Ford Mustang
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La Ford Mustang est un modèle d'automobile construit par Ford depuis 1964. Fait unique pour la marque Ford, les Mustang arborent leur propre logotype de calandre — un mustang au galop — à la place de celui du constructeur. Tous modèles confondus, cette voiture atteint les dix millions d'exemplaires vendus dans le monde en août 2020[1].
Ford Mustang | |
Logotype de calandre des Ford Mustang. Le cheval galope vers la gauche, vers l'ouest sur la carte, clin d’œil à la conquête de l'ouest. | |
Marque | Ford |
---|---|
Années de production | 1964 - |
Production | 10 000 000 exemplaire(s) |
Classe | Pony car / muscle car |
Usine(s) d’assemblage | Dearborn, Michigan San José, Californie Metuchen, New Jersey Amsterdam, Pays-Bas Valencia, Venezuela Mexico, Mexique Flat Rock, Michigan |
Moteur et transmission | |
Énergie | Essence |
Moteur(s) | 4 cylindres en ligne 6 cylindres en ligne 6 cylindres en V 8 cylindres en V |
Position du moteur | Avant |
Transmission | Propulsion |
Boîte de vitesses | Automatique Manuelle |
Masse et performances | |
Vitesse maximale | jusqu'à 280 km/h (de série); jusqu'à 320+ (en course automobile) km/h |
Châssis - Carrosserie | |
Carrosserie(s) | Coupé Cabriolet Fastback |
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Le [2] Ford, second constructeur mondial, présente à la foire mondiale de New York sa Mustang. Ford a en quelque sorte réinventé l'automobile pour les jeunes Américains issus du baby boom et blasés des grosses voitures, lourdes et massives. Lee Iacocca, alors directeur général de Ford, avait depuis longtemps la vision d'une petite voiture sportive qui envahirait les rues comme la Coccinelle de Volkswagen en Europe. Au lieu de faire une énième version d'une voiture déjà existante, Ford met sur roues le concept de pony car. La créant au départ comme un coupé deux places dans la plus pure tradition européenne, Lee Iacocca se rend compte que le succès dépend en grande partie du volume des ventes ; ainsi, pour économiser les coûts de développement, les premières versions sont directement basées sur la Ford Falcon familiale. La Mustang est alors dotée en série d'un moteur de 6 cylindres en ligne de 2,8 L ou, en option, d'un V8 de 4,3 L ou d'un 4,7 L. Elle est disponible en coupé hardtop ou en cabriolet — la carrosserie fastback apparaît en 1965. Il y a du chrome en abondance, ce qui la rend des plus attrayantes pour les jeunes. De nombreuses options sont disponibles pour agrémenter la voiture, le but étant que chacun ait une Mustang unique. Elle est en concurrence avec la Plymouth Barracuda sortie deux semaines plus tôt mais qui ne connaît pas l'immense succès de la Mustang.
Une rumeur attribue le nom de Mustang à John Najjar, un des concepteurs de la Mustang prototype I, qui aurait proposé ce nom d'après l'avion P-51 Mustang qu'il admirait particulièrement. C'est une légende, comme le précise le livre officiel de Ford sur les Mustang : le nom provient de la race de chevaux du même nom, d'où le logo.
Famille Mustang
En novembre 2019, Ford déclare vouloir lancer une « famille Mustang » (« Mustang Family » selon le constructeur) de modèles reprenant les traits stylistiques de la Mustang[3]. Le , la marque présente la Mustang Mach-E, dont le nom fait référence à la Mustang Mach 1 de 1969, premier modèle électrique du constructeur et premier modèle à reprendre le nom Mustang pour un SUV[4]. Son prix sera de 50 000 à 70 000 euros[5].
Ford Mustang I | ||||||||
Ford Mustang I | ||||||||
Marque | Ford | |||||||
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Années de production | 1964-1973 | |||||||
Production | 2 977 651 exemplaire(s) | |||||||
Classe | Pony car | |||||||
Usine(s) d’assemblage | Dearborn San Jose Metuchen Amsterdam, Pays-Bas (1965, 1966, 1967) Valencia |
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Moteur et transmission | ||||||||
Énergie | Essence | |||||||
Moteur(s) | L6 2,8 L Thriftpower L6 3,3 L Thriftpower L6 4,1 L Thriftpower V8 4,3 L Windsor V8 4,7 L Windsor V8 4,9 L Windsor V8 4,9 L Boss 302 V8 5,8 L Windsor V8 5,8 L Cleveland V8 6,4 L FE V8 7,0 L FE V8 7,01 L Cobra Jet V8 7,01 L Super Cobra Jet V8 7,03 L Boss 429 |
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Position du moteur | Avant longitudinal | |||||||
Cylindrée | De 2 785 à 7 030 cm3 | |||||||
Puissance maximale | De 101 à 375 ch (de 78 à 280 kW) | |||||||
Couple maximal | De 212 à 610 N m | |||||||
Transmission | Propulsion | |||||||
Boîte de vitesses | 3 vitesses automatiques 3 vitesses manuelles 4 vitesses manuelles |
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Masse et performances | ||||||||
Masse à vide | De 1 109 à 1 416 kg kg | |||||||
Châssis - Carrosserie | ||||||||
Carrosserie(s) | Coupé, cabriolet, fastback | |||||||
Châssis | Ford Falcon Ford Cougar |
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Dimensions | ||||||||
Longueur | 4 610 mm | |||||||
Largeur | 1 730 mm | |||||||
Hauteur | 1 300 mm | |||||||
Empattement | 2 700 mm | |||||||
Chronologie des modèles | ||||||||
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À l'image de l'industrie automobile américaine, le « petit » coupé de chez Ford sortit en de nombreuses versions. Les trois principales sont ses formats de carrosseries :
- Coupé : version standard du Pony car
- Cabriolet : version à toit en toile du Coupé
- Fastback : aussi appelé Sportsroof dès 1969, il s'agit en fait d'un toit prolongé, presque jusqu'au bout du coffre. Cela donne à la Mustang un côté encore plus dynamique.
Ensuite vinrent toutes les séries spéciales, équipées de moteurs plus ou moins puissants et d'ajouts esthétiques telles que les « Boss », les « Shelby » ou encore les « California Special ».
En France, la Mustang devint la voiture américaine la plus connue du grand public.
Le directeur des relations extérieures et des compétitions (depuis 1963) de Ford France, Henry Chemin, fit beaucoup pour la notoriété du modèle, l'engageant au Rallye Monte Carlo (pilotée par Johnny Hallyday) et la faisant apparaître dans de nombreux films, Un homme et une femme de Claude Lelouch bien sûr, mais aussi Le Gendarme de Saint-Tropez de Jean Girault.
