Charente-Maritime
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La Charente-Maritime (/ʃa.ʁɑ̃t.ma.ʁi.tim/[Note 1]) est un département français situé dans le Sud-Ouest de la France et dans la moitié nord de la région Nouvelle-Aquitaine. Il appartient géographiquement au « Midi atlantique »[1]. Ce département est divisé en cinq arrondissements[Note 2], et porte le numéro 17 dans la numérotation départementale française. Sa préfecture est La Rochelle et ses habitants s'appellent les Charentais-Maritimes.
Charente-Maritime | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Création du département | |
Chef-lieu (Préfecture) |
La Rochelle |
Sous-préfectures | Jonzac Rochefort Saintes Saint-Jean-d'Angély |
Président du conseil départemental |
Sylvie Marcilly (DVD) |
Préfet | Brice Blondel |
Code Insee | 17 |
Code ISO 3166-2 | FR-17 |
Code Eurostat NUTS-3 | FR532 |
Démographie | |
Gentilé | Charentais Maritime |
Population | 661 404 hab. (2021) |
Densité | 96 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 45′ nord, 0° 45′ ouest |
Superficie | 6 864 km2 |
Subdivisions | |
Arrondissements | 5 |
Circonscriptions législatives | 5 |
Cantons | 27 |
Intercommunalités | 13 |
Communes | 463 |
Liens | |
Site web | la.charente-maritime.fr |
modifier |
Sixième département par sa superficie au niveau régional, il dispose d'une vaste façade maritime sur l'océan Atlantique et d'une large ouverture sur l'estuaire de la Gironde. Il est arrosé par plusieurs fleuves dont la Charente à laquelle il doit en partie son nom.
Quatre villes s'imposent dans l'armature urbaine de ce département : ce sont La Rochelle et Rochefort qui polarisent tout le nord-ouest de la Charente-Maritime, tandis que Saintes domine le centre du département autour de la vallée de la Charente et Royan la rive droite de l'estuaire de la Gironde. À leurs côtés quelques petites villes exercent une influence locale comme Saint-Jean-d'Angély, Jonzac, Surgères, Saint-Pierre-d'Oléron et Marennes. La partie méridionale du département subit fortement l'attraction de Bordeaux, la capitale régionale.
Doté d'un secteur primaire encore important grâce à une agriculture diversifiée et la première conchyliculture de France, la Charente-Maritime n'a jamais été un département industriel. Le secteur tertiaire y est largement prépondérant avec près des 3/4 des emplois occupés par les commerces et les services, les administrations, le tertiaire supérieur et le tourisme, ce dernier étant le secteur économique le plus dynamique du département.
Aperçu géographique du département
Le département de la Charente-Maritime appartient à la région Nouvelle-Aquitaine, dont il occupe la partie nord-ouest. Avec une superficie de 6 864 km2, il se classe au sixième rang en Nouvelle-Aquitaine[Note 3], et est le troisième département par sa population au niveau régional, se situant après la Gironde et juste après les Pyrénées-Atlantiques, avec 661 404 habitants en 2021.
Dans une vue d'ensemble, la Charente-Maritime fait partie du « Midi atlantique »[1], étant située dans le sud-ouest de la France[Note 4], en bordure de l'océan atlantique et du plus grand estuaire d'Europe que représente la Gironde.
Bénéficiant d'une large façade littorale sur sa partie ouest, la Charente-Maritime est limitrophe de cinq départements. Au nord, elle confine avec la Vendée, au nord-est avec les Deux-Sèvres, à l'est avec la Charente — département avec lequel elle partage la plus grande longueur administrative —, au sud-est avec la Dordogne et, au sud avec la Gironde.
- Le terrier de Beaumont, dans le sud-ouest.
- Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet, dans le sud-ouest.
- Mortagne-sur-Gironde, dans le sud-ouest.
- L'Île Madame et ses carrelets, dans le nord-ouest.
- Zone humide à Bords, dans le centre.
