Grand Prix automobile de Monaco 1964
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Le Grand Prix de Monaco 1964 (XXIIe Grand Prix de Monaco), disputé sur le circuit de Monaco le , est la cent-vingt-deuxième épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950 et la première manche du championnat 1964.
Nombre de tours | 100 |
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Longueur du circuit | 3,145 km |
Distance de course | 314,500 km |
Météo | temps chaud et ensoleillé |
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Vainqueur |
Graham Hill, BRM, 2 h 41 min 19 s 5 (vitesse moyenne : 116,969 km/h) |
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Pole position |
Jim Clark, Lotus-Climax, 1 min 34 s 0 (vitesse moyenne : 120,447 km/h) |
Record du tour en course |
Graham Hill, BRM, 1 min 33 s 9 (vitesse moyenne : 120,575 km/h) |
Le championnat du monde
Depuis 1961, la Formule 1 suit la réglementation 1 500 cm3 (dérivée de l'ancienne Formule 2 de la période 1957 à 1960). Initialement prévue pour une période de trois ans, la formule a été prolongée de deux années supplémentaires par la Commission sportive internationale, garantissant la stabilité technique jusqu'à fin 1965[1]. La réglementation s'appuie sur les points suivants[2] :
- interdiction des moteurs suralimentés
- cylindrée minimale : 1 300 cm3
- cylindrée maximale : 1 500 cm3
- poids minimal : 450 kg (à sec)
- double circuit de freinage obligatoire
- arceau de sécurité obligatoire (le haut du cerceau devant dépasser le casque du pilote)
- démarreur de bord obligatoire
- carburant commercial
- ravitaillement en huile interdit durant la course
La saison 1963 fut totalement dominée par le pilote écossais Jim Clark, vainqueur de sept des dix manches du championnat au volant de sa Lotus, remportant son premier titre mondial. Il est à nouveau le grand favori en ce début 1964, malgré une concurrence plus affutée : les premières courses de l'année (hors championnat) ont confirmé les ambitions de Brabham, le pilote-constructeur ayant remporté les 200 miles d'Aintree et l'International Trophy (à Silverstone) devant la nouvelle et prometteuse BRM à châssis monocoque de Graham Hill ; d'autre part, la nouvelle Ferrari V8 a démontré son potentiel dès sa première course, le Grand Prix de Syracuse, avec la victoire de John Surtees[3]. Le championnat 1964 promet donc d'être plus disputé que le précédent.
Le circuit
Le circuit urbain de Monaco fut utilisé pour la première fois à l'occasion du premier Grand Prix organisé dans la principauté, en 1929, à l'initiative d'Antony Noghès. La première édition, remportée par la Bugatti du Franco-Britannique Williams, fut un succès commercial et l'expérience reconduite chaque année. Le tracé, également utilisé pour l'épreuve finale du Rallye Monte-Carlo, fin janvier, se caractérise par une succession de virages très serrés et l'étroitesse de la piste. Il est resté pratiquement inchangé depuis l'origine. Très sélectif, il n'autorise aucun écart de pilotage, l'absence de toute zone de dégagement rendant chaque sortie de piste définitive[4]. Auteur d'un tour à 119,8 km/h au volant de sa Ferrari lors du Grand Prix de Monaco 1963, John Surtees détient le record officiel de la piste.
- Lotus 25 "Usine"
La nouvelle Lotus 33 ayant été accidentée par Jim Clark lors de sa première sortie, les 200 miles d'Aintree, l'usine a préparé deux de ses modèles 25 à structure monocoque utilisés la saison précédente, avec toutefois quelques améliorations (jantes de treize pouces à fixation centrale, nouvelle boîte de vitesses ZF à cinq rapports avec tringlerie de sélection modifiée) rebaptisés 25B. La voiture de Clark est dotée de la nouvelle suspension arrière de la 33, celle de son coéquipier Peter Arundell conservant la suspension d'origine[5]. Dotées du moteur V8 Coventry Climax FWMV à injection qui développe désormais, dans sa version MkIII, 205 chevaux à 9600 tr/min[6], ces monoplaces pèsent 455 kg à vide[7].
- Lotus privées
L'équipe Reg Parnell Racing, dirigée depuis la mort du fondateur par son fils Tim, a racheté à Colin Chapman deux châssis de Lotus 25, qu'elle a équipés de moteurs V8 BRM (délivrant environ 200 chevaux) et de boîtes cinq vitesses Hewland[8]. Ils sont confiés à Chris Amon et Mike Hailwood. Tim Parnell a revendu son ancienne Lotus 24 à châssis tubulaire (également dotée d'un moteur V8 BRM) au pilote américain Peter Revson, qui l'a étrennée deux mois plus tôt lors du Daily Mirror Trophy, à Snetterton. Revson effectue à Monaco sa première apparition en championnat du monde. Ayant accidenté sa BRP à Aintree, Innes Ireland dispose également d'une 24 à moteur BRM, tout comme Joseph Siffert, engagé à titre privé. Le pilote amateur français Bernard Collomb pilote quant à lui une 24 à moteur V8 Climax.