Lors de ce film, c'est un exemplaire de pré-série qui servit au tournage, le premier modèle arrivé en France via le port d'Anvers. Son numéro de série est 100145, ce qui signifie que c'est la 145e voiture sortie d'usine le premier jour du démarrage de la production en chaîne, le à Dearborn (Michigan). Ce fut la première apparition de la Mustang dans le cinéma mondial, juste avant Goldfinger. Les films français où elle apparaît sont nombreux et beaucoup de Français, même parmi les non-connaisseurs, connaissent la Mustang.
1964-1965
La Ford Mustang commença sa carrière le 17 avril 1964 mais cela ne l'empêcha pas de faire une entrée fracassante : 22 000 unités furent écoulées le premier jour de sa sortie. Elle écrasa littéralement les scores de la Plymouth Barracuda que la firme du groupe Chrysler se targuait d'avoir sorti deux semaines plus tôt. Un vrai mythe était né, avec une allure branchée, un prix de seulement 2 368 dollars (soit 19 760 dollars américains de 2020 en prenant en compte l'inflation) dans sa version basique équipée d'un six cylindres en ligne de 2,8 L accouplé à une boîte manuelle trois rapports. Seuls un moteur six cylindres et deux V8 étaient disponibles. La carrosserie Fastback sort plus tard, à la mi-1964.
Ford innova en ce sens que le modèle 65 démarra officiellement le 17 avril 1964, c'était une première et toutes ces Mustang furent estampillées « modèle 65 », ce sont les collectionneurs qui plus tard nommeront ce premier modèle « 64 1/2 » pour refléter les caractéristiques différentes des voitures produites d'avril au 31 juillet 1964. C'est donc cinq mois après sa sortie que l'année modèle 1965 commença réellement, et la liste des moteurs changea complètement. La différence principale entre les deux est que la dynamo des 1964 1/2 fut remplacée par un alternateur (comme sur toutes les Ford). C'est aussi l'année de sortie de la fameuse Mustang GT, dénommée « GT Equipement Package » chez le vendeur. Elle était commandée la plupart du temps avec le V8 4,7 L de 225 ch. On y trouvait des feux antibrouillards sur la face avant, des décalcomanies sur les bas de caisse, des freins à disque à l'avant et un tableau de bord à cinq compteurs ronds délaissant le tableau linéaire emprunté à la Falcon.
- L6 2,8 L de 101 ch (1964 1/2 seulement)
- L6 3,3 L de 120 ch (89 kW; 122 PS) "T-code"
- V8 4,3 L de 164 ch (1964 1/2 seulement)
- V8 4,7 L, carburateur double-corps, de 200 ch (150 kW) "C-code"
- V8 4,7 L, carburateur 4 corps, de 210 ch « D-code » (1964 1/2 seulement)
- V8 4,7 L, carburateur 4 corps, de 225 ch « A-code »
- V8 4,7 L Hi-Po, carburateur Autolite 4100 à 4 corps, de 271 ch « K-Code » (mars 1964 à juin 1967)
- V8 4,7 L, carburateur Holley 715 CFM à 4 corps, de 306 ch (Shelby GT-350)
- V8 4,7 L de 350 ch (GT-350R)
- V8 4,7 L de 380 ch (GT-350R Paxton)
- Production
- Coupé : 501 965 exemplaires
- Cabriolet : 101 945 exemplaires
- Fastback : 77 079 exemplaires
1966
On observe peu de changements pour ce modèle 1966 ; l'agencement des cadrans du tableau de bord fut modifié pour la séparer encore plus de son côté Ford Falcon. En 1965, la calandre se composait de l'emblème entouré d'un corral avec une barre sur chaque côté, ces barres furent retirées en 1966. La Shelby GT-350 était toujours disponible mais l'ajout d'une boîte automatique l'éloigna quelque peu de son image de voiture de course. De plus, elle était à présent disponible en quatre couleurs dont la mythique noir et or préparée spécialement pour la société de location Hertz.
Anecdote amusante, lorsque Ford décida de vendre sa Mustang en Allemagne, ils découvrirent que le nom était déjà déposé par une société allemande. Celle-ci demanda 10 000 dollars à Ford pour pouvoir utiliser leur nom, ce que la firme américaine refusa. Elle décida alors de retirer tous les emblèmes « Mustang » et de les remplacer par « T-5 ».
- L6 3,3 L de 120 ch
- V8 4,7 L, carburateur double-corps, de 200 ch« C-Code »
- V8 4,7 L, carburateur 4 corps, de 225 ch « A-Code »
- V8 4,7 L de 271 ch « K-Code »
- V8 4,7 L de 306 ch (Shelby GT-350)
- V8 4,7 L de 360 ch (Shelby GT-350R)
Production 1966
- Coupé : 499 751 exemplaires
- Cabriolet : 72 119 exemplaires
- Fastback : 35 698 exemplaires
1967-1968
La « petite » Mustang, par rapport aux normes américaines de l'époque, n'a cessé de changer de formes d'année en année ; elle a pris du volume, tant au niveau carrosserie que moteur. À chaque année correspondent quelques versions rares préparées par Shelby, la GT 500 KR de 1968 notamment.
En 1966 est lancée la principale rivale de la Mustang : la Chevrolet Camaro. Chevrolet annonce que le nom vient d'un mot d'argot français, « camaro », signifiant « camarade »[6] mais Ford rétorque ironiquement que c'est le nom d'un type de crevette (« Camarón » veut dire « crevette » en espagnol). Chevrolet dira alors qu'un Camaro était « un petit animal vicieux mangeur de Mustang »[7].
Pour le millésime 1967, Ford prépare sa réponse. Ce millésime marquera une rupture avec les précédents. Bien que l'allure générale demeure la même, on note une augmentation de l'agressivité et de la sportivité (calandre plus grande, regard moins doux, taille augmentée...) et ce notamment afin d'installer le V8 6,4 L de 320 chevaux, un de ces big-blocks, pour concurrencer le 6,5 L de la Chevrolet. Le 390 offre de bonnes accélérations mais peine à prendre du régime, plus lourd de 100 kg par rapport au 4,7 L, mais il est tout de même une réussite, car vendu moins cher que ce dernier.
