Déchiffrement des rongo-rongo
essais de décryptage de l'écriture des indigènes de Rapanui / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Il y a eu de nombreuses tentatives pour déchiffrer l’écriture rongorongo provenant de l’île de Pâques depuis sa découverte à la fin du XIXe siècle. Comme pour d’autres écritures non déchiffrées, nombre d’approches se sont avérées fantaisistes. En dehors d’une partie d’une des tablettes, qui présente un calendrier lunaire, aucun des textes ne peut être compris, et même ce calendrier ne peut pas vraiment être lu. Le déchiffrement présente trois obstacles majeurs : le faible nombre de rongo-rongo existants, comprenant seulement 15 000 glyphes lisibles ; le manque de contexte qui pourrait éventuellement permettre de mieux interpréter les textes, comme des illustrations ou des liens entre eux ou avec d’autres textes lisibles ; et le fait que la langue rapanui moderne a été grandement influencée par le tahitien, et ne correspond probablement pas à l’idiome utilisé sur les tablettes — surtout si celles-ci présentent un registre de langue précis, par exemple des incantations — alors que les seuls exemples restants de l’ancien langage sont assez restreints en termes de thèmes abordés et de genre, et pourraient ne pas correspondre aux messages des tablettes non plus[1],[2].
Depuis une proposition de Butinov et Knorozov dans les années 1950, la plupart des philologistes, linguistes et spécialistes d’histoire culturelle ont adopté l’idée que les rongo-rongo n’étaient pas un exemple d’écriture réelle, mais plutôt de proto-écriture. Les textes sont ainsi basés sur des idéogrammes et des rébus, permettant le recours à des moyens mnémotechniques, à l’instar de l’écriture dongba du peuple Nakhi [note 1], ce qui selon toute probabilité le rendrait impossible à déchiffrer[4],[5]. Ce scepticisme est justifié non seulement par l’échec des nombreuses tentatives de déchiffrement, mais aussi par l’extrême rareté des systèmes d’écriture complètement indépendants dans le monde. De ceux qui ont essayé de déchiffrer les rongo-rongo en tant que véritable système d’écriture, la majorité a supposé qu’il s’agissait d’un système logographique, et les autres qu’il était question d’un système syllabique ou mixte. Il apparaît après étude statistique que les rongo-rongo ne seraient ni purement des logogrammes, ni un vrai syllabaire[5]. Le sujet des textes est inconnu ; divers chercheurs ont émis des hypothèses variées. Il s’agirait de textes couvrant des sujets tels que la généalogie, la navigation, l’astronomie, ou l’agriculture. La tradition orale suggère que seule une élite restreinte était lettrée, et que cela contribuerait à conférer un statut d’objets sacrés aux tablettes[6].