Bocage. Cette dernière fait partie des exemples de l'architecture combinatoire avec terrasses jardins de style « Renaudie ».
- Ce sont les dernières habitations du centre de l'île avant une vaste zone d'entrepôts, exploités par les Galeries Lafayette jusqu'en 2007 et le Printemps jusqu'en 1995. Les entrepôts des Galeries Lafayette et ses voutes successives sont un des premiers ouvrages industriels en béton précontaint. Le deuxième bâtiment, plus récent, « le paquebot » contient de l'amiante. Le site Charvet est radioactif et continue de polluer les eaux de la Seine[23]. Les dernières entreprises industrielles encore actives, dont Colas, font petit à petit place à des programmes de réaménagement urbain.
Partie méridionale
- La partie située au sud de l'autoroute A86 accueille un écoquartier, dont la construction des phases 2 et 3 est accélérée dans le cadre du Village olympique et paralympique 2024. À partir de 2024, une passerelle piéton-bus permettra de rejoindre Carrefour Pleyel et sa station de métro en 15 minutes à pied.
- Arrive ensuite Marques Avenue plus connu sous le nom Quai des Marques qui occupe une partie des anciens entrepôts du Printemps. Marques Avenue côtoie les cités Marcel Cachin et Marcel-Paul (ex-Pagel), cette dernière allant être rasée d'ici 2026, près de l'école Jean Lurçat.
- Vient ensuite le boulevard Marcel-Paul, qui traverse l'île en reliant les deux extrémités du Pont de Saint-Ouen, reliant ainsi la commune d'une part à Gennevilliers et d'autre part à Saint-Ouen-sur-Seine.
- À l'extrémité sud de l'île vient enfin le centre sportif dit la Grande Nef de l'Île-des-Vannes, conçu par les architectes Anatole Kopp et Chazannof et l'ingénieur René Sarger, inauguré en 1968, qui appartient à la commune de Saint-Ouen-sur-Seine[24]. Sa grande nef a abrité les concerts des plus grands noms du rock dont Pink Floyd, Led Zeppelin et Bruce Springsteen[25], ainsi que plusieurs congrès du PCF et le rassemblement de la gauche anti-libérale des 9 et .
Projets d'aménagements
L'écoquartier fluvial actuellement en construction abritera les logements des athlètes des jeux olympiques de Paris en 2024. Une passerelle en construction sur le quai du Châtelier reliera L'Île-Saint-Denis au reste des logements prévus aux athlètes en 2024 puis sera dédiée aux bus, vélos et piétons.
Prévue pour démarrer en 2020, la relogement des occupants des 287 logements insalubres des trois tours de la cité Marcel Paul (propriété de l’office HLM de Saint-Ouen, puis reprise en 2022 par le bailleur Seine-Saint-Denis Habitat) est lancée en 2022 et doit permettre la démolition de cette cité confrontée au trafic de drogue en 2025[26],[27],[28].
Dans le cadre des Jeux olympiques d'été de 2024, la Grande Nef de l'Île-des-Vannes est en rénovation pour servir de site d'entraînement. Il est prévu la création d'un parc urbain englobant la pointe sud de l'île. Un parc urbain est également en construction au niveau du viaduc autoroutier de l'A86.
L'Île-Saint-Denis doit son nom à l'abbaye de Saint-Denis située sur la commune limitrophe de Saint-Denis, qui eut seigneurie sur l'île centrale du XIVe siècle à la Révolution, et dont les moines s'étaient installés. L'abbaye de Saint-Denis est elle-même nommée d'après le martyr Denis ou Dionysius, premier évêque de Paris exécuté au IIIe siècle.