Pendant ce temps, Shelby s'aligne et va se constituer une petite gamme, toujours alignée sur les bases Ford : GT 350, GT500 (à partir de 1967) doté du V8 7,0 L Police Interceptor de 355 chevaux, puis en 1968 apparaît le 428 Cobra Jet, la GT500 avec ce moteur est appelée GT500 KR pour King of Road (« roi de la route »). Considéré comme un modèle d'anthologie, les millésimes 1967-1968 présentent pourtant une érosion de ventes. La Shelby 1967 vue dans le film 60 secondes chrono est en réalité une Mustang modifiée en Shelby pour les usages du film.
Coupé | Cabriolet | Fastback | Total | |
---|---|---|---|---|
1967 | 356 271 | 44 808 | 71 072 | 472 121 |
1968 | 249 447 | 25 376 | 42 581 | 317 404 |
1969-1970
1969 est une année de transition entre deux modèles de carrosseries de la première génération de Mustang mais aussi entre la Mustang « pony car » et la Mustang « muscle car ».
Si les coupés et cabriolets ne subissent que peu de modifications, avec une fausse prise d'air orientée vers l'arrière et une allure plus agressive, c'est le « fastback », désormais nommé « sportsroof » (« toit sport »), qui est le plus modifié.
Plus basse, ligne tendue avec un toit toujours plus fuyant, des prises d'air réduites prenant place devant les ailes au niveau de la ceinture de caisse suivant les finitions. Ce type de carrosserie préfigure celle de la deuxième grosse évolution esthétique des Mustang, et sera utilisée pour les versions Mach 1.
Les caractéristiques communes aux deux variantes de carrosseries sont :
- la calandre, qui voit disparaître le corral, remplacé par un logo du type de celui présent sur les ailes avant les années précédentes - les feux avant sont pour la première fois au nombre de quatre, dont deux dans la grille, les feux en extrémité d'ailes sont plus reculés que les années précédentes ;
- le panneau arrière, légèrement incurvé, s'incline vers l'avant, avec des feux au relief plus marqué.
1970 marque l'année de la généralisation de la base sports roof de l'année précédente pour les trois types de carrosserie, avec disparition complète des fausses prises d'air latérales.
La modification la plus flagrante se situe au niveau de la calandre, dont les feux prennent maintenant position dans la calandre, de fausses prises d'air les remplaçant aux extrémités d'ailes. Le panneau arrière présente des feux arrière renfoncés et devient plat.
La Mustang Boss 302 est une voiture sportive due au célèbre Semon Knudsen, surnommé “Bunkie”. Afin de proposer ce qu’il y a de meilleur, il confie le design au talentueux Larry Shinoda et la confection de la motorisation à l’équipe Kar Kraft pour son modèle Boss 302 et à l’équipe Ford Engineering pour la Mustang Boss 302. Le nom choisi pour ce nouvel engin est dût à Shinoda, qui souhaitait transmettre par là un message clair aux fans d’automobile. Si la “Boss 429” est un véritable monstre du bitume, la “Boss 302” est plus civilisée afin que le projet soit adapté à un public plus large. Pour le design extérieur, le capot de la Mustang Boss 302 est teint en noir mat sur tous les modèles de coloris différents, avec trois écopes au centre. Les ailes se situent à hauteur égale et un léger repli de la carrosserie s’observe sur toute leur longueur. A leurs extrémités se trouve un renfoncement où viennent se loger les feux d’éclairage. La calandre du panneau avant est de couleur noire et prend la forme d’une multitude de carreaux. De part et d’autre, il y a des feux d’agrément avec l’étalon de la marque à droite. L’ensemble est souligné par un fin pare-chocs chromé ainsi que d’un protecteur de butoir en plastique noir juste en dessous. Les flancs de la Mustang Boss 302 sont quelque peu travaillés avec une traînée sur la majeure partie de sa longueur, des arcs-de-roue qui ressortent ainsi qu’une double bande, unie d’un seul côté avec l’inscription Boss 302. On ajoute à cela les lettres MUSTANG chromées en majuscules sur le panneau arrière, le trou de serrure avec l’insigne de la marque, la double batterie de trois feux de stop, le pare-chocs en chrome et deux feux antibrouillard.
Pour motoriser le bolide, l’ingénieur en chef Hank Lenox eut la brillante idée de faire un mixte entre deux moteurs conçus par Ford. Il utilisa la base du bloc 302 “Tunnel Port” utilisé pour les courses automobiles et certaines pièces du tout nouveau 351 Cleveland, telles que les culasses, les bielles, les pistons ainsi que le vilebrequin en acier forgé. Dans le but d’optimiser l’alimentation en huile, il décida de compartimenter le carter et de lui ajouter une pompe à huile à haut débit. Pour bien finir le travail, il finalisa le tout avec l’ajout d’un carburateur Holley de 780 cfm, surmonté d’un collecteur d’admission en aluminium. La puissance développée est annoncée à 290 ch alors qu’en réalité, elle s’élevait à 350 ch. Cette décision fut prise pour ne pas affoler les assurances, qui étaient quelque peu réticentes envers un surplus de puissance chez les voitures de sport.
Si le moteur pouvait tourner jusqu’à 7000 tr/min, il fut bloqué à 6150 tr/min. La vitesse de pointe de la Boss 302 est mesurée à 157 km/h avec une accélération de 0 à 100 km/h en 6,9 secondes et le quart de mile est avalé en seulement 14,6 secondes. Le réservoir d’essence peut contenir 61 L afin d’assumer les 11,3 L au 100. Pour la couleur de la carrosserie, la clientèle a le choix entre du blanc, du jaune, de l’orange et du bleu. Ce bolide s’écoula à plus de 8641 exemplaires.
La Mustang Boss 429 passe dans la cour des Muscle-Car avec ses performances très sportives. On doit ce bolide à l’esprit ingénieux du fameux Bunkie. Elle ressemble à une “sportroof” de série dans l’ensemble avec bien sûr, une multitude d’ajouts afin de la personnaliser. On peut remarquer directement une grosse entrée d’air sur le capot à laquelle vient s’ajouter une écope centrale, qui se finit à l’intérieur de cette dernière. Sa calandre n’est que légèrement modifiée avec des feux d’agrément de chaque côté et l’étalon de la marque à sa droite. Les flancs sont quant à eux, moins excentrique avec un clignotant à l’avant et à l’arrière, des arcs-de-roue qui ressortent, une prise d’air près de la portière et une traînée ainsi que l’inscription Boss 429.
