Edgar Bourloton
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Edgar Bourloton, né le à Fontenay-le-Comte et mort le à Arcachon, est un éditeur et historien français.
Biographie
Edgar Bourloton est le fils de Julie Zoé Rivet (1820-1871) et Louis Bourloton (1810-1888), professeur de rhétorique au collège de Fontenay-le-Comte et auteur d'ouvrages scolaires. Dès sa petite enfance, il lie des liens très étroits avec sa mère. Il étudie le droit jusqu'à l'obtention de son diplôme d'avocat, dont il ne se servira jamais.
Il se distingue, dans son milieu familial aux attaches catholiques, par ses opinions républicaines.
À la mort de sa mère, Edgar fait construire pour elle un tombeau au cimetière Notre-Dame à Fontenay, la représentant en gisant, le seul de ce cimetière. La sépulture est toujours présente.
À la déclaration de guerre de 1870, Edgar s'engage dans le régiment de zouaves de la Garde Impériale, régiment d'élite de Napoléon III[1]. Fait prisonnier à la bataille de Sedan, il passe sa captivité à Erfurt. Un riche banquier juif le sort de cette situation, peut-être dans le but de servir de précepteur à son fils. La guerre finie, Edgar part avec ce jeune Allemand pour un grand voyage en Italie.
Durant sa captivité en Allemagne, il accumule les observations qui lui serviront plus tard dans son ouvrage L'Allemagne contemporaine. En Allemagne, il rencontre également Edmond Robert, avec qui il publiera, en 1873, La Commune et ses idées à travers l'histoire.
À son retour en France en 1872, il décide d'acheter l'abbaye de Maillezais, site, entre autres, de la cathédrale Saint-Pierre de Maillezais[2]. Celle-ci, en vente depuis la mort, quatre ans plus tôt, de Mme Pouey d'Avant, se dégradait progressivement, les matériaux ayant servi à sa construction, depuis la Révolution française, ayant été progressivement vendus. Avec l'héritage de leur mère, Edgar et Camille Bourloton (1848-1884), membre des Zouaves pontificaux, décident de sauver ces bâtiments qu'ils jugent d'importance historique. Après leur mort, l'abbaye est classée monument historique, le .
Ils achètent conjointement l'abbaye avec cinq hectares de terre autour. Les bâtiments conventuels sont pour Camille, et le reste du palais épiscopal pour Edgar, qui décide de faire bâtir la maison actuelle, tout inspirée de ses souvenirs italiens. C'est surtout son père, Louis Bourloton, qui l'habite jusqu'à sa mort en 1888. Le catalogue de ces ouvrages est à la bibliothèque municipale de Fontenay-le-Comte.
À partir de 1888, il participe à la Revue du Bas-Poitou, une publication trimestrielle dirigée par René Valette. Il est également l'éditeur du Dictionnaire des parlementaires français dirigé par Adolphe Robert et Gaston Cougny (1889-1891), ouvrage toujours prisé des historiens et collectionneurs.
Habitant sporadiquement Maillezais, Edgar en est élu conseiller municipal dans les années 1880. Il se marie avec Marguerite Rossignol, dont le père est notaire à Vouillé, dans la Vienne. De cette union naissent en 1884 Pierre, en 1885 Marguerite et en 1897 Marie. Toute la famille habite Paris au 46, rue de Vaugirard, tout près du Sénat.
Il occupe, en outre, les fonctions de gérant et d'éditeur du Bulletin Hebdomadaire de Statistique Municipale de la ville de Paris, dirigé par Jacques Bertillon et distribué par la librairie Masson.
À la suite de la mort de Mme Rossignol mère en 1911, Edgar se sépare de sa famille et va habiter Bourg-la-Reine, tandis que sa femme et sa fille Marie vont habiter au Breuil-l'Abbesse, demeure appartenant et probablement construite par les grands parents Rossignol. Le grand-père, Alexandre Rossignol (1816-1897), y fut notaire puis juge de paix à Poitiers.
De Bourg-la-Reine, Edgar part à Arcachon, où il meurt en 1914. Il est inhumé le .
La rue Edgar Bourloton, à Maillezais, a été baptisée en son honneur.
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