Génocide des Serbes dans l'État indépendant de Croatie
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Le génocide des Serbes dans l'État indépendant de Croatie, ou « génocide serbe » (serbo-croate : Genocid nad Srbima, Геноцид над Србима), est l'ensemble des persécutions, déportations, assassinats et massacres perpétrés entre 1941 et 1945 par les Oustachis, au pouvoir dans l'État indépendant de Croatie, État-satellite créé par le Troisième Reich et ses alliés, qui se fonde dès ses origines sur une politique de « croatisation » forcée. Le but fondamental de la politique oustachie est de créer un État croate ethniquement pur dont doivent être éliminés tous les éléments qui y font barrage : Serbes, Juifs, et ultérieurement les Roms[1],[2],[B 1]. Il est estimé qu’entre 300 000 et 500 000 civils serbes furent assassinés au cours de ces exactions, auxquels s’ajoutent au moins 30 000 Juifs et 25 000 Roms.
Dès la création de cet État et l'arrivée au pouvoir du dictateur (Poglavnik) Ante Pavelić, celui-ci met en œuvre une politique de persécutions et de massacres systématiques contre ces populations. Les estimations globales du nombre de victimes, si elles varient dans une fourchette assez large, font toutes état de centaines de milliers de morts[1],[A 1],[A 2]. Les historiens Dušan T. Bataković, Michael Phayer[C 1], Ernest Weibel[3], Matthew Feldman[4], Samuel Totten[5], Cypriam Blamires[6], Aleksa Djilas[E 1] font mention du génocide dans leurs travaux[1].