Contes (Alpes-Maritimes)
commune française du département des Alpes-Maritimes / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Contes est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Contes | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-Maritimes | ||||
Arrondissement | Nice | ||||
Intercommunalité | CC du pays des Paillons (siège) |
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Maire Mandat |
Francis Tujague 2020-2026 |
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Code postal | 06390 | ||||
Code commune | 06048 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Contois | ||||
Population municipale |
7 544 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 387 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 48′ 46″ nord, 7° 18′ 52″ est | ||||
Altitude | Min. 123 m Max. 642 m |
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Superficie | 19,47 km2 | ||||
Unité urbaine | Nice (banlieue) |
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Aire d'attraction | Nice (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Contes (bureau centralisateur) |
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Législatives | 4e circonscription des Alpes-Maritimes | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Liens | |||||
Site web | https://www.ville-contes.net/ | ||||
modifier |
Ses habitants sont appelés les Contois.
Commune historique de l'arrière-pays niçois et de l'ancien comté de Nice, elle est depuis toujours un bourg structurant pour la vallée où coule l'affluent du Paillon qui porte son nom, le Paillon de Contes. Contes est un village rural principalement agricole jusqu'à la fin du XIXe siècle avec une population d'un peu moins de 2000 habitants. Contes gagne ensuite rapidement en taille et en influence, avec une phase d'industrialisation liée notamment à l'exploitation des gisements de chaux par une usine Lafarge. Contes s'affirme ainsi au XXIe siècle comme la commune la plus peuplée de l'arrière-pays niçois avec environ 7500 habitants en 2020.
L'héritage industriel et populaire de la commune a marqué son histoire politique : Contes fait partie des communes dites de la "vallée rouge", communes des vallées du Paillon au fort vote communiste dans la seconde moitié du XXe siècle. Bien que le vote de la commune aux élections locales comme nationales soit aujourd'hui plus en faveur de l'extrême-droite[1], le vote pour la gauche, le parti communiste et ses alliés reste plus élevé que la moyenne départementale. La majorité des maires depuis 1945 sont communistes : entre 1945 et 1951, puis sans discontinuer depuis 1977.
La commune possède une offre culturelle variée : théâtre, médiathèque, musées, bibliothèque associative, école de musique, nombreuses associations et espaces culturels, sportifs et artistiques. L'important patrimoine naturel de la commune (plus de 50% d'espaces forestiers ou naturels) offre également de nombreux circuits de randonnée, partagés avec les autres communes de la vallée du Paillon. Parmi le patrimoine historique et religieux, on peut citer : l'église Sainte-Marie-Madeleine, qui abrite notamment un retable de François Bréa ; une forge hydraulique pré-industrielle, dite "moulin à fer" unique en France ; et plus généralement le Vieux-Village, témoin de l'architecture du XVIe siècle, civile (fontaine classée, rues couvertes, maisons de village) et religieuse (anciennes chapelles de Pénitents). On peut ajouter, enfin, les ruines du château-fort, situées sur la commune voisine de Châteauneuf-Villevieille, fondé par les Contois au Moyen-Âge.
Localisation
Contes est située au centre de la vallée du Paillon de Contes, l'un des deux affluents principaux du Paillon avec le Paillon de l'Escarène.
Situé à une quinzaine de kilomètres de la côte méditerranéenne, le village fait partie de l'aire urbaine de Nice. De nombreux actifs de la commune travaillent dans les communes du littoral azuréen, et la question de l'amélioration de l'offre de transport (voies routières, train, bus) est un sujet majeur de la vie politique et des politiques d'aménagement de l'ensemble de la vallée, sur le long terme.
La commune est entourée par les hauteurs des Préalpes de Nice : au sud, le mont Macaron (800 m) ; au nord le Férion (1400 m), le Roccaillon (1150 m) et la cime de Rocca Sièra (1500 m), qui ferment la vallée et où se trouvent les sources du Paillon. La commune de Contes s'étend sur près de 2 000 hectares, entre 130 m d'altitude pour la Pointe et 480 m pour Sclos. Son point culminant se situe à proximité de Berre, à 642 m.
