Actes de génocide en Amérique
génocide des peuples amérindiens en Amérique du Nord, en Amérique centrale, en Amérique du Sud et dans les Caraïbes / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Cet article traite des actes de nature spécifiquement génocidaires commis en Amérique, qui ne doivent pas être confondus avec l'effondrement démographique des premières nations d'Amérique après 1492, traité dans l'article Histoire démographique des Amérindiens.
Les actes de génocide en Amérique, parfois rassemblés sous le vocable controversé de « génocide de peuples autochtones », désignent certains meurtres collectifs, directs ou indirects, ainsi que d'autres persécutions, perpétrés contre des villages, des tribus ou des ethnies amérindiennes, et qui, sans avoir les modalités des grands génocides du XXe siècle, présentent à tout le moins certains caractères d'un génocide. Ces crimes divers et espacés, commis entre les XVIe et XIXe siècles par des conquérants et colons pour la plupart espagnols ou anglais, puis par des Euro-Américains, ont des causes complexes et ne sont pas la norme coloniale. La majorité des Amérindiens tués depuis 1492 sont les victimes des épidémies, des mauvais traitements infligés sans dessein meurtrier et des guerres internes, européennes, intercoloniales, civiles et d'indépendance (ces causes de mortalité étant par définition exclues de la notion de génocide). L'ethnocide qui, lui, est une constante coloniale même en dehors des Amériques, fait aussi des victimes indirectes.
Les recherches sur ces sujets sont difficiles car le déni et la culpabilité compliquent la collecte d'informations. D'abord, les souffrances de descendants de natifs, qui ne forment plus que des minorités dans leur pays, et le déni des exterminations, même s'il est aujourd'hui en général absent des débats en histoire, entraînent une réaction importante des peuples concernés, au premier plan, puis des partisans de l'indigénisme et de certains militants anticolonialistes. Une des manifestations en est l'irruption, au sein des débats, d'analyses et de théories qui amplifient au détriment des faits la dimension génocidaire de la colonisation. De natures très différentes, ces deux causes des difficultés rencontrées par les historiens se rejoignent malgré tout : la thèse d'un « génocide indien » aux proportions continentales tire en effet ses chiffres énormes des données démographiques les plus difficiles à considérer, compte tenu des falsifications des faits par les différents romans nationaux des colons au fil des siècles. Les peuples autochtones vivant le même retrait d'humanité que les peuples noirs, leur considération par les historiens de l'époque avait un point de vue tronqué et négligent.
L'oppression des Amérindiens en général, les actes de génocide en particulier, ont donc laissé des blessures dans la mémoire collective et des tensions dans les études historiques que celle-ci imprègne. Dans certains pays, leur reconnaissance politique a eu lieu, mais reste souvent hésitante ou réservée, comme en France ou aux États-Unis où le mot « génocide » est pratiquement écarté du débat politique alors que le débat scientifique en fait un usage intensif.