Centre de formation du Stade rennais FC
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Le centre de formation du Stade rennais FC est un centre de formation de football. Il a pour but de former les jeunes joueurs du Stade rennais FC, club de football professionnel situé à Rennes en Bretagne, en leur fournissant une structure d'hébergement, un accompagnement scolaire, et un programme de formation sportive. En tant que structure, il existe depuis la fin des années 1970, mais n'est développé que depuis 1987 avec la création de l'école technique privée Odorico. Auparavant, aucune structure de formation dédiée n'existe au club, ce qui n'empêche pas l'existence d'équipes de jeunes. Celles-ci remportent quelques titres, comme la Coupe Gambardella en 1973.
du Stade rennais FC
Adresse |
6, rue Moulin du Comte 35000 Rennes |
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Ouverture |
Fin des années 1970 |
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Rénovation |
Clubs résidents |
Stade rennais FC (depuis 1987) |
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Propriétaire | |
Administration |
Coordonnées |
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Les volontés affichées de développer la formation au Stade rennais FC permettent au fil des ans l'émergence de nombreux jeunes qui intègrent l'équipe fanion du club. Sous la direction de Patrick Rampillon, qui en est le directeur de 1987 à 2014, le centre de formation connaît plusieurs succès sportifs, remportant des titres de champion de France dans certaines catégories, mais aussi deux nouvelles coupes Gambardella, en 2003 et 2008. Il se hisse également de 2006 à 2011 à la première place du classement des centres de formation français, classement établi annuellement par la direction technique nationale.
Les débuts de la formation au Stade rennais
« Le Stade rennais n'a jamais su former et garder ses éléments de qualité (...). J'estime aussi que les dirigeants qui incitent les jeunes à tout abandonner pour le football devraient se faire un devoir de les aider à se reclasser plus tard socialement. »
— André Bordier, ancien joueur du Stade rennais, en 1977[1]
Pendant plusieurs décennies, comme les autres clubs français, le Stade rennais ne possède aucune structure destinée à la formation des jeunes footballeurs. Cela ne l'empêche pas de posséder des équipes de jeunes et des éducateurs pour les former et les encadrer, comme Louis Bonneville dès avant la Seconde Guerre mondiale, ou l'Allemand Fritz Raemer[1],[2],[3]. Ce dernier conduit notamment l'équipe junior du club à une victoire en finale de la Coupe de France des espoirs face au Red Star (5-1) le [4],[5]. Quatre ans plus tard, les jeunes du Stade rennais parviennent en finale de la Coupe nationale des juniors, ancêtre de la Coupe Gambardella, mais sont battus par le FCO Charleville (0-4)[6]. La formation se limite alors aux joueurs dont les familles sont établies à Rennes, beaucoup étant même natifs de la ville[note 1]. Les joueurs venus du reste de la Bretagne n'arrivent à Rennes et au Stade rennais qu'à l'âge de faire leurs études supérieures, attirés par le statut de ville universitaire de la capitale régionale[7]. Malgré la position prédominante du SRUC[note 2] sur les autres clubs rennais, de nombreux joueurs nés à Rennes — et qui brillent ensuite sous les couleurs rouges et noires — n'y font pas leurs débuts. Yves Boutet, recordman du nombre de matchs professionnels joués sous le maillot du Stade rennais, n'intègre le club qu'en 1955, sept ans après avoir débuté à la Tour d'Auvergne Rennes[8] ; né dans la Marne mais ayant grandi à Rennes, l'international Henri Guérin suit avant lui une trajectoire un peu similaire, débutant à la Tour d'Auvergne avant d'intégrer le Stade rennais à vingt-deux ans[9] ; enfin, un autre international, Adolphe Touffait, fait ses classes avec les Cadets de Bretagne avant de rejoindre le club l'année de ses dix-huit ans[10].
En 1973, la formation rennaise retrouve le devant de la scène avec un parcours victorieux en Coupe Gambardella. Éliminant successivement le Drapeau de Fougères, l'US Janzé, le RC Arras, le Stade poitevin, le CS Sedan et l'AS Monaco, les Rennais retrouvent en finale l'AS brestoise, battue après l'épreuve des tirs au but (1-1, 6-5 t.a.b.) au stade de Penvillers à Quimper[11]. Cette équipe, entraînée par Frédo Garel, est composée d'un futur international, le gardien Pierrick Hiard ; de plusieurs joueurs qui réalisent ensuite une carrière professionnelle, tels que Jean-Paul Rabier, Jean-Luc Arribart et Jean-Marc Orhan ; ainsi que de Christian Gourcuff, qui se fait connaître ensuite en tant qu'entraîneur[12].