Communes limitrophes
La commune est environnée par les communes de Châteauneuf-Villevieille et, au-delà, le col de Châteauneuf à l'ouest, Cantaron et Blausasc au sud, Berre-les-Alpes à l'est et Bendejun puis Coaraze et le col Saint-Roch au nord.
Coaraze, Bendejun |
Berre-les-Alpes | Berre-les-Alpes |
Châteauneuf-Villevieille | Blausasc | |
Châteauneuf-Villevieille, Cantaron |
Cantaron | Blausasc |
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de Provence-Alpes-Côte d'Azur et Climat des Alpes-Maritimes.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (8 °C) et peu de brouillards[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 847 mm, avec 5,8 jours de précipitations en janvier et 3,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Peille », sur la commune de Peille à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 935,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 35 °C, atteinte le ; la température minimale est de −10,3 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,9 | 0,7 | 3,1 | 5,3 | 9,2 | 13,1 | 15,7 | 15,9 | 11,9 | 8,4 | 4,5 | 1,9 | 7,6 |
Température moyenne (°C) | 3,8 | 3,7 | 6,3 | 8,7 | 12,8 | 16,8 | 19,5 | 19,6 | 15,3 | 11,5 | 7,2 | 4,6 | 10,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,6 | 6,8 | 9,6 | 12,1 | 16,3 | 20,5 | 23,2 | 23,3 | 18,7 | 14,5 | 10 | 7,3 | 14,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−7,9 31.01.1999 |
−10,3 27.02.18 |
−9,6 01.03.05 |
−4,9 08.04.03 |
−0,1 05.05.19 |
4,7 01.06.06 |
7,8 12.07.00 |
8,6 31.08.12 |
3,1 18.09.1994 |
−1,5 28.10.12 |
−7,4 23.11.1988 |
−9 29.12.1996 |
−10,3 2018 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19,8 19.01.07 |
19,8 03.02.20 |
23,4 25.03.1989 |
23,6 10.04.11 |
27,1 24.05.09 |
35 28.06.19 |
30,8 25.07.19 |
32,9 24.08.23 |
27,5 06.09.1988 |
24 01.10.23 |
21,9 10.11.15 |
18,8 13.12.1994 |
35 2019 |
Précipitations (mm) | 87,9 | 61,6 | 63,2 | 85,5 | 58 | 36,9 | 19,4 | 25,5 | 90,5 | 137,2 | 158,6 | 110,7 | 935 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
6,6 0,9 87,9 | 6,8 0,7 61,6 | 9,6 3,1 63,2 | 12,1 5,3 85,5 | 16,3 9,2 58 | 20,5 13,1 36,9 | 23,2 15,7 19,4 | 23,3 15,9 25,5 | 18,7 11,9 90,5 | 14,5 8,4 137,2 | 10 4,5 158,6 | 7,3 1,9 110,7 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Le territoire de la commune de Contes reste marqué par son histoire rurale et son isolement de la ville de Nice jusqu'au XIXe siècle. Le centre-ville (architecture XVIe-XIXe), situé au Nord du territoire communal, et les 3 hameaux continuent de polariser l'habitat. La nature reste prédominante : entre la moitié et les deux-tiers de la commune sont constitués de forêts, garrigues, espaces agricoles.
La forte croissance de la population depuis le début du XXe siècle (x 4,5 depuis 1901) et le phénomène de métropolisation autour de la ville de Nice marquent le développement actuel de la commune.
L'habitat s'est déplacé au-delà des centres urbains avec la construction de nombreuses villas (appellation locale des pavillons) sur d'anciennes zones agricoles. Les lotissements sont cependant rares en raison de l'escarpement général des terrains.