Sa poupe reste un classique de la Mustang avec sa double batterie de trois feux, le trou de serrure et les lettres en chrome de la gamme sur la malle et le pare-chocs chromé. Deux feux antibrouillard sont ajoutés de part et d’autre, juste au-dessus des deux sorties d’échappement. Son habitacle se limite à l’arrière par une lunette, à l’avant par un pare-brise et sur les côtés par une vitre amovible accompagnée d’une petite lunette. Pour son design intérieur, Bunkie la dote de celui de la “Mach 1”. On retrouve ainsi les plusieurs plaques en simili-bois sur la planche de bord, sur les contre-portes et la console centrale. De même que les sièges confortweave, l’accoudoir entre les sièges passagers et conducteur, les pédales en métal ainsi que le volant à trois branches.
Côté motorisation, Bunkie fait mettre un énorme moteur de 7,0L sur sa Ford Mustang Boss 429, à tel point qu’il fallut faire passer la batterie à l’arrière pour le loger à l’intérieur du compartiment avant. Il est accompagné d’un carburateur Holley à quatre corps de 735 cfm, ce qui engendre une puissance de 375 ch avec un couple maximal de 664 Nm à 3400 tr/min. La vitesse de pointe est mesurée à 206 km/h, l’accélération de 0 à 100 km/h à 6,8 secondes et le ¼ de mile est avalé en 14,0 secondes. Il dispose d’un réservoir de 76 L de carburant pour assumer les 23 L au 100 en conduite sportive. Pour cette première année de production, les couleurs de la carrosserie varient entre le blanc, le marron, le noir et le rouge. On dénombre 859 unités écoulées en 1969.
Pour le millésime de 1970, on note peu de modifications, si ce n’est la couleur de la prise d’air du capot qui est désormais de teint noir satiné et non de la couleur de la carrosserie. En plus de cela, un moteur code A est proposé afin d’amoindrir les émissions de gaz polluant. De nouvelles jantes Magnum 500s remplacent les anciennes avec un enjoliveur Boss 429 au centre. Les clients ont le choix entre cinq coloris différents pour l’extérieur dont le bleu, le vert, l’orange, le rouge et le bleu. Quant à l’intérieur, cela se résume à seulement blanc ou noir. La marque écoule en tout 499 exemplaires. Dans la même année, Bunkie est licencié après avoir effectué un passage éclair au sein du groupe.
La Boss 429 devint une légende dans le monde de l’automobile grâce à sa motorisation hors normes, son confort intérieur, sa tenue de route, ses lignes acérées et son comportement en conduite sportive.
La gamme se compose de six modèles : Coupé Hardtop, Coupé Grandé (finition « luxe »), Coupé SportsRoof, Convertible (cabriolet), Mach 1 et Boss.
Moteurs:
- L6 3,3 L (200 ci) de 120 ch
- V8 5,8 L (351 ci) « Windsor » pour la Mach 1 en 1969
- V8 5,8 L (351 ci) « Cleveland » pour la Mach 1 en 1970, 250 ch ou 300 ch si carburateur à 4 corps
- V8 4,9 L Boss 302 ci 290 Ch
- V8 5,4 L Boss (329 ci)
- V8 7,0 L Boss 429 ci 375 ch
Coupé | Cabriolet | Fastback | Mach 1 | Boss 302 | Boss 429 | Total | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1969 | 150 640 | 14 746 | 61 980 | 72 458 | 1 628 | 859 | 301 452 |
1970 | 96 150 | 7 673 | 45 934 | 40 970 | 499 | 190 727 |
1971-1973
Dernières modifications de cette série, avec une nouvelle calandre, plus agressive. Les feux de route reprennent leur position en extrémité extérieure de calandre, les feux additionnels sont positionnés horizontalement en 1971 et 1972, et les feux arrière prennent une forme trapézoïdale sur un support quasi vertical.
En 1973, les phares additionnels sont en position verticale, le pare-chocs avant se fait plus proéminent.
Le toit du SportsRoof se tend encore plus vers l'horizontale (effet surtout dû à un épaississement de l'arrière de la voiture).
Cinq modèles sont toujours disponibles :
- D'allure sportive mais sage, le Coupé, fourni de base avec un six cylindres, s'adresse à la famille américaine moyenne.
- Le Cabriolet, pour ceux qui aiment rouler cheveux au vent.
- Un air racé, mais fourni de base avec le six cylindres pour la version SportsRoof
- Version luxueuse du Coupé, la Grande se distingue, entre autres, par son toit vinyle.
- Et enfin, surnommée The Driving Machine, la Mach1.
Coupé | Cabriolet | Fastback | Mach 1 | Total | |
---|---|---|---|---|---|
1971 | 83 102 | 6 121 | 23 956 | 36 499 | 149 678 |
1972 | 75 395 | 6 121 | 16 622 | 27 675 | 125 073 |
1973 | 76 704 | 11 853 | 10 820 | 35 440 | 134 267 |
Palmarès sportif de la Mustang I[8]
- Championnat d'Europe des voitures de tourisme 1965 (Jacky Ickx) ;
- Championnat de France des rallyes catégorie Tourisme 1964 et 1966 (Henry Greder, 2e en 1965) ;
- Championnat de France des rallyes catégorie Grand Tourisme 1965 (Guy Ligier, également sur Shelby 5L. GT40 pour les épreuves circuits) ;
- Championnat d'Australie des voitures de tourisme (en) de 1965 à 1969 (les quatre derniers titres pour Ian Geoghegan) ;
- Trans-Am Series 1967 (Jerry Titus) et 1970 (Parnelli Jones, et George Follmer) ;
Victoires Tourisme (H. Greder) :
- 1965 (5) : Rallye des Routes du Nord, Critérium Neige et Glace ; Rallye du Limousin, Rallye de La Baule et Rallye du Mont-Blanc ;
- 1966 (3) : Rallye Lyon-Charbonnières, Rallye de l'Ouest et Rallye du Limousin.
Autres victoires notables :
- SCCA National Hammond 1965
- Quatre-Vingt-Deux Heures du Nürburgring (Marathon de la Route) 1965 (Greder et Johnny Rives)
- Kanonloppet 1965 (catégorie Sport)
- ETCC Zolder et Zandvoort (div.3) 1965
- 6 Heures de Green Valley 1966
- SCCA National Courtland 1967
- 500 miles de Watkins Glen 1967
- 500 miles de Snetterton 1968 (ETCC)
Podiums notables (hors courses Sport) :
- 2e du Rallye Shell 4000 Cross-Canada 1966 (Paul McLennan)[9] ;
- 2e de la catégorie Tourisme au Tour de France automobile 1964 (Peter Harper).
Shelby Mustang :
- 4e des 24 Heures de Daytona 1968 avec Jerry Titus et Ronnie Bucknum, et première de classe TA+2.0 (derrière quatre Prototypes)
- 5e des 12 Heures de Sebring 1968 avec Titus et Bucknum.
