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résistante et survivante du convoi des 31000 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Héléna Fournier, née Héléna Pellault le à Cussay en Indre-et-Loire et parfois appelée Hélène Fournier, et morte le , est une figure de la résistance d'Indre-et-Loire[1], où elle joue un rôle actif d'aide aux passages clandestins de la ligne de démarcation qui sépare en deux le département du début de l'été 1940 au . Elle est déportée à Auschwitz le dans le convoi des 31000 dont elle est la seule rescapée des vingt Tourangelles déportées dans ce convoi.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Pellaut |
Nationalité | |
Domicile |
Tours (à partir de ) |
Activités |
Membre de | |
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Conflit | |
Lieux de détention |
Camp d'extermination de Birkenau (- |
Distinction |
Née le à Cussay en Indre-et-Loire, Héléna Antoinette Louise Pellault est la fille d'un maréchal-ferrant, socialiste et laïque. Elle se marie et prend le nom de son mari, Fournier[2]. Le couple tient une épicerie à Tours au 98, rue Febvotte.
Pendant la Seconde Guerre mondiale elle s'engage dans le réseau résistant Libé-Nord. L'épicerie qu'elle tient sert de lieu de transmission de messages circulant dans le réseau. Elle héberge et aide des personnes clandestines, en fuite ou recherchées pour leur activité dans la Résistance.
Elle est arrêtée sur dénonciation le . Elle est emmenée à la prison de Tours où le matricule 1183 lui est attribué. Elle y reste jusqu'au , en compagnie de vingt autres Tourangelles. Elles sont ensuite emmenées au camp allemand de Romainville[3],[4] en Seine-Saint-Denis dans la commune des Lilas. Elle y est détenue avec Élisabeth Le Port. Les prisonnières sont transférées au camp de Royallieu, puis sont déportées au camp d'Auschwitz dans le convoi dit des 31000[5],[6] du , qui comprend 230 femmes et 1 530 hommes[1],[7],[8].
Elle est détenue avec ses campagnes tourangelles à Birkenau.
Rachel Deniau, Mary Gabb qui meurt le jour de son arrivée à Birkenau, Germaine Jaunay et Élisabeth Le Port entre autres l'accompagnent. Élisabeth Le Port la décrit comme peu partageuse dans sa correspondance[1]. Alors qu'elle tente de réconforter Germaine Jaunay, cette dernière lui rétorque « Pourquoi rentrer, pour être battue? ». Quant à Rachel Deniau, son nom figure sur la stèle en mémoire des déportés à Amboise, et une rue porte son nom à La Croix-en-Touraine. Après son arrivée à Birkenau, elle contracte le typhus et travaille dans les commandos. En , elle reste la seule Française des commandos de Birkenau, les autres étant détenues à Raïsko, camp annexe situé à proximité, ou sont mortes. Elle réussit à se faire admettre au revier, nom allemand du baraquement destiné aux prisonniers malades des camps, comme nettoyeuse grâce à Marie-Claude Vaillant-Couturier. Le , elle est transférée au camp de Ravensbrück, puis au camp de Mauthausen le .
Elle revient à Tours le . Elle est la seule survivante des vingt Tourangelles déportées, et assumera la charge d'annoncer aux familles le décès et les conditions de détention de leurs proches[18] au camp de Birkenau.
En 2021, pour honorer la mémoire d'Héléna Fournier, la ville de Tours donne son nom à une rue[19].
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