Une importante zone d'activités s'est développée entre les quartiers du Gheït-Barella et la Pointe-de-Contes.
L'axe de communication structurant pour la commune suit un axe Sud-Nord, le long de la vallée du Paillon de Contes et de la route départementale D15, depuis Nice jusqu'au vieux-village de Contes, et au-delà vers Coaraze (via la D15) et Berre (embranchement via la D615). Les flux de circulation sont très importants, surtout le matin et le soir avec une réelle saturation de l'axe. En effet, la D15 reste le seul axe permettant aux habitants de la vallée de rejoindre Nice et la Côte d'Azur, hors chemins vicinaux. Ces déplacements sont principalement des déplacements contraints, de travail. L'emploi est en effet concentré dans la région sur la côte[9].
Typologie
Au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],Contes est une commune urbaine[Note 2],[11]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant 51 communes[13] et 942 886 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (58,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,1 %), zones urbanisées (33,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), cultures permanentes (2,7 %), mines, décharges et chantiers (2,3 %)[18].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Contes est constituée de quatre agglomérations historiques : le village proprement-dit et ses trois hameaux, Sclos, la Vernéa et la Pointe. Le centre de Contes se situe en amont de la vallée du Paillon, dans une zone un peu plus large et plane, juste avant que le cours supérieur du Paillon ne se transforme en gorges. La Pointe est en aval, sur l'historique route royale Nice-Turin, à la jonction avec le ruisseau de la Garde. Il s'agit d'un hameau triple, situé à la rencontre de trois communes : il existe donc La Pointe de Contes, La Pointe de Blausasc, et La Pointe de Cantaron. La Vernéa se situe à proximité du ruisseau de la Vernéa, dans une petite vallée à l'est du Paillon de Contes. Sclos enfin, est en amont du ruisseau de la Vernéa. Aujourd'hui, avec environ 7500 habitants sur l'ensemble de la commune, les agglomérations de Contes, la Vernéa et la Pointe ont tendance à fusionner. Sclos se développe également, tout en restant un peu plus excentré.
Le centre-ville de Contes se compose depuis l'origine d'une ville-haute située sur un éperon rocheux, lou couorn, et d'une ville-basse dans la vallée, par le passé successivement implantée rive gauche (quartiers de la Grave, Empeyra, les Parrans, la Lausa...) ou rive droite (quartiers de Miaglia, le Varet, Aqua Bella, le Gheït, les Pastres...). Aujourd'hui, la ville-basse est centrée sur le quartier de la Grave, mais s'est étendue sur les deux rives, et en aval vers la Pointe.
Bien que possédant une importante zone d'activité en aval, le long de la route entre Contes-centre et La Pointe, la nature est dominante, deux tiers d'espaces naturels et de cultures (pin, mimosa et olivier).
Lieux-dits, hameaux et écarts
Contes compte trois hameaux sur son territoire : Sclos, la Vernéa et la Pointe-de-Contes.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 3 313, alors qu'il était de 3 140 en 2013 et de 2 928 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 88,9 % étaient des résidences principales, 3,9 % des résidences secondaires et 7,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 67,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 31,3 % des appartements[I 1].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Contes en 2018 en comparaison avec celle des Alpes-Maritimes et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,9 %) inférieure à celle du département (25,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 68,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (69,2 % en 2013), contre 55,3 % pour les Alpes-Maritimes et 57,5 % pour la France entière[I 2].
Typologie | Contes[I 1] | Alpes-Maritimes[I 3] | France entière[I 4] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 88,9 | 66,4 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 3,9 | 25,3 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 7,2 | 8,4 | 8,2 |
La localité est dénommée Conte(s) en niçois et gavot, Conti en italien, nom officiel de la commune jusqu'en 1860.
Le site de la commune de Contes est occupé de manière continue depuis l'époque pré-romaine et son nom n'a que peu évolué. La forme actuelle "Contes" est à peu près fixée depuis le XVe siècle. L'origine du nom "Contes" reste cependant sujette à conjectures.