Note : en janvier 1967, Johnny Hallyday et Henri Chemin participent encore au Rallye Monte-Carlo avec la voiture, en partant de Reims[10]. Un problème de règlement concernant les pneumatiques entraîne leur disqualification[11]. Les deux hommes sont encore classés en août, lors de la course de côte du Mont-Dore, 39e sur 119 participants, avec un moteur de 6,4 L.
Mustang II | ||||||||
Marque | Ford | |||||||
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Années de production | 1974-1978 | |||||||
Classe | Pony car | |||||||
Moteur et transmission | ||||||||
Moteur(s) | L4 2,3 L V6 2,8 L Cologne V8 4,9 L |
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Châssis - Carrosserie | ||||||||
Carrosserie(s) | Coupé, Hatchback | |||||||
Chronologie des modèles | ||||||||
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Sa période de production est de 1974 à 1978. La Mustang II n'est en rien comparable avec la première génération à l'exception peut-être des 1964-1966. Elles sont basées sur les plates-formes de la Ford Pinto et de la Capri européenne. En raison du choc pétrolier survenu quelques années avant la sortie de la Mustang II, les modèles furent équipés de moteurs Ford Allemagne. En effet, la mode n'étaient définitivement plus aux grosses cylindrées mais plutôt aux moteurs économiques et efficaces. La conception est aussi complètement différente. Lee Iacocca a souhaité pour cette nouvelle version une voiture dotée d'une très bonne tenue de route, mieux conçue et plus européenne. Elle est donc créée selon une philosophie totalement différente, ce n'est plus le coupé bon marché des débuts ou la Muscle car des années précédentes mais un petit coupé semi-luxueux. Au départ, le succès fut mitigé, Ford vendit seulement 18 000 Mustang II durant le premier mois. Cependant, avec le coup de l'embargo pétrolier arabe et l'augmentation du prix de l'essence les ventes grimpèrent en flèche.
La Mustang, lorsqu'elle a été conçue, était une petite voiture (pour le marché américain) à l'allure sportive pouvant emporter quatre passagers, c'est ce qui composait son cahier des charges. Ses motorisations n'en faisaient pas la Muscle car que tout le monde a en tête, si l'on fait abstraction du V8 289 HiPo et des Shelbys apparues aux débuts puis des Boss en milieu de la première génération, modèles somme toute assez confidentiels, la Mustang était plutôt destinée au cruising. Là où la Mustang s'est éloignée du concept des origines, ce n'est pas en cette année 1974 mais à partir de 1969 (le mouvement s'est néanmoins amorcé en 1967) avec l'arrivée massive des big blocks et des châssis massifs, faisant passer la Mustang du rang de Pony car au rang de Muscle car. Au niveau gabarit, on n'est plus dans la catégorie compact mais mid-size, où se situent une bonne partie des Muscle cars de la grande époque.
La Mustang II est en fait un juste retour aux sources : une voiture compacte (elle rejoint le gabarit de 1964), à l'allure sportive, et toujours très abordable. Elle reprend aussi nombre d'éléments stylistiques caractéristiques qui ont commencé à disparaître dès 1969, notamment la moulure latérale en C (1969) et les feux extérieurs à la calandre (1970). Elle n'est pas performante, c'est un fait, mais c'est ce qui fait qu'elle rejoint la première Mustang sur un point important : c'est la voiture sortie au bon moment. Elle est adaptée à son époque.
Les différentes versions disponibles :
- Hardtop : modèle de base au format coupé 2+2 tricorps
- Ghia : carrosserie identique au modèle de base, mais le toit est recouvert sur sa moitié d'un toit vinyle.
- Hatchback : transformation de la carrosserie à la manière des précédents Fastbacks et Sportsroof, le coffre est prolongé dans la ligne du toit.
- Mach I : version performance, mais qui consistait en réalité principalement d'ajouts esthétiques.
- Cobra II :
- King Cobra : cobra sur laquelle est dessiné un graph peint à la main sur son capot.
1974-1978
1974
Bien que la Mustang II ait été conçue pour accueillir le V8 (certains exemplaires de présérie présentés à la presse en étaient équipés), seuls deux moteurs sont disponibles pour cette année ; un 4 cylindres de 2,3 L et un V6 optionnel de 2,8 L. En plein choc pétrolier, Ford US n'a visiblement pas fait le nécessaire pour finaliser l'installation du V8 tout en permettant d'ajouter la climatisation, option indispensable aux États-Unis.
Les acheteurs peuvent opter pour deux versions, le « Hardtop » qui est un coupé 2+2 tricorps ou la « Ghia » avec toit vinyle et autres options « luxe », ainsi que le moteur V6 Mach 1. Ce sera d'ailleurs la seule année où un V8 ne sera pas disponible pour la Mustang sur le marché américain, ce qui vaudra à Ford de nombreuses plaintes des clients.
Au Mexique, par contre, la crise pétrolière et les notions de normes de pollution ne sont pas spécialement au programme d'autant que la Mustang n'est pas destinée au même public qu'aux États-Unis. Ford Mexique, qui assemble les Mustang, décide donc d'offrir au catalogue un V8 entièrement fabriqué sur place, avec une boîte manuelle ou automatique. Ce V8 de 4,9 L à carburateur double-corps développe 205 ch « SAE Brut » (ils n'ont pas encore basculé sur les « SAE Net » de 1972), sans catalyseurs. La climatisation, équipement de confort pas spécialement indispensable compte tenu du relief du pays, n'est pas offerte.
1975
Le modèle de 1975 est légèrement différent de celui de 1974, avec un compartiment moteur, un capot et une grille de calandre modifiés pour permettre l'installation du V8 et de la climatisation. Le tunnel de transmission est légèrement élargi pour laisser plus de place à la boîte automatique C4. Le nouveau moteur est un V8 de 4,9 L à carburateur double-corps de 140 ch livré uniquement avec une boîte automatique. Il se révélera finalement être un excellent V8 pour l'époque. Le bouchon de remplissage du réservoir passe sous la nervure longeant la caisse du fait de l'apparition d'un réservoir additionnel en option. Cette année-là, l'option d'un toit ouvrant, jusqu'alors métallique et coulissant, est étoffée d'une option de toit ouvrant en verre (qui s'entrouvre et est amovible), appelé « Moon roof ».
Les vitres latérales de la finition Ghia sont réduites, mais en fait il s'agit simplement de blocs en mousses déposés sur les vitres du coupé standard et recouverts par le vinyle du toit, les glaces restant les mêmes. Ces vitres réduites sont appelées « Opera Windows ».