Ce département, tout en longueur et à la curieuse configuration géographique, est constitué de plaines et de bas plateaux peu boisés au nord mais davantage au sud du fleuve, notamment dans sa partie méridionale. Caractérisé par un relief doucement ondulé, où les altitudes sont en général peu élevées (le point culminant du département étant les Cent Journaux de Chantemerlière à 173 m, dans la forêt d'Aulnay et la commune de Contré[2]), la Charente-Maritime est parcourue par des fleuves et des rivières s'écoulant dans des vallées peu profondes et évasées et est bordée sur son littoral par de larges espaces de marais qui occupent le 1/5 du territoire départemental.
Le département dispose d'une large façade maritime, tant sur l'océan Atlantique que sur l'estuaire de la Gironde.
Les extrêmes du département sont selon l'ordre des points cardinaux :
- Marans (Nord)
- Saint-Aigulin (Est)
- La Clotte (Sud)
- Saint-Clément-des-Baleines (Ouest)
- Saint-Georges-des-Coteaux (centre géographique de la Charente-Maritime).
La commune la plus peuplée est La Rochelle (78 535 hab) et la commune la moins peuplée est Lussac (46 hab).
Aperçu du littoral de la Charente-Maritime
La longueur totale de son littoral est de 463 km dont 230 km proviennent des quatre îles charentaises qui forment l'archipel charentais[3], lequel est représenté du nord au sud, en longeant la frange continentale du département, par Ré, Aix, Madame et Oléron.
- L'île de Ré est située au large de La Rochelle, entre les côtes charentaises et vendéennes. Saint-Martin-de-Ré est souvent considérée comme la « capitale » historique de l'île de Ré mais elle n'est plus la ville principale[Note 5].
- L'île d'Aix est située au cœur du pertuis d'Antioche, entre l'île d'Oléron et Fouras, à l'extrémité nord de la vaste embouchure de la Charente[Note 6].
- L'île Madame est la plus petite des îles charentaises. Elle est située sur la rive gauche de l'estuaire de la Charente entre la presqu'île de Fouras et l'île d'Aix au nord, et la station balnéaire de Port-des-Barques, au sud, commune à laquelle elle est administrativement rattachée. Elle fait face à l'île d'Oléron et au célèbre site de fort Boyard.
- L'île d’Oléron est située au large des côtes saintongeaises. Plus grande des îles françaises métropolitaines après la Corse, avec ses 30 km de long sur 8 km de large (dans la plus grande largeur), elle a une superficie de 174 km2[Note 7] et près de 22 000 habitants permanents[Note 8]. Le centre principal est Saint-Pierre-d'Oléron, considéré également comme la « capitale » géographique de l'île d'Oléron.
Aperçu de la géologie de la Charente-Maritime
Du point de vue géologique[4], la Charente-Maritime occupe la partie septentrionale du Bassin aquitain, l'un des trois bassins sédimentaires en France. Au nord, le département est séparé du Massif armoricain par la vaste dépression du Marais poitevin. Au nord-est, le seuil du Poitou sépare le département du Bassin parisien[5],[6].
Le sous-sol de la Charente-Maritime est exclusivement composé de roches sédimentaires âgées du Mésozoïque, du Cénozoïque et du Quaternaire. Les roches sont essentiellement constituées de calcaires, de marnes, d'argiles et de grès. La partie nord du département est occupée par des calcaires et des marnes du Jurassique supérieur (Oxfordien à Tithonien en passant par le Kimméridgien), marquant principalement les paysages de l'île de Ré, du nord de l'île d'Oléron et de la plaine d'Aunis. Les terrains du Crétacé supérieur se composent essentiellement de calcaires crayeux, de calcaires à Rudistes, d'argiles et de calcaires sableux âgés du Cénomanien au Campanien (Saintonge, rives de l'estuaire de la Gironde). Des terrains sablo-argileux du Cénozoïque occupent la partie sud-est du département. Les marais littoraux (Rochefort, Brouage, Poitevin) sont composés d'alluvions fluvio-marines du Quaternaire. Le sous-sol charentais-maritime est structuré selon quelques failles et des plis plurikilométriques ouverts (anticlinaux et synclinaux : synclinal de Saintes, anticlinal de Jonzac) et orientés NO-SE (direction dite « armoricaine »). Le département est situé dans une zone à la sismicité qualifiée de faible (sud du département) à modérée (nord du département)[7].
