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Georges Durand, surnommé Doris ou Dubreuil, né le à La Tronche et mort le à Die[1], est un résistant français de la Seconde Guerre mondiale. Il s'illustre notamment en organisant de nombreux maquis en Isère ; principalement les maquis du Grésivaudan, dont il est l'un des responsables. Il dissimule également, avec son épouse, Ginette, résistante aussi, de nombreux réfractaires au Service du travail obligatoire (S.T.O).
Naissance | |
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Décès |
(à 79 ans) Die (Drôme) |
Pseudonyme |
Doris, Dubreuil |
Nationalité |
France |
Allégeance | |
Activité |
A travaillé pour | |
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Distinctions |
Arrêté le , il est déporté à Buchenwald, mais parvient à s'enfuir et à rejoindre les forces Alliées deux jours avant que son groupe ne soit presque entièrement exécuté.
Georges Durand naît à La Tronche, le , dans une famille originaire de Voreppe[2]. Son cousin germain, André Buissière, rejoindra plus tard la Résistance aussi et mourra lors de la destruction du Maquis du Vercors par les Allemands[2]. Après des études à l'Institut polytechnique de Grenoble, il est employé par les Papeteries de Lancey, à Villard-Bonnot à partir de 1939[2]. Il épouse Ginette Morel-Derocle, une Voreppinne, en 1940[3].
Il rejoint Combat et la Résistance en puis, à la fin de l'année, il commence la formation des maquis du Grésivaudan[2]. Il offre des emplois aux maquisards aux Papeteries de Lancey pour les cacher plus efficacement[4].
À partir de , il est responsable des Mouvements unis de la Résistance (M.U.R) dans la région. Avec le docteur Gaston Valois, qu'il connaît par les milieux du sport, plus particulièrement du rugby, il met en place les mouvements de la région[5]. Aidé par les véhicules des Papeteries, des camions, il peut dissimuler des réfractaires au Service du travail obligatoire (S.T.O) et les cacher dans des camps d'entraînement et des fermes[2] de la région. Il est central dans la création d'un certain nombre de maquis du Grésivaudan, notamment les maquis de Brignoud, Souillière, La Combe-de-Lancey, La Tençon et du Trièves. Il prend la tête du « Secteur II/Chartreuse »[5], autour de la Grande Chartreuse. Il a les pseudonymes « Doris » et « Dubreuil » dans la Résistance.
Dans le cadre de ces exfiltrations de réfractaires, il est en lien avec la résistance lyonnaise, et plus particulièrement Djaafar Khemdoudi, qui lui envoie vraisemblablement des réfractaires qu'il parvient à dissimuler[6]. Il participe aussi à la formation militaire des réfractaires et des maquis, et s'engage dans des actes de sabotage contre les infrastructures de la région[2].
Alors qu'il séjourne à l'Hôtel des Alpes, à Lancey[7], il est dénoncé par une anglaise et arrêté le [2]. Il est incarcéré à Grenoble, Fresnes puis déporté au camp de Buchenwald[2].
Il parvient à s'enfuir d'un Kommando, le , deux jours avant que tous les membres du groupe ne soient exécutés. Il rentre en France le [2].
Après la guerre, Georges Durand devient juge au tribunal militaire de Grenoble lors de l'épuration[6]. Il s'installe ensuite quelque temps à Lyon, rue de Fleurieu, dans le 2e arrondissement[6]. Il est fait Officier de la Légion d'Honneur, reçoit aussi la Croix de guerre avec palme et devient Officier de l'Ordre du Mérite de la république de Pologne[8].
Le , un parc est nommé en l'honneur de Ginette et Georges Durand à Voreppe[3],[9]. L'Isère organise une « course de la Résistance » dans les environs de Voreppe, avec des panneaux pédagogiques, pour expliquer le rôle des différents maquis, et notamment de Georges Durand[10].
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