Auparavant, cette même île centrale se dénommait Isle de Chastelier (l’île du Châtelier). Ce nom s'explique par les nombreuses occurrences de châteaux détruits et rebâtis sur l'île. La première forteresse fut établie à la fin du IXe siècle par Charles le Chauve pour barrer la route aux envahisseurs normands remontant la Seine. Par la suite, plusieurs autres forteresses y sont construites. Une place forte bâtie vers 998 revint par alliance à Bouchard le Barbu, qui la transforma en péage pour les religieux de l'abbaye dionysienne[29]. La forteresse est détruite en 1088 sur ordre de Robert II le Pieux. Malgré la promesse de Mathieu II de Montmorency en 1219 de ne plus autoriser l'érection de forteresses sur l’île, Philippe-Auguste permet l'année suivante à Robert de Montmorency, sergent dudit Mathieu, de bâtir un édifice sur l’île du Châtelier. En 1435, après avoir pris la ville aux troupes de Charles VII, les Anglais y édifient une petite forteresse[30]. L'Île-Saint-Denis garde trace de ce nom chargé d'histoire en le transmettant à son actuel Quai du Châtelier.
Le terroir de Saint-Denis et de l'Île-Saint-Denis en 1707 Vue générale de l'Île-Saint-Denis et notamment de l'église Saint-Pierre, vue depuis le port de Saint-Denis. Le premier Pont de l'île Saint-Denis ayant relié l'Île à Saint-Denis de 1844 à 1905
Moyen Âge
L'histoire de L'Île-Saint-Denis remonte au Moyen Âge, avec les premières traces d'occupation humaine sur l'île fluviale située sur la Seine. Au Xe siècle, Bouchard le Barbu[31] possédait l'île centrale, alors dénommée Isle du Chastelier sur laquelle il avait fait construire une forteresse dont la garnison tourmentait le voisinage. Il rançonnait tous les navires qui passaient dans les parages et notamment ceux des moines de l'abbaye de Saint-Denis, ce qui occasionna des querelles. Pour mettre fin à leurs disputes le roi Robert le Pieux proposa à Bouchard le Barbu l'échange de l'Île de Châtelet[à vérifier] contre la terre royale Montmorency. L'accord fut accepté et conclu en 998, donnant naissance à la maison de Montmorency.
Au XIVe siècle Charles V donne le Châtelier aux moines de Saint-Denis et l'île devient, par association, connue sous le nom de L'Isle-Saint-Denis. L'abbaye conservera la seigneurie jusqu'à la Révolution.
XIXe siècle
Pendant la Révolution, l'Isle Saint-Denis est brièvement renommée Isle-Franciade avant de reprendre son nom d'origine. Elle adopte alors l'orthographe moderne Île au lieu de Isle[32].
La construction de ponts suspendus en 1844[33] permettent de joindre l'Île à Saint-Denis et à Gennevilliers, puis, en 1856, de l'Île à Saint-Ouen.
Puis le développement des lignes de chemins de fer favorise la venue des Parisiens lors des congés de fin de semaine. Ils viennent alors savourer les joies de la campagne et des loisirs en bord de Seine, mais aussi boire et danser dans les nombreuses guinguettes et cabarets de l'île.
L'industrialisation du XIXe siècle a profondément modifié le territoire, avec l'implantation d'usines et de manufactures le long des berges de la Seine. L'Île-Saint-Denis est devenue un centre industriel important de la région parisienne, avec des activités liées notamment à la métallurgie, à la chimie et à la construction navale. Située sur le trajet fluvial entre Paris et Le Havre, l'île possède alors un port d'amarrage très fréquenté par la marine marchande. À côté des pêcheurs et des mariniers, on retrouve d'autres professions liées à la présence du fleuve comme les blanchisseuses et les scaphandriers.
A la fin du XIXe siècle, quatre îlots sont réunis en drainant les bras de la seine les séparant, pour donner naissance à l'île telle que nous la connaissons aujourd'hui : l'île Saint-Denis, l'île du Châtelier, l'île des Vannes et l'île du Javeau.
XXe siècle
Au XXe siècle, la ville subit les conséquences de la désindustrialisation et doit se réinventer. La réhabilitation des friches industrielles et la construction de nouveaux logements marquent cette période de transition. L'Île-Saint-Denis se transforme progressivement en un espace résidentiel et de loisirs, tout en conservant son caractère insulaire et fluvial.