Aperçu de l'hydrographie du département
Quatre fleuves tributaires de l'océan Atlantique arrosent le département :
- la Sèvre Niortaise, tout au nord de la Charente-Maritime, sert de délimitation naturelle avec le département de la Vendée ;
- la Charente coule au centre du département, c'est l'artère fluviale maîtresse de la Charente-Maritime ;
- la Seudre, qui est l'un des plus petits fleuves côtiers de France, se jette dans l'océan par un long estuaire, il alimente cependant le plus important bassin ostréicole de France ;
- la Gironde, qui correspond à l'estuaire commun de la Garonne et de la Dordogne marque la limite méridionale avec le département de la Gironde. Il correspond au plus vaste estuaire d'Europe occidentale dont la Charente-Maritime borde la rive droite jusqu'à son embouchure.
Climat
Le département de la Charente-Maritime bénéficie d'un climat tempéré océanique grâce à sa large ouverture sur l'océan Atlantique et sur l'estuaire de la Gironde, caractérisé en général et principalement sur le littoral par des hivers doux et des étés tempérés.
Faune et flore
La Charente-Maritime est un département caractérisé par une grande richesse floristique et faunistique. Cela est dû à plusieurs facteurs.
- Les spécificités climatiques où le département bénéficie de nuances météorologiques représentant le climat océanique aquitain caractérisé par des hivers doux grâce à la proximité de l'océan Atlantique et des étés chauds rafraîchis par les effluves océaniques.
- La présence d'une flore de type subméditerranéen, surtout sur la façade littorale et dans l'archipel charentais, est représentée par les agaves, les cistes, les mimosas, les oliviers, les palmiers, les chênes verts, les roses trémières… Toute cette végétation évoque à bien des égards le climat d'un « Midi atlantique ».
- La présence de sites naturels ou artificiels ayant des caractéristiques bien différenciées, qui ont favorisé des écosystèmes riches en matière de biodiversité : marais, slikkes, schorres, pelouses calcicoles, falaises calcaires, vasières, estrans rocheux, dunes, prairies humides, estuaires, etc. La différence est grande entre le sud du département et les îles du littoral. Ce qui se repère d'ailleurs à travers la diversité des paysages.
- L'existence de nombreuses réserves naturelles qui ont permis de préserver des habitats naturels[8], ainsi qu'une urbanisation et une emprise agricole encore assez modérées.
- La présence de vasières et de marais, situés sur la grande voie atlantique de migration, qui drainent des populations importantes d'oiseaux, notamment nordiques dont les cigognes blanches et noires.
Aspects généraux
En 2021, le département comptait 661 404 habitants[Note 9], en augmentation de 3,35 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %).
2016 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
642 191 | 661 404 | - | - | - | - | - | - | - |
1791 | 1801 | 1806 | 1821 | 1826 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
438 042 | 399 162 | 405 592 | 409 477 | 424 417 | 445 249 | 449 649 | 460 245 | 468 103 |
1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
469 992 | 474 828 | 481 060 | 479 529 | 465 653 | 465 628 | 466 416 | 462 803 | 456 202 |
1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
453 455 | 452 149 | 453 793 | 451 044 | 418 310 | 417 789 | 415 249 | 419 021 | 416 187 |
1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
447 973 | 470 897 | 483 622 | 497 859 | 513 220 | 527 146 | 557 024 | 598 915 | 625 682 |
Le département de la Charente-Maritime est un département moyennement peuplé, sa densité de population atteint 96,4 hab/km2 en 2021.
Cependant, une analyse plus affinée de la répartition de la population sur le territoire départemental fait apparaître de fortes disparités de peuplement.
Le littoral, densément peuplé et fortement urbanisé, supporte aisément la comparaison avec la moyenne nationale, tandis que la Saintonge continentale présente les mêmes caractéristiques de la France rurale et faiblement peuplée, à l’exception notable de la vallée centrale de la Charente, organisée autour de Saintes, et singularisée par un dynamisme démographique soutenu et régulier.