De la création d'une première structure à celle de l'ETP Odorico
Les années 1970 sont en France celles de la création des premiers centres de formation, sous l'impulsion de Fernand Sastre et Georges Boulogne, avec l'obligation faite aux clubs professionnels de se doter d'une structure de ce type[13],[14]. À Rennes, il faut attendre 1977-1978[note 3] pour que la municipalité débloque un budget de 200 000 francs alloué à la création d'une structure propre au club[1]. Ce dernier est alors empêtré dans de graves soucis financiers[note 4], et les premiers locaux qui accueillent les jeunes footballeurs, installés près du parc des sports de la route de Lorient, sont modestes[1]. Loïc Kerbiriou, qui évolue encore en tant que joueur du club à cette époque[15], est un éphémère premier directeur du centre[1].
Michel Beaulieu, qui succède à Kerbiriou, est lui-même un ancien joueur formé au club dans les années 1960[16]. Sous sa direction, la position précaire du club — qui évolue principalement en deuxième division — ne permet pas au centre de formation de jouer son rôle d'ascenseur vers l'équipe première. En 1985, le maire de Rennes Edmond Hervé souligne la nécessité pour le club de baser son fonctionnement sur la promotion des jeunes joueurs qu'il peut former[17]. Peu à peu, le centre de formation se dote d'une équipe technique chargée d'encadrer ses pensionnaires[18], et la création d'un nouveau bâtiment est réalisée en 1987[1]. L'ensemble, qui porte le nom d'école technique privée Odorico[note 5], est construit à proximité immédiate du stade de la route de Lorient[19]. Dans le même temps, une association « ETP Odorico » est créée, permettant notamment à la structure d'obtenir plus facilement des subventions[20]. Quant à Michel Beaulieu, il cède sa place à Patrick Rampillon. Ce dernier, également ancien joueur du club, prend sa retraite sportive en 1983 et intègre alors le staff technique attaché au centre. Après une courte expérience comme entraîneur de l'équipe première, il devient directeur du centre de formation à l'été 1987[1],[21].
Premiers résultats, premiers désagréments
La réussite du centre de formation et la promotion chez les professionnels de jeunes issus du Grand Ouest devient un objectif partagé par la municipalité et par le club. Rampillon s'attache à améliorer la formation, et use de pratiques innovantes, tel un stage de quatre jours organisé en décembre 1987 pour les moins de 18 ans au sein du club londonien des Queens Park Rangers, futur cinquième du championnat d'Angleterre[22]. Au cours des années 1990, ces efforts portent leurs premiers fruits. Le recrutement des jeunes se porte naturellement sur des joueurs locaux comme Laurent Huard, qui fait ses débuts en équipe première en décembre 1990 à l'âge de dix-sept ans[23], mais aussi sur des joueurs venus du reste de la France, grâce à un réseau de détection qui s'affirme[19]. En 1991, c'est ainsi l'ancien rennais Daniel Rodighiero qui fait découvrir Sylvain Wiltord à Patrick Rampillon, permettant au joueur d'intégrer le centre de formation quelques mois plus tard[24].
Bien visibles avec l'intégration en équipe première de joueurs issus du centre, les progrès sont également mis en lumière par leur présence dans les équipes de France de jeunes. En 1996, Yoann Bigné, Mikaël Silvestre et Ludovic Roy deviennent ainsi champions d'Europe avec l'équipe de France des moins de 19 ans[25]. Quatre ans plus tard, ils sont imités par Gaël Danic, Jean-Félix Dorothée et Steven Pelé, sacrés en Allemagne[26]. Yoann Gourcuff, Olivier N'Siabamfumu et Moussa Sow, en font de même en 2005[27],[28], ainsi que Abdoulaye Diallo en 2010[29],[30]. Enfin, c'est une consécration mondiale qui s'offre à Florent Chaigneau et Jacques Faty, vainqueurs en 2001 de la Coupe du monde des moins de 17 ans[31],[32].
