Elisabeth Förster-Nietzsche
sœur de Friedrich Nietzsche, biographe et éditrice de ses œuvres / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Elisabeth Förster-Nietzsche (de son nom complet Therese Elisabeth Alexandra Nietzsche) née le à Röcken (province de Saxe) et morte le à Weimar, dans le Troisième Reich, est la sœur, cadette de deux ans, du philosophe Friedrich Nietzsche. Elle épouse en 1885 Bernhard Förster, un antisémite très actif.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance | |
Nationalités | |
Activités |
Archiviste, literary executor, femme politique |
Père |
Carl Ludwig Nietzsche (en) |
Fratrie | |
Conjoint |
Bernhard Förster (à partir de ) |
Parti politique | |
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Influencée par |
À partir de 1897, elle prend pleinement la direction de la publication des œuvres de son frère (souffrant de graves troubles psychiques et complètement dépendant), et elle va organiser un véritable culte autour de lui. Elle fonde pour cela les Archives Nietzsche (de) à Naumburg, qui sont ensuite transférées à Weimar. Elle permettra aussi, au prix d'importantes distorsions, le rapprochement des idées de son frère avec l'idéologie nazie.
Si elle fut une sœur aimante, et plus tard soucieuse de préserver la mémoire de son frère, elle se montra aussi très opportuniste. C'est ainsi qu'elle édita l'œuvre de Nietzsche, à partir du milieu des années 1890, pour le faire connaître, mais également pour assurer sa propre réputation. Et pour ce faire, elle n'hésita pas à modifier certains textes de manière très discutable, pour les faire correspondre à ses propres vues. Une attitude qui fut nourrie par son manque de culture philosophique, ce qui l'empêcha de réellement comprendre le travail de son frère, et par une formation insuffisante, qui l'amena à faire fi de la précision scientifique dans son travail d'éditrice[1]. La falsification la plus problématique fut celle de l'un des projets majeurs, mais resté inachevé et à l'état de notes éparses, de Nietzsche, qu'elle réunit selon son idée et publia sous le titre La Volonté de puissance[2].
Mazzino Montinari (it), un des deux éditeurs scientifiques des œuvres de Nietzsche, lui reprochera cette piètre qualité de son travail éditorial des œuvres de son frère, et son engagement antisémite[2]. Cependant, certains commentateurs récents[Qui ?] avancent que la plupart des reproches qui lui sont adressés sont des inventions sans preuve, ou contraires aux documents dont on dispose ; ces reproches à l'encontre d'Elisabeth serviraient à rejeter sur elle les accusations de fascisme et d'antisémitisme formulées contre son frère. Montinari rejette comme saugrenue l'idée que la sœur de Nietzsche ait mis les œuvres de son frère au service de Hitler[3],[2].