1976
Un kit carrosserie pour la version Hatchback est disponible dès cette année-là sous le nom de Cobra II. Celui-ci comprend des doubles lignes allant du capot au coffre, des bandes latérales griffées « Cobra II » sans oublier un béquet en trois parties à l'arrière et une prise d'air factice sur le capot orientée soit avant, soit arrière.
La finition Stallion disponible uniquement cette année-là était purement cosmétique et offerte aussi sur les Ford Maverick et Ford Pinto. Elle incluait les baguettes de tour de vitres noirs, bras d'essuie-glace noirs, grille de calandre noire sans Pony, bas de caisse noirs (du pare-chocs avant au pare-chocs arrière), jantes Styled Steel Wheels, baguettes de bas de caisse chromées et sticker Stallion sur les ailes avant. Les couleurs disponibles se limitaient à Silver Metallic, Bright Red, Bright Yellow, Polar White et Silver Blue Glow (en option).
1977
L'unique changement pour 1977 est que les Cobra II seront produites directement chez Ford.
1978
Finalement pour relancer les ventes en 1978, la Mustang II sera équipée en option du moteur V8 4,9 L plus performant et d'un kit plus massif avec spoiler sous le pare-chocs qui lui vaudra le nom de « King Cobra » avec des décalcomanies dont notamment un énorme Cobra sur le capot. Les suspensions sont aussi améliorées. Ce sera en fait une édition limitée produite à environ 5 000 exemplaires. Des ingénieurs travaillant chez Ford à l'époque de la conception de cette version ont affirmé qu'ils s'étaient largement inspirés de la Pontiac Trans Am au succès grandissant.
Coupé | Ghia | Hatchback | Mach 1 | Total | |
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1974 | 177 671 | 89 477 | 74 799 | 44 046 | 385 993 |
1975 | 85 155 | 52 320 | 30 036 | 21 062 | 181 575 |
1976 | 78 508 | 37 515 | 62 312 | 9 232 | 187 567 |
1977 | 67 783 | 29 510 | 49 161 | 6 719 | 153 173 |
1978 | 81 304 | 34 730 | 68 408 | 7 968 | 192 410 |
Mustang III | ||||||||
Marque | Ford | |||||||
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Années de production | 1979-1994 | |||||||
Classe | Pony car | |||||||
Moteur et transmission | ||||||||
Boîte de vitesses | Manuelle à 4/5 vitesses Automatique à 3/4 vitesses |
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Châssis - Carrosserie | ||||||||
Carrosserie(s) | Coupé à hayon Cabriolet |
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Châssis | Ford Fairmont Ford LTD Ford Thunderbird Mercury Capri Mercury Zephyr Mercury Marquis Mercury Cougar Lincoln Continental Lincoln Mark VII |
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Dimensions | ||||||||
Longueur | 4 560 mm | |||||||
Largeur | 1 750 à 1 730 mm | |||||||
Hauteur | 1 320 mm | |||||||
Empattement | 2 550 mm | |||||||
Chronologie des modèles | ||||||||
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Si la Mustang II reprenait les éléments stylistiques propres à la première génération, la nouvelle venue crée un choc : un peu plus grande mais plus légère, une ligne aérodynamique tout en angles, très européenne, un nouveau châssis et un intérieur très spacieux. Elle ne conserve de la Mustang que les proportions, perdant tous les éléments stylistiques propres au modèle, y compris le logo de calandre qui émigre sur le capot, avant de disparaître de la carrosserie en 1983 (on le retrouvera occasionnellement à l'intérieur).
Généralement, lorsqu'on parle de la génération 1979-1993, on parle des Mustang « Fox ». C'est en fait le nom de code du projet lié au châssis. Ce nom est issu de l'Audi 80, commercialisée aux États-Unis sous le nom d'Audi Fox. Le châssis utilisé pour cette nouvelle génération s'inspire fortement de celui de l'Audi. On y retrouve le train avant à suspension MacPherson modifiée, et le pont rigide guidé par quatre tirants. Toutefois la Mustang « Fox » n'est pas la première voiture de la production Ford à utiliser cette nouvelle plate-forme puisqu'on la trouvera tout d'abord sous les Ford Fairmont et Mercury Zephyr puis sous les Mercury Capri (sœur presque jumelle de la Mustang), Mercury Cougar et Ford Thunderbird.
Elles se divisent en plusieurs finitions :
- Mustang : modèle de base, peu d'options
- Ghia : finition « luxe » du modèle de base (1974-1978)
- Cobra : version sport (1979-1981)
- L : modèle de base, « Notchback » uniquement (1982-1993)
- LX : remplaçante des modèles GL et GLX (1984-1993)
- GL : modèle intermédiaire disponible en « Notchback » et en « Hatchback » (1982-1983)
- GLX : finition « luxe » remplaçante de la Ghia (1982-1983)
- GT : version sport remplaçante de la Cobra (1982-1993)
- SVO : modèle équipé d'un L4 Turbo et d'appendices aérodynamique(1984-1986)
- SVT Cobra et Cobra R : modèle sport haut de gamme (1993)
- SSP : version destinée aux forces de l'ordre, en fait des LX en V8 5 L.
La série Fox se découpe en deux sous-générations : la génération 4 phares, de 1979 à 1986, et la génération Aero, de 1987 à 1993.
1979-1986 : Quatre phares
1979
Contrairement à la génération précédente, Ford n'a fort heureusement pas fait l'impasse sur le V8, toutes les motorisations de l'année précédente ont donc été reprises. On retrouve donc le L4 2,3 L Lima de 88 ch, le V6 2,8 L Cologne de 110 ch et le V8 5 L de 140 ch, mais aussi une petite nouveauté, le L4 2,3 L Lima Turbo de 130 ch. Ce nouveau moteur devait concurrencer le V8 en offrant des performances censément similaires du fait de la différence de poids tout en offrant une meilleure économie à l'usage, mais le résultat n'était pas probant et de nombreux soucis de fiabilité liés à sa conception ont vite grevé son image. Le 2,8 L Cologne a été retiré en cours d'année, remplacé par le L6 3,3 L de 95 ch, en fait le L6 3,3 L que l'on trouvait sous le capot des Mustang en 1965.