Revers de la médaille, cette réussite attire les convoitises des autres clubs. L'été 1998 est marqué à Rennes par le différend qui oppose les dirigeants du club aux jeunes Mikaël Silvestre et Ousmane Dabo. Intégrés de façon conséquente à l'effectif de l'équipe première lors des années précédentes[note 6], les deux jeunes joueurs ne parviennent pas à se mettre d'accord avec le Stade rennais quant aux contrats professionnels qui leur sont promis[33]. Profitant d'un vide juridique et contournant l'obligation de passer professionnels dans leur club formateur, les deux joueurs choisissent de s'exiler en Italie en signant en faveur de l'Inter Milan[34]. S'estimant lésé, le club saisit la Fifa en réclamant une compensation financière de 60 millions de francs, mais n'obtient finalement qu'une indemnité de 28 millions[33]. Une somme bien éloignée des 100 millions de francs que récolte ensuite l'Inter en transférant les deux joueurs quelques années plus tard[34].
Au sommet de la formation française
« À terme, les bases de l'équipe reposeront sur notre centre de formation. Dans l'immédiat il est primordial que l'on donne les moyens à nos jeunes de jouer afin qu'ils exposent leur valeur. Tout en sachant faire de la place pour qu'à un moment donné certains puissent intégrer le groupe. »
— Pierre Dréossi, manager général du Stade rennais, en 2002[35]
Après quatre années à la tête du club, François Pinault insuffle à partir de l'été 2002 une nouvelle politique qui laisse une place grandissante à la formation. En l'espace de quelques saisons, le budget du centre est quadruplé pour atteindre quatre millions d'euros, avec l'objectif de constituer un effectif formé à 50 % au club[36],[37]. Cette politique se concrétise aussi par la recherche en 2003 d'un entraîneur au profil de formateur, qui soit désireux de faire progresser et de s'appuyer sur de jeunes joueurs[38]. Un choix qui trouve écho avec l'avènement d'une génération qui remporte successivement le championnat national des 17 ans en 2002[39], la Coupe Gambardella en 2003[40], et le championnat de France des réserves professionnelles en 2004[41]. Parmi cette génération, plusieurs joueurs entament rapidement une carrière professionnelle au plus haut niveau, comme Jacques Faty, Grégory Bourillon ou Arnold Mvuemba, mais surtout comme Jimmy Briand et Yoann Gourcuff[note 7] qui intègrent ensuite l'équipe de France[42],[43]. Ces joueurs sont pour la plupart lancés en Ligue 1 par László Bölöni, parfois même avant leurs dix-huit ans, comme Gourcuff[note 8].
Les progrès de la formation rennaise sont alors reconnus nationalement. Quatrième en 2001[19], troisième en 2002, 2003 et 2004, deuxième en 2005[44], le centre de formation est placé en première position des classements établis par la Direction technique nationale en 2006[45], 2007[46],[47], 2008[48], 2009[49], 2010[50],[51] et 2011[52], sur des critères évaluant la place accordée aux jeunes chez les professionnels (contrats professionnels signés et nombre de matchs joués), leur présence dans les équipes de France, leur réussite scolaire et le statut de leurs éducateurs[50]. Sur le terrain, cela se concrétise par un nouveau succès en Coupe Gambardella acquis en 2008[53], qui fait suite à un titre de champion de France des 18 ans obtenu un an auparavant par la même génération de joueurs[54],[note 9].
Pour autant, la volonté affirmée de la direction du centre de formation n'est alors pas de gagner des titres[55], mais consiste à pratiquer au maximum le surclassement pour tirer les jeunes joueurs vers le haut afin d'atteindre plus rapidement le niveau nécessaire pour évoluer en Ligue 1[56],[57]. En 2009, le gardien Abdoulaye Diallo fait ainsi ses débuts professionnels à l'âge de dix-sept ans[58] mais s'entraînait déjà un an auparavant avec l'effectif de l'équipe première[59]. Lors du championnat d'Europe des moins de 19 ans en 2010, il est également le seul joueur français à être surclassé[60]. Autres objectifs poursuivis : la professionnalisation de la structure de formation, l'individualisation des entraînements, la recherche d'une plus grande précision et d'une plus grande exigence dans le recrutement[56], et la réduction des effectifs[55].
