Dichlorodiphényltrichloroéthane
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Le DDT (ou dichlorodiphényltrichloroéthane Écouter ou bis p-chlorophényl-2,2 trichloro-1,1,1 éthane ou encore le 1,1,1-trichloro-2,2-bis(p-chlorophényl)éthane pour la nomenclature chimique) est un produit chimique (organochloré) synthétisé en 1874 mais dont les propriétés insecticides et acaricides n'ont été découvertes qu'à la fin des années 1930. À partir de la Seconde Guerre mondiale, il est rapidement devenu l'insecticide moderne le plus utilisé, avec beaucoup de succès aussi bien militairement que civilement, dans les champs, dans les maisons et pour la lutte contre divers arthropodes vecteurs de maladie (ex. : paludisme, typhus exanthématique, peste bubonique[4]), et également comme insecticide agricole. Dès les années 1970, il est toutefois interdit dans la plupart des pays en raison de son impact environnemental et sanitaire élevé, mais, en raison de sa persistance élevée, on en retrouve encore des traces dans le sol aujourd'hui.
DDT
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DDT | |||
Identification | |||
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Nom UICPA | 4,4'-(2,2,2-trichloroéthane- 1,1-diyl)bis(chlorobenzène) |
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Synonymes |
clofénotane, DDT |
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No CAS | 50-29-3 | ||
No ECHA | 100.000.023 | ||
No CE | 200-024-3 | ||
No RTECS | KJ3325000 | ||
Code ATC | P03AB01 | ||
PubChem | 3036 | ||
SMILES | |||
InChI | InChI : vue 3D InChI=1S/C14H9Cl5/c15-11-5-1-9(2-6-11)13(14(17,18)19)10-3-7-12(16)8-4-10/h1-8,13H InChIKey : YVGGHNCTFXOJCH-UHFFFAOYSA-N |
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Apparence | cristaux incolores ou poudre blanche ; le produit technique est un solide cireux[1] | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule | C14H9Cl5 [Isomères] |
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Masse molaire[2] | 354,486 ± 0,022 g/mol C 47,43 %, H 2,56 %, Cl 50,01 %, |
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Propriétés physiques | |||
T° fusion | 109 °C[1] | ||
T° ébullition | 260 °C[1] | ||
Solubilité | dans l'eau : faible[1] | ||
Masse volumique | 1,6 g cm−3[1] | ||
Précautions | |||
SGH[3] | |||
H301, H351, H372 et H410 H301 : Toxique en cas d'ingestion H351 : Susceptible de provoquer le cancer (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H372 : Risque avéré d'effets graves pour les organes (indiquer tous les organes affectés, s'ils sont connus) à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme |
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Transport | |||
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Écotoxicologie | |||
LogP | 6,36[1] | ||
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |||
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C'est un solide incolore très hydrophobe, avec une légère odeur. Insoluble dans l'eau, il se dissout facilement dans la plupart des solvants organiques, des matières grasses et des huiles. Le DDT est probablement épimutagène[5].
En 1948, le chimiste suisse Paul Hermann Müller, qui pourtant n'est pas l'inventeur du DDT[6], reçut le prix Nobel de physiologie ou médecine « pour sa découverte de la grande efficacité du DDT en tant que poison contre divers arthropodes[7] ».
En 1962, la biologiste américaine Rachel Carson publia le livre Printemps silencieux (Silent Spring) accusant le DDT d'être cancérigène et reprotoxique (empêchant la bonne reproduction des oiseaux en amincissant la coquille de leurs œufs[8]), et d'avoir considérablement réduit la biodiversité agricole des pays industrialisés. Ce livre créa un véritable tollé et fut à l'origine de divers mouvements écologiques[réf. nécessaire]. Il a encouragé des évaluations écotoxicologiques qui ont conduit — à partir des années 1970 — à peu à peu interdire le DDT dans certains pays. Ailleurs, son utilisation s'est poursuivie pour combattre des vecteurs de maladie, mais elle reste controversée (en tant que polluant organique persistant [POP], et pour ses effets écosystémiques).
Cinquante ans après l'appel de Rachel Carson, une étude d'histoire environnementale a analysé au Canada une couche de guano de martinets accumulé dans un « dortoir » utilisé par ces oiseaux de 1940 à nos jours. Elle a confirmé que le DDT a effectivement eu un impact considérable sur les oiseaux insectivores, mais par un mécanisme s'ajoutant à celui identifié par Carson : en décimant un grand nombre des insectes dont ils se nourrissent (coléoptères notamment, leurs proies les plus nourrissantes)[9],[10].