Grand Prix automobile d'Argentine 1955
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Le Grand Prix d'Argentine 1955 (III° Gran Premio de la Republica Argentina), disputé sur le circuit Oscar Alfredo Galvez le , est la quarante-deuxième épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950 et la première manche du championnat 1955.
Nombre de tours | 96 (3 heures de course) |
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Longueur du circuit | 3,912 km |
Distance de course | 375,552 km |
Météo | temps extrêmement chaud et ensoleillé |
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Affluence | environ 300 000 spectateurs |
Vainqueur |
Juan Manuel Fangio, Mercedes-Benz, 3 h 0 min 38 s 6 (vitesse moyenne : 124,738 km/h) |
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Pole position |
José Froilán González, Ferrari, 1 min 43 s 1 (vitesse moyenne : 136,597 km/h) |
Record du tour en course |
Juan Manuel Fangio, Mercedes-Benz, 1 min 48 s 3 (vitesse moyenne : 130,039 km/h) |
Le championnat du monde
1955 est la seconde année de la formule 1 2,5 litres (moteur 2500 cm3 atmosphérique ou 750 cm3 suralimenté, carburant libre). La saison précédente a été dominée par Juan Manuel Fangio, victorieux à six reprises en huit participations, champion du monde pour la seconde fois. Le pilote argentin est le fer de lance de l'équipe Mercedes-Benz, qui a effectué en 1954 un retour triomphal en grand prix avec une monoplace à la pointe de la technologie, logiquement favorite pour la saison à venir. Une fois ses problèmes de fiabilité résolus, la toute nouvelle Lancia pourrait quant à elle se montrer une concurrente redoutable aux mains d'Alberto Ascari. Plus traditionnelles, les Ferrari et Maserati s'avèrent un peu moins rapides mais peuvent néanmoins être à la pointe du combat sur les circuits sinueux. Pour Amédée Gordini, la situation est beaucoup plus critique, le constructeur français étant à court de moyens financiers et ayant perdu son pilote de pointe, Jean Behra, parti chez Maserati. Parmi les trois constructeurs britanniques impliqués en F1, seule l'équipe Vanwall est prête mais a jugé trop onéreux le déplacement en Argentine. Quant à Connaught et BRM, leurs monoplaces en sont encore au stade du développement.
Le circuit
Pour la troisième année consécutive, le très moderne Autodrome du (construit dans les faubourgs de Buenos Aires) accueille la manche inaugurale du championnat du monde. Ce circuit permet six configurations différentes, le tracé numéro 2, développant 3912 mètres, étant une nouvelle fois retenu pour le Grand Prix. Ne comportant pas de longue ligne droite, il favorise les monoplaces maniables et dotées d'une bonne motricité. En 1954, sous la pluie, Juan Manuel Fangio avait donné à la Maserati 250F sa première victoire.
- Mercedes-Benz W196 "Usine"
L'équipe Mercedes a engagé quatre W196 à carrosserie ouverte (un modèle caréné existe également pour les circuits rapides). Juan Manuel Fangio, Karl Kling, Stirling Moss et Hans Herrmann pilotent des versions à empattement réduit (2210 mm au lieu de 2350 mm), plus adaptées aux circuits sinueux[1]. La W196 dispose d'un moteur à huit cylindres en ligne, alimenté par injection directe, développant environ 280 chevaux à 8300 tr/min en ce début de saison. La boîte de vitesses ZF est à cinq rapports et le freinage est assuré par d'imposants tambours montés "inboard". Le poids à sec est inférieur à 700 kg, auxquels il faut rajouter environ 50 kg de lubrifiant et de liquide de refroidissement, soit un peu moins de 750 kg en ordre de marche mais sans carburant[2].