L'académie rouge et noire
En 2012, le centre de formation du Stade rennais retombe à la seconde place du classement national, devancé par le FC Sochaux-Montbéliard. Un recul qui entraîne une remise en cause du travail de formation réalisé au club[61], et la nomination, un an plus tard, de Yannick Menu au poste de directeur adjoint auprès de Patrick Rampillon[62]. Début 2014, ce dernier est écarté au profit de Menu, qui devient directeur du centre de formation. Durant ce laps de temps, le Stade rennais ne parvient pas à récupérer la première place du classement des centres de formation, terminant à la sixième place en 2013[63], à la seconde en 2014 derrière l'Olympique lyonnais[64], et de nouveau à la sixième place en 2015[65].
L'année 2015 est de nouveau synonyme de changement : après avoir été éducateur au club, adjoint auprès de l'effectif professionnel dirigé par Pierre Dréossi, entraîneur de plusieurs clubs professionnels, puis enfin directeur du centre de formation du Stade Malherbe de Caen, Landry Chauvin revient au Stade rennais. Il remplace ainsi Yannick Menu, évincé de son poste[66]. Cette arrivée s'accompagne d'une réorganisation du fonctionnement du centre de formation, qui prend le nom d'« Académie Rouge et Noir », et regroupe également l'école de football et la section amateur du club[67].
Palmarès
Les équipes de jeunes du Stade rennais FC ont remporté diverses compétitions officielles et amicales depuis la création du club en 1901. Le centre de formation du club a pour sa part été honoré en 2006, 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 par des premières places au classement des centres de formation français établi par la Direction technique nationale[50]. En 2006, une étude menée par le Centre international d'étude du sport et le Centre d'étude et de recherche sur le sport et l'observation des territoires place le Stade rennais FC à la cinquième place parmi 98 clubs des championnats allemands, anglais, espagnols, français et italiens sur le critère du nombre de joueurs formés au club évoluant dans ces cinq championnats[68].
Le tableau suivant liste le palmarès des équipes de jeunes du Stade rennais FC, actualisé au , dans les différentes compétitions officielles au niveau national, ainsi que dans certains des tournois amicaux et saisonniers les plus prestigieux.
Compétitions officielles | Tournois amicaux et saisonniers |
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Les feuilles de match ci-dessous présentent les trois finales de Coupe Gambardella disputées et remportées par le Stade rennais en 1973, 2003 et 2008.
Finales de Coupe Gambardella disputées par le Stade rennais
Finale | Stade rennais FC | 1 – 1 | Association sportive brestoise | Stade de Penvillers, Quimper | |
Samedi |
Jean-Pierre Perrier 58e | (0 – 0) | André Boënnec 84e | Spectateurs : 9 000 Arbitrage : M. Bacou | |
Rapport | |||||
Gardien : Pierrick Hiard Doué Rabier Arribart Orhan Roulin Lidou Chollet | Tirs au but 6 - 5 | Gardien : Patrick Le Foll Jousseaume Hamon Elléouet Quivouron Boënnec Boucher Le Foll | |||
Hiard - Jeuland, Clolus, Rabier, Roulin - Arribart (cap.), Doué - Gourcuff, Orhan, Perrier, Gauvin Remplaçants : Auter, Chollet, Guitton, Lidou Entraîneur : Frédo Garel | Équipes | Le Foll - C. Gestin, Quivouron, Le Gueux, Philippot - Boucher, Jousseaume - H. Gestin, Hamon, Elléouet, Boënnec Remplaçants : Salou, Stéphan, Tanguy Entraîneur : Lucien Cerveau |
Finale | Stade rennais FC | 4 – 1 | Racing Club de Strasbourg | Stade de France, Saint-Denis | |
Samedi |
Yoann Gourcuff 15e Stéphane N'Guéma 36e 40e Jimmy Briand 42e |
(4 – 1) | Éric Mouloungui 43e | Arbitrage : M. Esneu | |
Rapport | |||||
Chaigneau (cap), Le Toux, Macé (Sorin, 84e), Bourillon, Faty, Dugaz, Mvuemba, Bru, Briand, Gourcuff (Benchenaa, 75e), N'Guéma (Stanger, 84e). Entraîneur : Landry Chauvin | Équipes | Sennaoui, Halet, Bellaïd, Sow, Vergerolle, N'Sangu (Imbs, 50e), Sylvestre (Bouziane, 84e), Ulm, Krebs (Batoménila, 60e), N'Diaye, Mouloungui. Entraîneur : Jacques Canosi |
Finale | Stade rennais FC | 3 – 0 | Girondins de Bordeaux | Stade de France, Saint-Denis | |
Samedi 17 h 15 |
Hicham M'Laab 21e Yann M'Vila 30e Damien Le Tallec 76e |
(2 – 0) | |||
Rapport | |||||
