Afrique subsaharienne
partie du continent africain au sud du Sahara / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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L'Afrique subsaharienne est l'étendue du continent africain au Sud du Sahara, séparée écologiquement des pays du Nord par le climat rude du plus vaste désert chaud du monde. Elle est parfois nommée Afrique noire.
Afrique subsaharienne | |
L'Afrique subsaharienne est l'espace en vert sur la carte. | |
Superficie | 22 431 000 km2[1] ou 24 265 000 km2[2] selon les sources |
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Population | 1 022 664 451 hab. (2017[3]) |
Pays | 48 |
Dépendances | 2 |
Principales langues | fang, arabe, peul, afrikaans, malgache, amharique, tigrigna, wolof, créole du Cap-Vert, haoussa, swahili, zoulou, lingala, bambara, somali, français, moré, yoruba, soninké, dioula, agni, bété, baoulé, kituba, soussou, songhaï, éwé, kabiyè, kotokoli, gen |
Point culminant | Kilimandjaro (pic Uhuru), 5 891,8 m |
Principale étendue d'eau | Lac Victoria |
Fuseaux horaires | UTC−1 (Cap-Vert) – UTC+4 (Maurice) |
Principales villes | 20 plus importantes par ordre décroissant du nombre d'habitants Lagos, Kinshasa, Luanda, Nairobi, Ibadan, Dar es Salam, Accra, Addis-Abeba, Kano, Johannesbourg, Abidjan, Bamako, Kampala, Le Cap et Dakar[4] |
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Elle abrite quarante-huit États, dont les frontières sont issues de la décolonisation.
C'est le lieu de naissance de l'« Homme moderne », Homo sapiens.
Ses climats se distinguent par les variations pluviométriques annuelles plutôt que par les variations des températures. C'est une zone très riche sur le plan de la biodiversité quoique vulnérable au dérèglement climatique.
L'Afrique subsaharienne est la partie de la planète la plus dynamique en matière démographique, mais les problèmes sanitaires et d'éducation sont les plus préoccupants au niveau mondial. Le sous-continent est la zone la moins développée sur le plan économique.
L'Afrique subsaharienne a, dans le passé — et souvent encore aujourd'hui — été appelée « Afrique noire » notamment par les Européens et les Arabes, car peuplée de personnes à la peau noire, mais cette terminologie est essentiellement idéologique[5],[6].
L'étude géographique de l'Afrique remonte aux Grecs[note 1], mais « les auteurs arabes[note 2] […] beaucoup mieux informés […] sont d’une grande importance » en matière historique et géographique[hga 1]. Ainsi, on trouve, chez Léon l'Africain, dans son ouvrage Description de l'Afrique (vers 1550), un découpage géographique qui mentionne une « terre des Noirs »[7] qui correspond à peu près au bilād al-Sūdān (« pays des Noirs ») des récits arabes antérieurs[8],[note 3] et au « premier climat » d'Al Idrissi[11],[12]. Ces divisions relèvent d'une différenciation culturelle ; le bilād al-Sūdān désigne le sud des terres islamisées, et non pas une réalité géographique intangible et objectivable par des fleuves ou des reliefs[13],[14],[note 4]. De manière similaire, les géographes arabes nomment « Côte des Noirs » (latinisé en Zanguebar au XVIIIe siècle) la partie du littoral oriental de l'Afrique correspondant à la côte swahilie, une zone d'influence culturelle arabe en terre « bantoue »[16],[17].
Les Européens avaient aussi utilisé ce type de terminologie ; ainsi les Portugais, qui explorent les côtes ouest-africaines au XVe siècle, et dont les récits[note 5] parlent des Mouros Negros (littéralement « Maures noirs ») ou plus simplement des Negros et de la Guinéu (Guinée), le « pays des Noirs ». La distinction est, là encore, idéologique, les Mouros, musulmans, sont distingués des chrétiens et les Negros, des Blancs[19].
Concernant les premiers géographes, « il faut souligner l'absence du préjugé de couleur dans le monde grec ancien[20]. » Différemment, au XVIe siècle[21] et plus fortement encore aux XVIIIe et XIXe siècles, pour les chrétiens, les juifs et les musulmans, la connotation du terme devient clairement péjorative. La malédiction de Cham sert à justifier l'esclavage puis la discrimination[note 6],[note 7], accompagnée du « racisme scientifique » qui naît au XVIIe siècle[24].
Actuellement, une distinction perdure[note 8], sur des bases économiques, entre les pays des rives méditerranéennes de l'Afrique et le reste du continent[25]. L'ONU définit des terminologies[26] et la Banque mondiale, par exemple, utilise un agrégat statistique qui regroupe l'Afrique du Nord avec le Moyen-Orient et distingue le reste du continent sous l'appellation d'Afrique subsaharienne[27],[28]. Dans le même temps, certains ouvrages académiques en langue française continuent, au début du XXIe siècle, à évoquer la « césure du Sahara[29] » et à employer le terme d'Afrique noire[note 9] tandis que des essayistes, historiens… y compris Africains, l'utilisent aussi[note 10] à la suite de Joseph Ki-Zerbo (Histoire de l'Afrique noire, Hatier, 1972) et d'Elikia M'Bokolo (Afrique noire. Histoire et civilisation, Hatier, 1992)[31],[32].