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auteur de bande dessinée français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
François Bourgeon, né le à Paris, est un scénariste et dessinateur de bande dessinée français. Il est l'auteur d'œuvres renommées comme Les Passagers du vent, Les Compagnons du crépuscule et Le Cycle de Cyann qui lui ont valu plusieurs prix et distinctions.
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Martial Bourgeon, le père de François Bourgeon, journaliste momentanément directeur de l'AFP, destinait son fils à des études de médecine[1]. Atteint de dyslexie, l'enfant est soigné par Claude Chassagny[1]. Il a suivi l'école des métiers d'Art et en est sorti avec un diplôme de maître verrier[2],[3].
Ses premières bandes dessinées sont publiées entre 1971 et 1973 chez Bayard Presse, dans l'hebdomadaire Lisette sur des textes d'Henriette Bichonnier, puis chez Fleurus presse en 1974-75, sur des scénarios de cette dernière dans l'hebdomadaire Djin (Une armée pour Gaélis le et La Légende de Freya le ) ainsi que dans l'hebdomadaire Fripounet sur des scénarios de François Génin (Les Yaourts Bleus)[4].
En 1972, il publie dans l'hebdomadaire Lisette L'Ennemi vient de la mer, dont le scénario a été écrit par Henriette Robitaillie sous le pseudonyme de Cécile Romancère (car Henriette Robitaillie continuait de collaborer avec une maison concurrente : la Bibliothèque de La Semaine de Suzette)[5]. L'histoire s'est étalée en quatorze planches et plusieurs épisodes dans la revue Lisette. Elle n'a pas fait l'objet d'un album séparé ainsi que l'indique la bibliographie d'Henriette Robitaillie-Cécile Romancère[5].Toujours dans cet hebdomadaire pour adolescentes, il publie notamment : "Pour qui sont ces lauriers" d'après une histoire de Cécile Romancère[6], plusieurs épisode de "Loyse"[7], "La princesse au portrait" d'après un scénario de Bertrand Solet[8], "Le patron récalcitrant, d'après un scénario d'Henriette Bichonnier[9], "La légende de Bibi Kanym" d'après un scénario de Bertrand Solet[10] et "La bergère d'Auzon" d'après un scénario de Bertrand Solet[11].
Il met en scène essentiellement des héroïnes : « J’ai commencé à travailler en 1971 pour la revue Lisette [pour les jeunes filles]. […] Donc il y avait beaucoup plus d’héroïnes que de héros. Quand le journal Lisette s’est arrêté, j’ai rapidement retrouvé du boulot pour Pif Gadget d’un côté et Fripounet et Djin de l’autre. Djin était aussi une revue pour fillettes. (...) Robert Génin et moi avons proposé l’histoire à épisodes de Brunelle et Colin. J’ai toujours trouvé cette compagnie féminine confortable. Elle avait l’avantage d’être plus sensuelle pour le dessinateur, plus complémentaire pour le scénariste et permettait aux deux une sensibilité plus riche et plus variée[12]. »
En 1978, il dessine Maître Guillaume et le Journal des bâtisseurs de cathédrales, un album scénarisé par Pierre Dhombre et édité chez Univers Média[4].
Il commence avec le scénariste Robert Génin sa première série, Brunelle et Colin, pré-publiée dans la revue Circus et dont le tome 1 paraît en janvier 1979. Son style commence à apparaître dans le personnage de Brunelle, qui est déjà l'ébauche de l’Isa des Passagers du vent. Il ne réalise que les deux premiers tomes de la série avant de passer le relais au dessinateur Didier Convard[4].
En 1979, il démarre Les Passagers du vent. La thématique choisie par l'auteur ne convainc pas immédiatement l'éditeur : « Lorsque Henri Filippini m’a demandé de proposer une série originale pour la revue Circus, j’ai évoqué le thème de ce qui devait devenir Les Passagers du vent. Glénat faisait la moue : « Rhôooo, encore une histoire de pirates ! C’est pour les mômes, les Barbe Rouge ». Filippini a tenu bon et Glénat a fini par céder[12]. » Prépubliée dans la revue Circus, le premier tome de la série paraît en janvier 1980. Au Festival d'Angoulême 1980, il reçoit le prix du meilleur dessinateur. En 2009, la série atteint le million d'exemplaires vendus par titre en langue française et elle est traduite en 18 langues[1].
Dans le même temps, Bourgeon décide de revenir à l'univers médiéval déjà abordé dans Brunelle et Colin et conçoit une première mouture des Compagnons du crépuscule, sortie en 1984.
En 1993, il entame dans (À suivre) La sOurce et la sOnde, le premier tome de la série Le Cycle de Cyann, un récit futuriste réalisé en collaboration avec Claude Lacroix.
En 1999, son ami Jean-Paul Dethorey décède avant d'avoir fini de dessiner le diptyque Le Passage de Vénus ; Bourgeon collabore alors avec le scénariste Autheman pour achever le second volume, publié en mai 2000[13].
En 2002, le festival bd BOUM de Blois lui décerne, pour l'ensemble de son œuvre, le « Grand Boum-Caisse d'Epargne ».
En 2003, il souhaite « reprendre la saga des Passagers du vent »[14]. Il publie entre 2009 et 2010 deux tomes, La Petite Fille Bois-Caïman, dans laquelle l'héroïne s'appelle « Zabo » (diminutif d'Isabeau)[15].
Sur un scénario de Robert Génin
La couverture du deuxième tome est inspiré d'un tableau de Frank Frazetta[12].
Les Passagers du vent est une saga maritime se déroulant au XVIIIe siècle, qui fit de François Bourgeon, le maître de la bande dessinée d'aventure d'époque dans les années 1980[16]. Cette saga relate en 5 tomes les aventures d'une jeune héroïne, appelée Isa, sur fond de traite négrière, puis en 4 tomes les aventures son arrière petite-fille Zabo.
Les Passagers du vent présente une dimension historique qui a attiré l'œil des historiens. Pour Pap Ndiaye, l'intérêt dans cette aventure épique est de trouver « l'ensemble des points de vue sur le commerce négrier », des partisans de l'esclavagisme jusqu'aux abolitionnistes. Pour Olivier Pétré-Grenouilleau, spécialiste de l'histoire de l'esclavage, l'abolitionnisme d'Isa paraît peut-être un peu trop précoce pour une femme tout juste sortie d'un couvent et parce que « la première société abolitionniste en France date de 1788 »[17].
Les Compagnons du Crépuscule est une saga médiévale se déroulant au XIVe siècle dans un lieu indéterminé mais que l'on peut imaginer comme étant la France de l'Ouest.
En trois tomes, l'auteur dépeint les aventures d'un Chevalier, de Mariotte et de l'Anicet. Le trio sera aux prises avec des lutins (tome 1), de redoutables Dhuards (tome 2) puis la saga se termine sur un tome 3 plus important que les deux premiers où le Chevalier règle ses comptes avec son passé tourmenté.
François Bourgeon offre une fresque extrêmement bien documentée d'un Moyen Âge paillard, violent, superstitieux, prompt aux légendes et aux malédictions sur fond de guerre de Cent Ans.
L'auteur offre une iconographie d'une grande richesse dans les paysages, les bâtiments, les personnages. Il s'emploie aussi à retrouver la langue médiévale par un vocabulaire truculent et imagé. Le scénario imbrique deux ou trois actions dans le même temps et à deux époques différentes.
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