Anneaux de Jeanne d'Arc
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Les anneaux de Jeanne d'Arc sont des bijoux ayant appartenu à l'héroïne française de la guerre de Cent Ans.
D'après les sources médiévales, elle détient au moins trois anneaux durant ses campagnes militaires en faveur du roi Charles VII.
En , elle fait don d'un petit bijou en or à Jeanne de Laval, veuve du connétable Bertrand du Guesclin et aïeule de la maison de Laval, en considération de l'engagement proverbial de cette famille dans la lutte contre les Anglais.
Les informations concernant les deux autres anneaux proviennent des minutes latines du procès de condamnation de la Pucelle (mars-). Soupçonnant cette dernière d'user de sortilèges, notamment par l'emploi d'objets consacrés à des démons familiers, ses juges la questionnent au sujet de ses bijoux. Selon les déclarations de la prisonnière, son deuxième anneau, cadeau de son frère, est détenu par l'évêque Pierre Cauchon lors du procès tenu à Rouen en 1431.
Le troisième anneau de Jeanne d'Arc, cadeau de son père ou de sa mère, tombe au préalable entre les mains des Bourguignons, alliés des Anglais, vraisemblablement à l'occasion de la capture de la Pucelle le , lors du siège de Compiègne. Cet anneau est le seul dont l'apparence soit connue grâce à la description fournie par l'héroïne elle-même durant son procès.
Lors d’une vente aux enchères organisée à Londres en , l'homme politique Philippe de Villiers et son fils Nicolas, respectivement fondateur et président du Puy du Fou, acquièrent au profit de ce parc de loisirs un anneau présenté comme un bien de Jeanne d'Arc. Le bijou, qui correspond à la description de l'anneau offert à Jeanne par ses parents, est ensuite rapporté en France et présenté en grande pompe comme une relique de l'héroïne.
L'authenticité de l'objet est mise en doute, notamment par les historiens médiévistes Colette Beaune, Olivier Bouzy et Philippe Contamine, en raison d'incertitudes relatives à son origine et au suivi de sa transmission depuis le XVe siècle.