Coupe du monde de football 1982
12e édition de la Coupe du monde de football (Espagne) / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La Coupe du monde de football de 1982 est la douzième édition de la Coupe du monde de football. Elle se tient en Espagne du 13 juin au et elle voit le sacre de l'Italie face à la RFA. Le mundial de 1982 est le premier à réunir 24 nations et le dernier à comporter deux phases de poules. Pour la première fois également dans l'histoire de la Coupe du monde, les cinq continents (soit les six confédérations) sont représentés en phase finale. Le contexte politique est celui de l'Espagne post-franquiste, un an après la tentative de putsch aux Cortes.
Sport | Football |
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Organisateur(s) | FIFA |
Édition | 12e |
Lieu(x) | Espagne |
Date |
au |
Participants | 24 (107 partants) |
Épreuves | 52 rencontres |
Affluence |
2 109 723 (moyenne 40 571) |
Site web officiel | FIFA |
Tenant du titre | Argentine (1) |
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Vainqueur | Italie (3) |
Finaliste | Allemagne de l'Ouest |
Troisième | Pologne |
Buts | 146 (moyenne de 2,8 par match) |
Meilleur joueur | Paolo Rossi |
Meilleur(s) buteur(s) | Paolo Rossi (6 buts) |
De plus, c'est aussi la première fois où deux équipes sont départagées aux tirs au but (la RFA et la France en demi-finale). Cette rencontre France-RFA, disputée à Séville le , est restée dans les annales de la Coupe du monde. C'est un match à rebondissements qui durant la prolongation voit la France prendre l'avantage 3-1 par Marius Tresor et Alain Giresse, puis l'Allemagne recoller au score grâce à Karl-Heinz Rummenigge et Klaus Fischer. Finalement les Allemands se qualifient pour la finale en remportant la séance de tirs au but.
La Hongrie établit quant à elle le record de buts marqués dans un match de phase finale de Coupe du monde : 10 contre le Salvador au premier tour.
L'Italie compte dans ses rangs le buteur Paolo Rossi qui revient tout juste d'une suspension de deux ans après avoir été impliqué dans le scandale du Totonero. La Squadra Azzurra passe le premier tour sans gagner un match, puis Rossi élimine presque à lui tout seul le Brésil de Sócrates, Zico et Falcão en réalisant un triplé (3-2), avant de marquer les deux buts de la demi-finale face à la Pologne (2-0) puis d'ouvrir le score en finale face à l'Allemagne. L'Italie remporte son troisième titre mondial en s'imposant 3-1 avec des réalisations supplémentaires de Marco Tardelli et d'Alessandro Altobelli, contre un but de Paul Breitner en fin de match. Paolo Rossi est le meilleur buteur (6 réalisations) et est également désigné meilleur joueur du tournoi.
Le à Londres, le congrès de la FIFA désigne les pays hôtes des trois éditions de la Coupe du monde à partir de 1974, dont l'Espagne pour l'édition de 1982[1].
- Alicante : José Rico Pérez (35 886 places)
- Barcelone : Camp Nou (97 679) et Sarrià (40 400)
- Bilbao : San Mamés (46 223)
- Elche : stade Martínez-Valero (53 290)
- Gijón : El Molinón (45 153)
- La Corogne : stade de Riazor (34 190)
- Madrid : stade Santiago Bernabéu (90 800) et stade Vicente-Calderón (65 695)
- Malaga : La Rosaleda (34 411)
- Oviedo : stade Carlos Tartiere (28 421)
- Saragosse : La Romareda (41 806)
- Séville : Benito Villamarín (50 253) et Sánchez Pizjuán (68 110)
- Valence : stade Luis Casanova (47 542)
- Valladolid : stade José-Zorrilla (29 990)
- Vigo : Balaídos (36 790)
La cérémonie d'ouverture se tient au stade du Camp Nou à Barcelone le dimanche . Le stade n'est pas plein. C'est le premier grand évènement médiatique à être diffusé sur les cinq continents (un an après le mariage du Prince Charles et de Lady Diana Spencer), dans 140 pays et devant un milliard de téléspectateurs. Dans le même temps, Anglais et Argentins s'affrontent dans une guerre pour le contrôle des îles Malouines (Falkland Islands pour les Anglais), comme une banderole déployée par des supporters argentins le rappelle (« Las Malvinas son argentinas »), tandis que Helenio Herrera venait de déclarer : « le football c'est la guerre ». C'est l'instant précis où surgissent opportunément deux colombes de la Paix (d'après Picasso) : une formée par 2 300 enfants tout de blanc vêtus et l'autre réelle qu'un jeune Espagnol laisse s'échapper d'un ballon.