Côté carrosserie, le cabriolet n'est toujours pas à l'ordre du jour. Les normes américaines de l'époque ne le permettant toujours pas sans imposer des contraintes stylistiques qui n'étaient pas du goût des constructeurs locaux. On retrouve donc le « Notchback », 2 portes trois volumes, et le « Hatchback », 3 portes. La carrosserie « Hatchback » reprend le principe de la banquette rabattable, offrant ainsi une capacité de chargement assez impressionnante pour une Mustang de 940 litres banquette rabattue.
Les finitions standard sont aussi relativement réduites, se limitant au modèle de base, à la Ghia (disponible aussi bien en « Notchback » qu'en « Hatchback » contrairement à la génération précédente) et à la Cobra. La Ghia, finition luxueuse, se distingue par sa moquette plus épaisse, des vide-poches dans les portes, des bas de caisse et des entourages de vitres chromés (avec une baguette supplémentaire sur le haut des portes) le demi-toit en vinyle. La motorisation standard étant le V6 (puis L6). La Cobra, finition sportive, se distingue par sa peinture bi-ton (bas de caisse noir satiné), ses entourages de vitres noirs (avec la même baguette supplémentaire que la Ghia), un jeu de stickers, une prise de capot (factice comme habituellement) orientée vers l'avant et le train roulant TRX (suspensions calibrées spécifiquement pour ces pneumatiques). La motorisation standard n'est pas le V8 comme on pourrait s'y attendre, mais le tout nouveau 2,3 L Turbo.
En cours d'année, une série spéciale a été proposée. Pour la seconde fois de son histoire, la Mustang a été sélectionnée pour officier en tant que Pace Car aux 500 Miles d'Indianapolis. Trois exemplaires ont été préparés pour l'épreuve. Ils se distinguent des Mustangs de série par une légère préparation moteur confiée à Roush (légère dans le sens qu'elle ne vise pas la puissance maximum mais la fiabilité avant tout, et basée sur des éléments Ford en grande majorité), une boîte légèrement revue, mais surtout une préparation carrosserie (masque avant et prise d'air de capot factice spécifiques, T-top et becquet de hayon, peinture et décoration spécifique) et intérieur (sellerie Recaro). Les versions proposées au public reprennent la quasi-totalité des modifications esthétiques (seul le T-top sera remplacé par le toit ouvrant en verre) mais aucune des modifications mécaniques. 10 478 exemplaires seront commercialisés, la majorité en 2,3 L Turbo à boîte manuelle.
Les portières ont une particularité qui permet d'identifier rapidement une Mustang 1979 : cette année-là uniquement, les poignées d'ouverture intérieures sont situées au bas des portes (en haut des portes les années suivantes) et les loquets de verrouillage à l'horizontale dans les accoudoirs (ils retrouveront leur place habituelle l'année suivante).
1980
Peu de modifications cette année-là. Côté motorisation, le V8 5 L est remplacé par une version allégée de 4,2 L. Ce moteur, peu performant et peu évolutif, grève des performances qui ne sont déjà pas exceptionnelles tout en n'offrant pas l'économie à l'usage espérée. Le reste des motorisations est reconduit.
Côté carrosserie, c'est la Cobra qui évolue le plus, bénéficiant du masque avant, de la prise d'air inversée et du becquet arrière de la série « Pace car » de l'année précédente.
Une version spéciale de la Mustang en 2,3 L Turbo, produite à très peu d'exemplaires (onze, selon les sources) est disponible, la McLaren M81. Cette Mustang devait courir en IMSA.
1981
Aucune évolution si l'on fait exception de l'apparition du toit T-top dans le catalogue d'options et de quelques modifications esthétiques intérieures mineures ainsi que la disparition (silencieuse) du 2,3 L Turbo (toujours disponible toutefois au Canada).
1982
La Cobra et la Ghia disparaissent du catalogue. Ford a en fait changé sa façon de nommer ses finitions pour cette année. On trouve donc comme finition de base les L (en « Notchback » uniquement) et GL (finition intermédiaire disponible dans les deux carrosseries), mais aussi la finition GLX (remplaçant la Ghia) et le retour de la finition GT (remplaçant la Cobra).
Les motorisations ne sont pas en reste. Si Ford a conservé le L4 2,3 L (atmosphérique uniquement) et le L6 3,3 L, le V8 retrouve sa cylindrée de 5 L (en boîte manuelle uniquement, la boîte auto devant se contenter du 4,2 L). Cette nouvelle version du 5 L, nommée « H.O. », délivre 157 ch, la publicité américaine annonce alors « The Boss is back » (« Le patron est de retour »), cette Mustang offre des performances que l'on n'a pas retrouvé dans les modèles produits depuis la Mustang II (1974-1978).
La finition GT reste assez proche de la finition Cobra des années précédentes. En fait, la seule différence porte sur la prise d'air, orientée dorénavant vers l'avant.
Cette année-là, la Mustang est disponible pour les forces de l'ordre, via un package SSP. La California Highway Patrol (CHiP'S) en commandera 406 exemplaires.
1983
Si dans les années précédentes il était possible d'obtenir des cabriolets, il s'agissait de conversions artisanales, mais Ford persistait à ne pas proposer cette carrosserie au catalogue. Cette erreur est corrigée en 1983. Cette année voit aussi le remplacement du L6 3,3 L par un nouveau six cylindres en V cette fois, de 3,8 L (Essex).Dérivé du v8 302 moins 2 cylindres.
Esthétiquement, peu d'évolutions. À l'intérieur, sellerie et panneaux de portes évoluent légèrement, mais c'est surtout la calandre et les feux arrière qui apportent le plus gros du changement. La nouvelle calandre est toujours de type « coupe-frites », mais trapézoïdale plutôt que rectangulaires, et les feux arrière perdent leur disposition verticale, offrant par la même occasion des clignotants séparés.
1984
Petit ménage dans les finitions, la GT est conservée, ainsi que la L, mais les GL et GLX sont remplacées par la LX. Côté motorisations, retour du L4 2,3 L Turbo, modifié à la suite des déboires de la version d'origine et en profitant au passage pour passer à l'injection tout en développant 143 ch. Le V8 quant à lui, passe à carburateur quatre corps, passant pour l'occasion à 175 ch.
Une série spéciale GT350 est proposée cette année en guise de modèle pour le vingtième anniversaire. C'est avant tout un package esthétique : carrosserie blanche, intérieur rouge, bandes décoratives et logo au tableau de bord.
Une nouvelle venue fait son apparition. La SVO, pour « Special Vehicle Operations ». Cette version de la Mustang, aux trains roulants (jantes 16 pouces à cinq boulons) et à l'aérodynamique retravaillés, n'est disponible qu'en L4 2,3 L Turbo, mais avec Intercooler, développant alors 175 ch. Censée concurrencer les sportives européennes, elle n'a pas eu le succès escompté, peut être que la mauvaise image que cette motorisation a eu les années précédentes a joué, ou peut être tout simplement le tarif, assez élevé par rapport au reste de la gamme.
