Culture intermédiaire piège à nitrates
culture Intermédiaire captant une partie du reliquat mobile azoté (nitrates) restant de la culture précédente / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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En agriculture, une culture Intermédiaire piège à nitrates (CIPAN) est une culture dérobée ou plus généralement une culture d'intérêt accessoire (si l'on ne considère que l'exercice financier) entre deux cultures de rapport. Le rôle principal d'une CIPAN est de capter une partie du reliquat mobile azoté (nitrates) restant de la culture précédente, principalement à l'entrée de l'hiver, afin d'éviter sa lixivation. Son objectif environnemental majeur est de protéger la qualité de l’eau de la pollution par les nitrates[1].
Ayant alors opéré une réorganisation du reliquat de l’azote minéral mobile du sol en azote organique stocké disponible dans la plante, la CIPAN est destinée à être détruite naturellement par le gel ou artificiellement puis incorporée au sol et ainsi bénéficier à la culture suivante ; si l'on procède à une récolte, il s'agit alors de culture dérobée. Ces couverts temporaires de plantes à croissance rapide sont destinés à limiter le lessivage des nitrates, reliquats de fertilisation non utilisés ou issus de la nécromasse des cultures précédentes. Les CIPAN sont obligatoires dans certaines régions agricoles ou zones à risques de pollution des eaux par les nitrates. Les CIPAN font partie des solutions issues de l'application de la directive nitrates, directive européenne du 12 décembre 1991 mais le principe en est connu depuis longtemps et fait référence aux bases de l'agronomie. La nature de ces cultures varie selon les régions et l'histoire des parcelles concernées[2]. Elles peuvent comporter une espèce ou plusieurs, cependant les cultures pures de légumineuses sont généralement déconseillées car apporteuses net d'azote[3].
Des couverts végétaux spécifiques permettent d'améliorer les qualités agronomiques du sol (propriétés physique, chimique et biologique) en favorisant l'accumulation de matière organique et en fixant de l'azote atmosphérique pour la culture suivante ; dans ce cas ces couverts sont également qualifiés d'engrais verts. Cela permet de lutter contre les adventices[4] en assurant une protection sur un champ qui serait autrement nu et de limiter ainsi l'érosion, la battance du sol et le lessivage des nitrates. Les couverts peuvent aussi avoir un rôle dépressif sur certains ravageurs comme les nématodes ou le piétin-échaudage. Dans cette optique on parle aussi de couvert améliorant et leur usage s'inscrit alors dans une démarche d'agriculture de conservation ou régénératrice.
Les couverts s'intercalent entre deux cultures à condition que cette interculture soit suffisamment longue, généralement au moins deux mois, pour permettre un développement suffisant (avec un objectif de 3 tonnes de matière sèche par hectare). Les plantes semées à cet effet doivent avoir un développement rapide dans des conditions climatiques qui peuvent être défavorables (notamment l'été). Elles doivent également être de culture facile et économique : semences peu coûteuses, faible sensibilité aux maladies et parasites, faibles exigences en éléments nutritifs et en eau...
Sur une courte période, ces cultures doivent produire une forte quantité de matière organique susceptible d'enrichir naturellement la terre et, suivant les modalités de culture et la rotation, peuvent participer à l'économie de fertilisation azotée et à une meilleure maîtrise du cycle de l'azote. C'est donc d'abord l'intention environnementale qui distingue une CIPAN d'un engrais vert.