Quelques lectures controversées relient le nom de Contes à un nom propre romain, gaulois ou ligure, Comiten ou *Contio.
La lecture la plus courante relie le Contes actuel à la tribu des Cuntini. Elle-même viendrait d'une base pré-indo-européenne *Kun(t-) signifiant hauteur située à la rencontre, au coin de deux cours d'eau. Le vieux village (le castrum) est en effet placé sur une hauteur au confluent du ruisseau du Riou et du Paillon de Contes. Cette lecture se base sur une stèle dédicatoire du Ier siècle à un dieu (ou héros) local ligure, retrouvée dans l'église Saint-Pierre de l'Escarène[19].
Contre cette lecture, certains relient Contes à la fonction historique du village comme poste de péage. Contes viendrait de Computis, "(là où l'on fait) les comptes". Ils voient dans cette hypothèse une cohérence historique, une meilleure explication du pluriel Contes et une réponse aux défauts de l'hypothèse Cuntini. En effet, le village de Contes ne s'est établi définitivement sur une hauteur que depuis la crue catastrophique de 1530, qui a emporté l'agglomération historique située en fond de vallée. La hauteur sur laquelle le village a été déporté porte d'ailleurs un nom préexistant, lou Couorn, la Corne, et jouait le rôle de bastion défensif. Par ailleurs, les chartes médiévales font figurer dans les mêmes listes deux fois le nom de Contes, sous des formes variées Comitis, Comptes, Contenes... ce qui indique l'existence de deux villages aux noms presque identiques, l'un étant la commune de Contes actuelle, l'autre étant peut-être le lieu-dit de Comte d'Ongran, abandonné depuis le XIIe siècle, sur la commune de Peille, dans la vallée du Paillon de l'Escarène[20].
Ce lien des Contois avec les métiers du commerce (malgré la pauvreté générale de la population), et avec les valeurs morales associées (vivacité d'esprit, mais aussi ruse, malice) est également attesté par la tradition des "surnoms" ironiques de villages, pratique courante et vivace jusqu'au début du XXe siècle. Le surnom des Contois est ainsi tremp'oli, mouilleur d'huile, c'est-à-dire vendeurs d'huile frelatée. Les habitants de Sclos de Contes, hameau lié à la commune, sont les superbi, les orgueilleux[21]. Les proverbes disent aussi : Cau quatre Ginouès per enganà un Countès. Il faut quatre Génois (réputés marchands très rusés) pour tromper un Contois, ou encore An pilhat lou Diau au visc. Ils ont pris le Diable à la glue, légende partagée avec les habitants de Coaraze, originaires eux-aussi de la vallée du Paillon de Contes[22].
D'autres étymologies d'origine populaire existent également, qui bien que fausses, ont marqué l'histoire de la commune. Notamment, une tradition vivante aux XIXe et XXe siècles reliait le nom de Contes au titre de noblesse de comte, et au fait qu'une famille aristocratique habitait le vieux village de longue date. C'est en raison de cette homophonie que le village a été renommé Pointe-Libre par les troupes d'occupation françaises lors de la Révolution. Cette origine est erronée. Au contraire, la commune s’enorgueillissait au contraire d'être "comtesse d'elle-même" depuis 1700, la dignité comtale étant exercée directement par le conseil municipal[20].
À cause de l'homophonie avec le mot comte, la commune prit le nom de Pointe-Libre durant la période révolutionnaire.
Concernant les hameaux de Contes :
- La Pointe (la Puncha) fait référence à la pointe de terre située entre le Paillon de Contes et le riou de la Garde, où les premiers bâtiments ont été construits ;
- La Vernéa (Vernea) signifie la vernaie, l'aulnaie ;
- Sclos (Sclos) est une déformation de leis cluots, les clos, champs cultivés fermés par des murets[21].