- Ferrari 625 "Usine"
La Scuderia Ferrari a amené trois anciennes monoplaces de type 625 (dérivées de la 500 F2, jugées plus faciles à conduire par les pilotes sur circuit sinueux[3]). Pesant environ 630 kg, elles sont équipées d'un moteur quatre cylindres développant environ 250 chevaux à 7500 tr/min[4]. Accidenté au cours de l'automne 1954, José Froilán González effectue son retour en course, tout comme Giuseppe Farina, accidenté à Monza en juin dernier. Maurice Trintignant dispose de la troisième voiture, Umberto Maglioli étant également présent comme pilote de réserve.
- Maserati 250F "Usine"
Maserati est le constructeur le plus représenté, l'usine ayant engagé sept 250F, une monoplace ayant fait ses débuts ici-même un an auparavant. La 250F est équipée d'un moteur six cylindres en ligne développant environ 250 chevaux à 7200 tr/min, la voiture pesant 630 kg[5]. Jean Behra est le nouveau premier pilote de l'équipe, il remplace Stirling Moss, passé chez Mercedes. Les autres voitures sont confiées à Harry Schell, Sergio Mantovani, Luigi Musso et à trois pilotes locaux : Roberto Mieres, Carlos Menditeguy et Clemar Bucci. Une huitième Maserati a été engagée à titre privé par le pilote uruguayen Alberto Uria ; il s'agit d'un ancien modèle A6SSG.
- Lancia D50 "Usine"
Nouvelle venue en Grand Prix, la Scuderia Lancia a conçu une monoplace compacte et originale : la D50 est équipée d'un moteur V8 développant environ 260 chevaux[6] à 8200 tr/min. Avec la Gordini, c'est la monoplace la plus légère du plateau (moins de 600 kg[5]), elle se montre nerveuse et rapide. Elle s'est avérée très performante lors de ses débuts au Grand Prix d'Espagne, la fiabilité et la tenue de route restant toutefois à améliorer. La principale particularité de ce modèle est le positionnement de réservoirs latéraux entre les roues, optimisant le centrage des masses mais conférant à la voiture des modifications de comportement en fonction de la charge en carburant. L'usine a engagé trois voitures pour Alberto Ascari, Luigi Villoresi et Eugenio Castellotti, qui débute en F1.
- Gordini T16 « Usine »
À la suite du départ de Behra, Élie Bayol est désormais le premier pilote de la modeste équipe Gordini, qui a engagé trois modèles T16, des monoplaces assez légères (moins de 600 kg) conçues trois ans plus tôt. Le moteur est un six cylindres en ligne, d'une puissance théorique de 230 chevaux, mais les derniers essais au banc indiquent seulement 210 chevaux[7], la mécanique n'étant plus de toute première fraîcheur. Pour les épreuves sud-américaines, Bayol est épaulé par les pilotes argentins Pablo Birger et Jesús Iglesias.
Les séances qualificatives se déroulent les jeudi, vendredi et samedi précédant le grand prix, les équipes ayant pris possession du circuit dès le début de semaine. Les conditions de travail des mécaniciens sont rendues très difficiles à cause de la chaleur anormalement élevée qui règne à Buenos Aires en ce début d'été[9]. Les Mercedes-Benz ont la faveur des pronostics, mais dès les premiers entraînements les imposantes monoplaces allemandes s'avèrent moins à l'aise que les Lancia et Ferrari, plus agiles sur ce circuit particulièrement sinueux. Bien qu'incomplètement rétabli de son accident du Tourist Trophy, c'est l'Argentin José Froilán González qui sur sa Ferrari se montre le plus rapide au terme des trois journées d'essais, devançant d'une demi-seconde la Lancia d'Alberto Ascari et la Mercedes de Juan Manuel Fangio. Pour sa première sortie sur Maserati, le pilote français Jean Behra réalise le quatrième temps, complétant la première ligne de la grille de départ qui sera constituée de quatre monoplaces de marques différentes.