Communes les plus peuplées
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
Modifier |
---|---|---|---|---|---|---|
La Rochelle | 17300 | CA de La Rochelle | 28,43 | 78 535 (2021) | 2 762 | |
Saintes | 17415 | CA de Saintes | 45,55 | 25 518 (2021) | 560 | |
Rochefort | 17299 | CA Rochefort Océan | 21,95 | 23 092 (2021) | 1 052 | |
Royan | 17306 | CA Royan Atlantique | 19,30 | 19 029 (2021) | 986 | |
Aytré | 17028 | CA de La Rochelle | 12,22 | 9 578 (2021) | 784 | |
Périgny | 17274 | CA de La Rochelle | 10,78 | 8 741 (2021) | 811 | |
Tonnay-Charente | 17449 | CA Rochefort Océan | 34,39 | 8 195 (2021) | 238 | |
Lagord | 17200 | CA de La Rochelle | 8,04 | 7 387 (2021) | 919 | |
Saujon | 17421 | CA Royan Atlantique | 18,07 | 7 183 (2021) | 398 | |
Surgères | 17434 | CC Aunis Sud | 28,71 | 6 825 (2021) | 238 | |
Saint-Jean-d'Angély | 17347 | CC Vals de Saintonge Communauté | 18,78 | 6 705 (2021) | 357 | |
Puilboreau | 17291 | CA de La Rochelle | 7,88 | 6 635 (2021) | 842 | |
Saint-Pierre-d'Oléron | 17385 | CC de l'île d'Oléron | 40,55 | 6 627 (2021) | 163 | |
Châtelaillon-Plage | 17094 | CA de La Rochelle | 6,59 | 6 227 (2021) | 945 | |
Marennes-Hiers-Brouage | 17219 | CC du Bassin de Marennes | 51,44 | 6 175 (2021) | 120 |
Historique de l'évolution démographique
L’évolution démographique du département se définit en quatre grandes périodes historiques, depuis la mise en place des recensements intercensitaires de population.
De la période napoléonienne jusqu’au Second Empire, le département a enregistré une croissance démographique remarquable et son premier maximum démographique avec une population de 481 060 habitants en 1861. Ce chiffre record n’a été dépassé qu’un siècle plus tard, en 1968.
S’ensuit une longue période de déclin démographique, fortement marquée par l’exode rural, malgré la vitalité des villes du département. Deux phases assez dissemblables apparaissent, dont la première se caractérise par une forte décroissance démographique, depuis la chute du Second Empire et le début de la Troisième République jusqu’au lendemain de la Première Guerre mondiale, puis un temps de stagnation démographique est observé dans l’entre-deux-guerres.
La quatrième période démographique correspond à une reprise vigoureuse et régulière de la croissance de la population depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale et qui s’est de nouveau accélérée depuis 1990.
Tableau de l'évolution démographique de la Charente-Maritime de 1946 à 2009 : plus d'un demi-siècle de croissance ininterrompue
Un département attractif
La Charente-Maritime fait partie des départements les plus attractifs de France, et notamment de la façade atlantique. Le département doit cet attrait à sa frange littorale et à son climat doux au fort taux d'ensoleillement qui favorisent à la fois l'haliotropisme et l'héliotropisme, mais aussi à une ruralité active et à un réseau de petites et moyennes villes bien pourvues en commerces et services. De fait, la Charente-Maritime affiche depuis 1975 un solde migratoire positif qui n'a cessé de se renforcer depuis cette date et est à l'origine d'une croissance démographique constante à laquelle les principales villes du département ont largement contribué ainsi que le littoral.
Bien que le vieillissement de la population soit devenu un phénomène global bien réel dans le département, des secteurs ruraux frappés depuis longtemps par l'exode rural comme la Haute-Saintonge, la Double saintongeaise et la Saintonge du nord-est, et présentant un caractère préoccupant de leur démographie, sont devenus à leur tour des zones attractives[12].