Le match d'ouverture se déroule et offre une surprise avec la victoire 1-0 de la Belgique sur le champion sortant, l'Argentine, emmenée par un très attendu Diego Maradona qui fait ses grands débuts en Coupe du monde devant le public de son nouveau club, le « Barça », qui vient de l'acheter pour 50 millions de francs (7,5 millions d'euros : transfert record).
Un fait notable de l'épreuve, connaissant le résultat final, est le mauvais départ dans la compétition des futurs demi-finalistes. Après deux premiers matchs terminés sur le score de 0-0, la Pologne connaît, grâce aux attaquants Grzegorz Lato et Zbigniew Boniek, un réveil lors de la dernière journée de poule du premier tour (5-1 face au Pérou). Par contre, l'Italie se qualifie de justesse pour le second tour sans remporter le moindre match (trois nuls en autant de rencontres) grâce à un but marqué de plus que le Cameroun, tandis que la France perd d'entrée nettement contre l'Angleterre (1-3) et frôle l'élimination contre la Tchécoslovaquie. De son côté l'Allemagne est surprise d'entrée le par l'Algérie de Lakhdar Belloumi (1-2), avant de se ressaisir. Cependant le décalage des matchs de la dernière journée de ce groupe 2 très disputé qui se résume à un match à 3 (deux qualifiés, un éliminé) sera à l'origine d'un malaise. En effet, l'Algérie gagne son ultime match contre le Chili et reste en course pour la qualification mais doit attendre le résultat du dernier match, RFA-Autriche, disputé le lendemain pour être fixé sur son sort. La rencontre RFA-Autriche débute normalement, mais après l'ouverture du score des Allemands, le match baisse d'intensité, au point que les deux équipes ne "jouent plus", semblant se satisfaire l'une (gagnante) et l'autre (perdante) de ce score de 1 à 0 qui les qualifie toutes les deux. L'Algérie est éliminée et la rencontre Autriche-RFA endosse très vite le surnom de « match de la honte ». À la suite de cet incident, la FIFA prend conscience du problème posé par les matchs décalés et prend la décision à l'avenir d'organiser les deux derniers matchs de groupe simultanément. Ce principe sera plus tard étendu aux matchs de dernière journée de groupe en phases de qualification.
Le deuxième tour voit d'une part le parcours brillant d'une équipe de France libérée menée par Michel Platini, et d'autre part le réveil italien, surtout celui de Paolo Rossi. Cet attaquant venait de finir de purger une suspension (écourtée pour l'occasion de la Coupe du monde) due à son implication dans une histoire de pots-de-vin liés au loto sportif (affaire dite du « totonero »)[2]. Invisible lors du premier tour, il avait néanmoins gardé la confiance de l'entraîneur. Il marque un coup d'éclat avec un triplé face à un Brésil trop joueur. Le match décisif du groupe A oppose, lui, l'URSS à la Pologne en pleine époque de Solidarność et d'état de siège, toujours dans le Camp Nou, quatre banderoles aux couleurs du syndicat sont disposées sur chacune des tribunes. Mais à l'inverse du match d'ouverture, cette fois, les policiers vont intervenir pour arracher lesdites banderoles au grand mécontentement du public. Les Polonais se contentent d'un jeu destructif, le match nul 0-0 les qualifiant pour les demi-finales grâce à la différence de buts. Boniek et Smolarek font même preuve de plusieurs manœuvres intimidatrices d'anti-jeu. Avant le match, Boniek avait pourtant annoncé : « Ce sera le match des matchs ».