Pos. | no | Pilote | Écurie | Temps | Écart |
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1 | 12 | José Froilán González | Ferrari | 1 min 43 s 1 | |
2 | 32 | Alberto Ascari | Lancia | 1 min 43 s 6 | + 0 s 5 |
3 | 2 | Juan Manuel Fangio | Mercedes-Benz | 1 min 43 s 6 | + 0 s 5 |
4 | 16 | Jean Behra | Maserati | 1 min 43 s 8 | + 0 s 7 |
5 | 10 | Giuseppe Farina | Ferrari | 1 min 43 s 8 | + 0 s 7 |
6 | 4 | Karl Kling | Mercedes-Benz | 1 min 44 s 1 | + 1 s 0 |
7 | 28 | Harry Schell | Maserati | 1 min 44 s 3 | + 1 s 2 |
8 | 6 | Stirling Moss | Mercedes-Benz | 1 min 44 s 4 | + 1 s 3 |
9 | 40 | Pablo Birger | Gordini | 1 min 44 s 8 | + 1 s 7 |
10 | 8 | Hans Herrmann | Mercedes-Benz | 1 min 44 s 8 | + 1 s 7 |
11 | 34 | Luigi Villoresi | Lancia | 1 min 45 s 2 | + 2 s 1 |
12 | 36 | Eugenio Castellotti | Lancia | 1 min 45 s 3 | + 2 s 2 |
13 | 24 | Carlos Menditeguy | Maserati | 1 min 45 s 4 | + 2 s 3 |
14 | 14 | Maurice Trintignant | Ferrari | 1 min 45 s 8 | + 2 s 7 |
15 | 38 | Élie Bayol | Gordini | 1 min 46 s 1 | + 3 s 0 |
16 | 18 | Roberto Mieres | Maserati | 1 min 46 s 3 | + 3 s 2 |
17 | 42 | Jesús Iglesias | Gordini | 1 min 46 s 4 | + 3 s 3 |
18 | 22 | Luigi Musso | Maserati | 1 min 46 s 5 | + 3 s 4 |
19 | 20 | Sergio Mantovani | Maserati | 1 min 47 s 6 | + 4 s 5 |
20 | 26 | Clemar Bucci | Maserati | 1 min 48 s 8 | + 5 s 7 |
21 | 30 | Alberto Uria | Maserati | 1 min 51 s 2 | + 8 s 1 |
1re ligne | Pos. 4 | Pos. 3 | Pos. 2 | Pos. 1 | |||
Behra Maserati 1 min 43 s 8 |
Fangio Mercedes-Benz 1 min 43 s 6 |
Ascari Lancia 1 min 43 s 6 |
González Ferrari 1 min 43 s 1 | ||||
2e ligne | Pos. 7 | Pos. 6 | Pos. 5 | ||||
Schell Maserati 1 min 44 s 3 |
Kling Mercedes-Benz 1 min 44 s 1 |
Farina Ferrari 1 min 43 s 8 |
|||||
3e ligne | Pos. 11 | Pos. 10 | Pos. 9 | Pos. 8 | |||
Villoresi Lancia 1 min 45 s 2 |
Herrmann Mercedes-Benz 1 min 44 s 8 |
Birger Gordini 1 min 44 s 8 |
Moss Mercedes-Benz 1 min 44 s 4 | ||||
4e ligne | Pos. 14 | Pos. 13 | Pos. 12 | ||||
Trintignant Ferrari 1 min 45 s 8 |
Menditeguy Maserati 1 min 45 s 4 |
Castellotti Lancia 1 min 45 s 3 |
|||||
5e ligne | Pos. 18 | Pos. 17 | Pos. 16 | Pos. 15 | |||
Musso Maserati 1 min 46 s 5 |
Iglesias Gordini 1 min 46 s 4 |
Mieres Maserati 1 min 46 s 3 |
Bayol Gordini 1 min 46 s 1 | ||||
6e ligne | Pos. 21 | Pos. 20 | Pos. 19 | ||||
Uria Maserati 1 min 51 s 2 |
Bucci Maserati 1 min 48 s 8 |
Mantovani Maserati 1 min 47 s 6 |