Cependant, la répartition de la population par tranche d'âge est relativement inégale en Charente-Maritime et tend à accentuer les contrastes de peuplement. En effet, elle oppose des zones de peuplement caractérisées par une population encore jeune en milieu urbain et péri-urbain à d'autres de population majoritairement âgée en milieux littoral et rural profond.
De fait, trois secteurs de peuplement apparaissent en Charente-Maritime et se différencient nettement par leur démographie.
Les principaux pôles économiques et urbains - bipôle La Rochelle-Rochefort, Pays d'Aunis autour du triangle Surgères- Aigrefeuille-d'Aunis-Marans et aire urbaine de Saintes complétée par l'axe Pons-Gémozac - tendent à concentrer une population jeune et de jeunes ménages (plus de 30 % de la population ayant moins de 25 ans)[13]. Le dynamisme démographique dans ces secteurs géographiques se caractérise à la fois par un solde naturel et un solde migratoire nettement positifs. Cette vitalité ne concerne pas seulement la résidence de personnes âgées mais aussi l'installation d'actifs souvent jeunes. Ces territoires géographiques sont les plus dynamiques et les plus attractifs du département.
Par contraste, la situation apparaît nettement moins favorable dans les secteurs du rural profond, représentés par la Haute Saintonge et la Saintonge du nord-est, qui ont été laminés par de longues décennies d'exode rural et de déprise agricole. Ces deux micro-régions présentent les mêmes caractéristiques démographiques que la « diagonale des faibles densités » (la France des Ardennes jusqu'au sud du Massif Central, absence de centres urbains dynamiques, solde naturel négatif, solde migratoire positif mais caractérisé par l'installation de personnes âgées). Il s'agit de zones rurales en crise démographique profonde qu'aggrave une déprise économique de plus en plus préoccupante. Les petits centres urbains comme Saint-Jean-d'Angély, Jonzac ou Montendre sont en perte de vitesse et en crise urbaine, ils exercent une influence limitée sur leur propre région.
Quant à la zone littorale du département, dont l'économie repose essentiellement sur le tourisme, celle-ci a vu son attractivité se renforcer considérablement depuis 1990. Malgré le remarquable essor démographique du littoral charentais - notamment l'aire urbaine de Royan, la basse vallée de la Seudre de Saujon à Marennes, les stations balnéaires de Fouras et de Châtelaillon-Plage et les deux grandes îles charentaises (Oléron et Ré) -, celui-ci n'échappe pas au phénomène du vieillissement de la population où, dorénavant, la proportion de retraités, souvent supérieure à 40 % de la population totale, est de même ampleur que ce qui est observé sur le littoral méditerranéen (Côte d'Azur, côtes varoise et languedocienne notamment). Cependant, il s'agit d'une zone géographique qui s'urbanise rapidement et où la densité de population est élevée, bien supérieure à celle du département et même à celle de la France.
Une urbanisation encore moyenne mais qui s'accélère
La Charente-Maritime est un département moyennement urbanisé. Son taux d’urbanisation a franchi les 60 % (taux urbain de 61 % en 2021) alors qu’il est largement supérieur à 75 % en France. Cependant l'armature urbaine du département est relativement bien équilibrée dans son ensemble, sauf à l'extrême sud où il subit fortement l'attraction bordelaise.
En 2021, les quatre principales agglomérations urbaines du département sont dans l'ordre suivant : La Rochelle (138 236 habitants), Royan (40 122 habitants), Rochefort (38 009 habitants) et Saintes (30 064 habitants).
Ce maillage urbain est complété par neuf autres unités urbaines de plus de 5 000 habitants qui sont par ordre décroissant de population : La Tremblade (12 560 habitants), Marennes (9 716 habitants), Saint-Jean-d'Angély (7 940 habitants), Saujon (7 183 habitants), Surgères (6 825 habitants), Saint-Pierre-d'Oléron (6 627 habitants), Jonzac (5 396 habitants), Saint-Xandre (5 384 habitants) et La Flotte (5 280 habitants).