Le match le plus époustouflant de la compétition reste la rencontre entre la France et l'Allemagne de l'Ouest le au stade Sanchez Pizjuan de Séville. On retient entre autres l'agression du gardien de but allemand Harald Schumacher sur Patrick Battiston. Frappé de plein fouet à la tête, le joueur français est emmené d'urgence à l'hôpital, tandis que Schumacher termine le match sans même avoir reçu un carton. En prolongation, les Allemands, menés 3-1, parviennent à revenir au score pour se qualifier finalement aux tirs au but[3]. Dans l'autre demi-finale, l'Italie s'impose 2-0 (2 buts de Rossi) face à la Pologne, privée de Boniek suspendu.
La Pologne obtient la troisième place face à l'équipe de France, puis l'Italie s'impose en finale face à une équipe allemande fatiguée. L'Italie obtient ainsi son troisième sacre, devenant la première équipe européenne à y parvenir. Rossi, marquant pour la sixième fois, s'élève au rang de meilleur buteur de la compétition, et le gardien Dino Zoff devient, à quarante ans, le plus vieux joueur et le plus vieux capitaine d'équipe de l'histoire du football à soulever le trophée mondial.
Parmi les rencontres marquantes, on peut citer l'excellent Brésil-Union soviétique, à Séville (les Brésiliens s'imposent 2-1 après avoir été longtemps menés 0-1), le dramatique URSS-Écosse à Malaga (le match nul 2-2 qualifie l'URSS de Blokhine et Dassaiev contre l'Écosse de Souness, Dalglish et Strachan), Angleterre-France[4] avec l'ouverture du score dès la 27e seconde par le Britannique Bryan « Robbo » Robson. Le match Argentine-Hongrie au stade José Rico Perez d'Alicante a lieu le vendredi , quatre jours après la fin de la guerre des Malouines et la capitulation argentine. Le sélectionneur César Luis Menotti annonce à ses joueurs avant le match : « Maintenant ne pensez plus à la guerre, elle est terminée. Ne songez plus désormais qu'au football, c'est pour cela que nous sommes ici ». Propos entendus, les albicelestes s'imposent 4-1 avec deux buts de Maradona et un d'Ardiles qui venait de perdre son cousin durant le conflit. Lors de France-Koweït, le frère de l'Émir, Fahad Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah, entre sur le terrain pour contester un but marqué par les Français et obtient gain de cause (l'arbitre russe sera radié à vie par la FIFA pour ce comportement à l'issue du match). L'équipe koweitienne était entraînée par le Brésilien Carlos Alberto Parreira, qui avait succédé au libano-brésilien Mário Zagallo. Enfin on peut noter le surprenant Belgique-Hongrie, avec l'équipe magyare qui présente cinq attaquants comme à l'époque du WM, du jamais vu dans le football moderne depuis 25 ans, car elle doit obligatoirement s'imposer pour se qualifier. Mais finalement le match se solde par un nul 1-1.
Un record a été battu, celui du nombre de buts marqués par une équipe en un match : 10, par la Hongrie contre le Salvador à Elche.
L'Angleterre, impressionnante au premier tour, est éliminée sans avoir perdu un match, mais faute d'avoir réussi à marquer le moindre but au second tour, elle échoue aux portes des demi-finales. À la différence de formations comme la France et l'Italie, en forme ascendante, méconnaissables d'un tour à l'autre, les Anglais ont pris ce Mundial à l'envers, en démarrant en fanfare et en perdant de leur efficacité au fil des rencontres.
Le tournoi surprend aussi par la médiocrité de l'équipe espagnole, supportant manifestement mal la pression devant son public, mais qui atteint malgré tout le second tour.
En termes de qualité de jeu, les deux équipes qui font la meilleure impression au cours de la compétition sont le Brésil, au football samba de Zico, Socrates, Falcão, Cerezo, Júnior ou encore Éder, et la France qui, avec ses arrières Marius Trésor et Maxime Bossis, son milieu de terrain (surnommé le "carré magique" avec Michel Platini, Jean Tigana, Alain Giresse et Bernard Genghini) et son attaquant Dominique Rocheteau enchante le public au point de valoir aux joueurs français le surnom de « Brésiliens de l'Europe ». Le beau parcours de l'équipe de France qui s'arrête en demi-finale, préfigure son succès à l'Euro 84. Le Brésil et la France ont donc joué, mais ont manqué de rigueur défensive, contrairement à la Squadra Azzurra, qui s'en est allée remporter le trophée avec beaucoup de solidarité, de solidité et de pragmatisme. Il s'agit de la première victoire italienne en Coupe du monde depuis 44 ans. Deux joueurs italiens se sont particulièrement mis en évidence : le buteur Paolo Rossi, et le gardien-capitaine de 40 ans Dino Zoff.