Petit, Théophile-Catherine, Louhoungou, Souprayen (cap), Le Marchand, M'Vila, Pajot, Brahimi (Caro, 77e), Lasimant, Le Tallec (Pivaty, 86e), M'Laab (Camara, 64e). Remplaçants : Hérisson et Manier Entraîneurs : Laurent Huard et Régis Le Bris | Équipes | Meslien - Esor, Lasne (cap), Gaston (Seck, 66e), Saunier, Blonbou, Krychowiak, Sertic, Saivet, Insou (Gueye, 60e), Obertan. Remplaçants : Lupinelli et Boule Entraîneur : Philippe Lucas |
Distinction interne
Depuis le début des années 1990, l'équipe pédagogique du centre de formation récompense à l'issue de chaque saison le meilleur jeune joueur qui en est pensionnaire[78]. Les qualités de joueur de football sont prises en compte, mais également le comportement du pensionnaire et ses résultats scolaires[79]. Depuis sa création, le trophée a récompensé plusieurs futurs footballeurs professionnels, tels que Mikaël Silvestre, Anthony Réveillère, Gaël Danic, Sylvain Marveaux et Jimmy Briand[78]. En 2008, le trophée a été décerné à Vincent Pajot, en 2009 à Quentin Rouger[80], en 2010 à Dimitri Foulquier[81], en 2011 à Axel Ngando[78], en 2012 à Adrien Hunou[82], et en 2013 à Maxime Étuin[83].
Équipements sportifs et scolaires
École technique privée Odorico
L'école technique privée Odorico est la structure d'hébergement et de scolarisation des joueurs formés au club. Construite en 1987, elle rend hommage par son nom à Isidore Odorico, ancien joueur et dirigeant du Stade rennais — à l'origine de l'adoption par le club du professionnalisme en 1932 — et président entre 1933 et 1938. Située rue du Moulin du Comte, à proximité immédiate du stade de la route de Lorient, elle comprend des salles de classe, un restaurant et un internat[19]. Lieu de vie des trente à quarante joueurs qui y sont pensionnaires[19],[84], l'ETP Odorico bénéficie de la présence de personnels encadrants et de vingt-deux professeurs vacataires[85],[86] qui dispensent une vingtaine d'heures de cours par semaine[19] à des classes dont les effectifs ne dépassent pas une petite dizaine d'éléments[87].
Centre d'entraînement Henri-Guérin
Le centre d'entraînement Henri-Guérin est le lieu du développement sportif et athlétique des joueurs. Le centre de formation du club bénéficie de ces installations au même titre que les professionnels depuis son inauguration en juin 2000[88]. Pendant une dizaine d'années auparavant, les entraînements se déroulent au parc des sports de la route de Lorient, avec notamment une surface synthétique de 45 mètres sur 25 installée en même temps que la construction de l'ETP Odorico[18].
Se déroulent au centre d'entraînement Henri-Guérin les entraînements des équipes de jeunes à raison de six à huit séances par semaine[19]. Un terrain synthétique installé en 2007 y est principalement destiné au centre de formation[89], de même que plusieurs terrains en herbe sont mis à la disposition des jeunes et de leur encadrement. Le centre d'entraînement, homologué par la Fédération française de football sous le nom de stade de la Piverdière[90], accueille également les matchs de compétition des équipes du centre de formation le week-end. Ainsi, en 2007, la réserve du club y remporte le titre de champion de France des réserves professionnelles[91].
Aspects juridiques et économiques
Structure administrative
La direction du centre de formation, son encadrement technique, ses préparateurs, son staff médical et sa cellule de recrutement figurent dans l'organigramme du Stade rennais football club et dépendent donc du club[92]. En revanche, l'aspect scolaire et l'hébergement sont traités de façon séparée.
En 1987, la construction de l'école technique privée Odorico est associée à la création de l'association ETP Odorico, à qui est déléguée toute la gestion de l'hébergement et de la scolarité des jeunes joueurs. L'association dote le centre de formation de sa propre personnalité juridique, vérifie et approuve ses comptes, procède à l'achat de mobilier et de matériel pédagogique, et a le pouvoir de modifier ses statuts[93]. Le but poursuivi est également de limiter les coûts pour le club en obtenant des aides, des subventions, et en développant des partenariats[20]. De par son statut associatif, l'ETP Odorico a donc son propre président, et son propre directeur[92].