1985
Nouvelle évolution du masque avant, plus aérodynamique mais toujours à quatre phares. À l'intérieur, la modification principale porte sur l'arrière des versions « Hatchback », offrant une banquette rabattable 1/3-2/3 (d'une seule pièce les années précédentes).
Côté motorisations, le 5,0 L H.O. (High Output) continue à monter en puissance, atteignant 210 ch avec de nouvelles culasses, un nouvel arbre à cames et des culbuteurs à rouleau, mais toujours avec l'aide du carburateur (une version CFI, injection mono-point et moins puissante, est installée sur les versions à boîte automatique). Côté finitions, il ne reste plus que les LX et GT. Les modèles L et Turbo GT (appellation canadienne) disparaissent du catalogue (avec le 4 cylindres Turbo excepté pour la SVO).
La SVO évolue elle aussi en cours d'année, avec une face avant encore plus aérodynamique et une augmentation de puissance (205 ch). Une nouvelle venue pointe son nez dans le monde de la Mustang, un nom qui est encore associé aux Mustangs performantes ; la Saleen.
1986
C'est la fin de la première sous-génération, les ventes continuent de baisser, le look 4 phares commençant à dater sérieusement la Mustang. Peu d'évolutions donc, hormis pour le 5,0 L H.O. qui passe à l'injection multipoint (205 ch), quelle que soit la boîte associée. La SVO est reconduite sans la moindre modification. C'est sa dernière année.
Les ventes de la Mustang, au cours de cette génération, vont chuter très rapidement. Si 1979 voit les ventes « exploser » avec plus de 360 000 unités, elles vont rapidement approcher les 120 000 unités en 1983 pour remonter, timidement, vers 220 000 en 1986. Ford, ayant le sentiment que la Mustang a perdu sa place dans son segment de marché, envisage au milieu des années 1980 de la remplacer. Son choix se porte sur une version coupé de la Mazda 323. Fort heureusement, l'idée sera vite abandonnée à la suite des nombreux courriers des fans de la Mustang. Ce coupé traction avant trouvera sa place néanmoins en remplaçant la Ford EXP (une Ford Escort 2 places) et deviendra la Ford Probe.(dérivé de la Mazda 626)
1987-1993 : Aero
C'est la génération que l'on trouve le plus facilement aux États-Unis à un prix très abordable. Très prisée des amateurs de « runs », surtout en LX 5,0 L. Ses versions SSP ont connu un gros succès auprès des forces de l'ordre, et causé de grosses déceptions sur les routes, surprenant nombre de conducteurs par leurs performances.
1987
Nouveau style, bien plus aérodynamique, mais choix beaucoup plus réduit. Les modifications portent avant tout sur la carrosserie, avec une face avant plus fluide inspirée de celle des SVO 1985-1986, des vitres latérales arrière affleurantes apportant plus de luminosité à l'habitacle et sur l'intérieur, avec un nouveau tableau de bord moins massif.
Côté finitions, le choix est réduit aux LX et GT, mais les trois carrosseries, Notchback, Hatchback, et cabriolet, restent quand même au programme. Côté motorisations, si la LX est disponible en standard avec le L4 2,3 L Injection de 88 ch, la GT bénéficie du V8 5 L H.O. de 225 ch doté de nouvelles culasses par rapport à 1986. Les V6 et L4 Turbo sont abandonnés.
La LX se distingue de la GT, en dehors de la motorisation, par une suspension moins ferme et une direction assistée moins directe. La sellerie aussi est différente, moins sportive. Néanmoins, il est tout à fait possible par le biais des options de se créer une LX performante (ce dont ne se priveront pas les forces de l'ordre US via le package SSP) en optant pour le V8, avec sa suspension sport. Cette combinaison est aujourd'hui encore très prisée des amateurs de « runs », le « Notchback » étant plus rigide et plus léger que le « Hatchback ».
1988
Dernière année du T-top, supprimé en milieu d'année.
1989
Aucune évolution...
1990
Les ventes sont stables, relativement basses, mais raisonnables par rapport à la concurrence. La nouvelle Mustang est à l'étude, prévue pour sortir en 1994. L'airbag fait son apparition côté conducteur uniquement, imposant une modification de la colonne de direction et du combiné instrument.
Une première série spéciale sera proposée en 1990, nommée par les amateurs « 7 Up ». Il s'agissait d'une série de 500 cabriolets préparée à l'origine en collaboration avec le fabricant de boissons du même nom mais dont le programme publicitaire a finalement été annulé. Elles se distinguent des Mustangs de série par leur couleur, vert émeraude, un intérieur cuir blanc et des jantes 5 branches blanches de 16 pouces.
1991
Petite évolution pour le L4 2,3 L. Un nouvel arbre à cames et de nouvelles culasses à deux bougies par cylindre (soit 8 bougies pour un 4 cylindres) portent la puissance à 110 ch. Pas de quoi battre des records d'autant que la plage de couple évolue vers le haut, mais une légère amélioration néanmoins.
Les ventes de la Mustang atteignent le plus bas niveau depuis sa sortie, descendant sous la barre des 100 000 unités.
Les versions équipées du moteur de 5,0 L sont équipées de série de nouvelles jantes de 16 pouces. sa performance est unique.
1992
Série spéciale Vibrant Red, intérieur Oxford White.
1993
Série spéciale Canary Yellow, intérieur noir.
Baisse de la puissance associée à un changement des pistons. En fait la baisse n'est pas vraiment réelle, il s'agit plutôt d'une meilleure estimation que pour les années précédentes.
Lorsque la SVO a disparu du catalogue en 1987, la Mustang n'offrait plus de version « performance ». Ceci est corrigé grâce au nouveau département SVT (Special Vehicle Team) qui sort la Cobra et la Cobra R.
La Cobra 1993 se distingue extérieurement par des éléments de carrosserie spécifiques, mais surtout par des trains roulants améliorés et un moteur de 5,0 L H.O. (High Output) équipé de culasses GT40 portant la puissance à 235 ch.
La Cobra R bénéficie de la même motorisation que la Cobra avec en supplément un train roulant encore plus travaillé (amortisseurs Koni), de plus gros freins, un radiateur d'huile moteur.. Étant orientée course, elle ne bénéficie pas des équipements optionnels de confort comme la climatisation ou la radio et n'a pas de banquette arrière.