Voir l'article : Tour préliminaire de la coupe du monde de football 1982
Carte | Europe (UEFA) 14 places |
Amérique du Sud (CONMEBOL) 4 places |
Afrique (CAF) 2 places |
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la Coupe du monde 1982 |
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Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes (CONCACAF) 2 places |
Asie (AFC) et Océanie (OFC)[N 2] 2 places | ||
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Comme quatre ans auparavant, le tirage au sort est précédé par de longues discussions et controverses portant sur la désignation des têtes de série, qui sont particulièrement convoitées en raison des privilèges dont elles bénéficient. Finalement, à l'exception de l'Espagne pays hôte, les têtes de série sont désignées sur le critère du palmarès (tous les anciens champions du monde qui se sont qualifiés). Le tirage au sort de la phase finale se déroule le au Palais des Congrès de Madrid. Il est supervisé par Sepp Blatter, secrétaire général de la FIFA et un système inédit de machines à loteries est notamment utilisé. Pour la deuxième fois dans l'histoire du tournoi, comme en 1978, les têtes de série sont toutes préalablement affectées à leur groupe respectif, et leur « position » dans le groupe, qui détermine l'ordre des matchs et le calendrier, est également déjà décidée. Étant donné que le sort des six têtes de série est fixé, il n'y a finalement que trois chapeaux présentés au tirage dans lesquels sont réparties les dix-huit autres équipes. Le chapeau A comprend les équipes d'Europe de l'Est plus l'Autriche, le Chapeau B contient les quatre équipes d'Europe occidentale restantes ainsi que les deux équipes sud-américaines restantes[N 3]. Enfin, dans le chapeau C se trouvent les équipes du reste du monde (Amérique centrale, Asie, Afrique et Océanie). Le tirage est émaillé par un incident, lorsque la toute première équipe tirée (Belgique, chapeau B) est placée par erreur dans le groupe I au lieu du III. Le règlement prévoit en effet que les deux premières équipes européennes sortant du tambour B soient affectées dans l'ordre aux groupes III (Argentine) puis VI (Brésil) afin de respecter le critère de répartition géographique. Un deuxième incident survient lorsque la mécanique du tambour A s'enraye au moment d'expulser le mini-ballon de foot contenant le bulletin, la boule se coinçant et s'ouvrant en deux. La FIFA retient la leçon, les tirages suivants n'utiliseront plus de machines mécaniques[5],[6].
Têtes de série | Chapeau A | Chapeau B | Chapeau C |
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Italie : groupe I Allemagne : groupe II Argentine : groupe III Angleterre : groupe IV Espagne : groupe V Brésil : groupe VI |
Chili (gr. I, II, IV ou V) Pérou (gr. I, II, IV ou V) |
Groupe I | Groupe II | Groupe III | Groupe IV | Groupe V | Groupe VI |
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Italie (1) | Allemagne de l'Ouest (5) | Argentine (9) | Angleterre (13) | Espagne (17) | Brésil (21) |
Pologne (2) | Algérie (6) | Belgique (10) | France (14) | Honduras (18) | Union soviétique (22) |
Pérou (3) | Chili (7) | Hongrie (11) | Tchécoslovaquie (15) | Yougoslavie (19) | Écosse (23) |
Cameroun (4) | Autriche (8) | Salvador (12) | Koweït (16) | Irlande du Nord (20) | Nouvelle-Zélande (24) |
Second tour :
Groupe A : 1er I -- 1er III -- 2e VI
Groupe B : 1er II -- 1er IV -- 2e V
Groupe C : 2e I -- 2e III -- 1er VI
Groupe D : 2e II -- 2e IV -- 1er V
Demi-finales :
A - C
B - D