Organigramme
Secteur sportif et médical
Le directeur de l'académie est Landry Chauvin[92]. Il occupe cette fonction depuis 2015, date à laquelle il succède à Loïc Kerbiriou, Michel Beaulieu[1], Patrick Rampillon et Yannick Menu.
Plusieurs éducateurs ont la charge de l'entraînement des joueurs. Julien Stéphan se consacre au groupe espoir[92]. Pierre-Emmanuel Bourdeau, ancien joueur professionnel formé au Stade rennais[94], a pour sa part la charge des moins de 19 ans, tandis que Romain Ferrier, également ancien joueur professionnel[95], s'occupe des moins de 17 ans[92]. Le staff technique est complété par les présences de Jérôme Hiaumet, ancien professionnel[96] et entraîneur des gardiens, et de Firmin Carré, préparateur physique[92]. Le poste de coordinateur du recrutement est occupé par Philippe Barraud, ancien joueur professionnel formé au Stade rennais[97]. Il dirige huit responsables de régions, qui ont eux-mêmes la charge de plusieurs observateurs. Au total, une quarantaine de personnes travaille au recrutement de jeunes joueurs sur toute la France[55].
Le secteur médical est dédié à Christian Le Coq, qui s'occupe également spécifiquement des moins de 19 ans. Les docteurs Stéphan, Le Gac et Verdonck ont quant à eux la charge, respectivement, des espoirs, des moins de 17 ans et des moins de 15 ans. Le centre de formation bénéficie également des services de deux kinésithérapeutes, Stéphane Logeais et Johann Fontaine[92].
ETP Odorico
Le président de l'association ETP Odorico est, jusque fin 2016, Pierre Rochcongar[92], médecin de l'équipe de France entre 1988 et 1993, du Stade rennais pendant une vingtaine d'années[98], et directeur de l'école jusqu'en 2010. À cette date, il succède à Gérard Pourchet, décédé le [99], maire du Rheu entre 1995 et 2001[92],[100] et ancien membre du directoire du Stade rennais[101]. Gérard Pourchet succède lui-même en 2006 à Franck Viel après le décès de ce dernier, qui occupait la présidence depuis 1991[102].
Le directeur de l'école technique est Jean-François Bigot[92], qui succède à Pierre Rochcongar à cette fonction en 2010, et qui occupait précédemment un poste de professeur de sciences économiques et sociales à l'ETP[103]. Sébastien Crété est le responsable des études et de la vie au centre[104]. Christophe Ronceray est le directeur des activités pédagogiques. Le reste de l'équipe éducative est composé d'un assistant de vie au centre, d'un psychologue, d'une secrétaire, d'une gouvernante et de cinq surveillants[105].
Budget et financement
S'élevant à moins de 10 millions de francs à la fin des années 1990, le budget du centre de formation du Stade rennais augmente fortement, dans le sillage de celui du club, après l'arrivée comme propriétaire de François Pinault en 1998. En 2001, il s'élève à 18 millions de francs[19]. Il augmente encore les années suivantes pour se stabiliser autour de 4 millions d'euros[44],[84],[106], soit environ 10 % du budget total du club[107], les clubs de Ligue 1 consacrant en moyenne 2,5 millions d'euros à la formation[84].
Le budget alloué au centre de formation est complété par divers partenariats et diverses aides perçues par l'ETP Odorico. Une convention lie ainsi l'association au Crédit mutuel de Bretagne, qui lui verse en 2005 un montant de 15 520 euros[108], puis en 2008 et 2011 des montants de 16 000 euros[109],[110]. L'ETP Odorico perçoit également ponctuellement des aides publiques. En 1995, le Conseil général d'Ille-et-Vilaine lui alloue ainsi une somme de 500 000 francs au titre de l'aide au sport professionnel[101]. Plusieurs associations apportent également un soutien à l'école. Créé par l'abbé Detoc en 1978, à l'époque pour soutenir économiquement le club en grande difficulté financière[111], le club des 2000 apporte depuis une aide régulière pour les activités scolaires et pédagogiques de l'ETP Odorico[112],[113]. Créé pour sa part en 1992, le club de supporters des Socios apporte lui aussi chaque année une contribution financière au fonctionnement du centre de formation[111],[114]. En 1995, les Socios versent ainsi la somme de 15 000 francs à la formation rennaise[115].