- BRM P261 "Usine"
Le constructeur de Bourne a engagé ses nouvelles P261 à structure monocoque pour Graham Hill et Richie Ginther. Malgré un sérieux accident aux essais des 200 miles d'Aintree, Ginther, bien que non complétement rétabli, a tenu à participer à la course. L'équipe a néanmoins engagé Richard Attwood comme pilote de réserve. Pesant 450 kg à sec, la P261 est dotée de la dernière évolution du moteur V8 à injection indirecte Lucas, développant plus de 210 chevaux à 11000 tr/min. Également réalisée en interne, la boîte de vitesses comporte six rapports[9]. Pour l'épreuve monégasque, les deux voitures bénéficient de freins à disques ventilés[5].
- BRM P57 privées
La Scuderia Centro Sud a racheté les deux P57 (châssis multitubulaire, 475 kg, moteur V8 de 208 chevaux) utilisées par l'usine la saison précédente. Elles n'ont cependant pas pu être préparées à temps pour la course ; les deux pilotes de l'équipe, Giancarlo Baghetti et Tony Maggs, ont dû déclarer forfait, alors que l'ancienne P57 de l'écurie vient d'être vendue à Maurice Trintignant qui l'utilise ici pour la première fois[10].
- Brabham BT7 "Usine"
Malgré le lancement des nouvelles Brabham BT11, Jack Brabham et son coéquipier Dan Gurney utilisent toujours leurs BT7 de la saison précédente (les BT11, très proches techniquement de leurs devancières, sont en priorité construites pour les écuries ou les pilotes privés[11]). De conception classique (châssis multitubulaire), les BT7, à châssis multitubulaire, pèsent 470 kg à vide. Elles ont été adaptées aux nouvelles jantes Dunlop de treize pouces et sont équipées de la dernière version du moteur V8 Climax et d'une boîte de vitesses Hewland à cinq rapports[8].
- Brabham BT11 privée
Bob Anderson dispose de la BT11 récemment acquise par DW Racing Enterprises. Elle est équipée d'une ancienne version à carburateurs du moteur V8 Climax (environ 190 chevaux) et d'une boîte cinq vitesses Hewland.
- Ferrari 156 & 158 "Usine"
John Surtees pilote la nouvelle Ferrari 158 avec laquelle il s'est imposé à Syracuse. Cette monoplace à structure monocoque est équipée d'un moteur à huit cylindres en vé à 90 degrés, alimenté par un système d'injection directe Bosch, d'une puissance de 210 chevaux à 11000 tr/min. Dotée d'une boîte de vitesses à cinq rapports, elle pèse 468 kg à sec[12]. Une seule 158 étant pour l'heure disponible, Lorenzo Bandini dispose d'une 156 Aero de la saison passée, mue par l'ancien six cylindres en vé à 120 degrés, délivrant 205 chevaux à 10500 tr/min. Utilisant la même coque et la même boîte de vitesse que la version V8, la 156 pèse 460 kg à sec[13]. La Scuderia Ferrari a amené une seconde 156 Aero qui servira de mulet.
- Cooper T66 & T73 "Usine"
John Cooper a engagé deux T73 à moteur V8 Climax à injection pour Bruce McLaren et Phil Hill. La T73 est dérivée de la précédente T66, la principale évolution étant le plaquage de feuilles d'aluminium sur la structure multitubulaire, augmentant la rigidité du châssis, solution déjà adoptée sur la T72 de Formule Junior, également conçue par Owen Maddock[14]. Équipés d'un moteur V8 Climax à injection, accouplé à une boîte six vitesses réalisée à l'usine de Surbiton, les T73 pèsent 460 kg à sec[15]. L'équipe a également amené une T66 comme voiture de réserve.
- Cooper T66 privée
La Brabham-BRM BT11 de l'équipe ayant brûlé dès sa première sortie, au cours des essais de l'International Trophy sur le circuit de Silverstone, le Rob Walker Racing Team a dû ressortir la Cooper T66 de la saison passée pour son pilote Joakim Bonnier[16]. Elle est dotée d'un moteur V8 Climax à injection, accouplé à une boîte de vitesses Colotti à six rapports.
- BRP MK1 "Usine"
Le châssis de la nouvelle MK2 étant en cours de réparation, Trevor Taylor dispose de la MK1 de 1963. Conçue par le chef mécanicien Tony Robinson, cette monoplace à structure monocoque ressemble beaucoup à la Lotus 25[17]. Elle est équipée d'un moteur V8 BRM accouplé à une boîte de vitesses Colotti à cinq rapports et pèse 475 kg à vide[18].
- Scirocco SP
Le père de Hugh Powell ayant coupé les crédits à son fils à la fin de l'année 1963, la société Scirocco a été déclarée en faillite. Lors de la liquidation, Tim Parnell a récupéré un des deux châssis SP, qu'il a équipé d'un moteur V8 Climax. Engagée sous le nom d'Equipe Scirocco Belge, cette voiture a disputé quelques épreuves hors championnat en début de saison aux mains d'André Pilette, sans résultat notoire. Initialement engagé, Pilette a renoncé à disputer l'épreuve monégasque[19].