Harnes
commune française du département du Pas-de-Calais / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Harnes est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Harnes | |||||
La mairie en face de la Grand Place. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Lens | ||||
Intercommunalité | CA de Lens-Liévin | ||||
Maire Mandat |
Philippe Duquesnoy 2020-2026 |
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Code postal | 62440 | ||||
Code commune | 62413 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Harnésiens | ||||
Population municipale |
12 317 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 1 145 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 26′ 45″ nord, 2° 54′ 24″ est | ||||
Altitude | Min. 20 m Max. 44 m |
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Superficie | 10,76 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Douai-Lens (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lens - Liévin (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Harnes (bureau centralisateur) |
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Législatives | 3e circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.ville-harnes.fr/ | ||||
modifier |
La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et compte 241 268 habitants en 2019.
Localisation
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Annay | Carvin | |
Loison-sous-Lens | Courrières | |
Noyelles-sous-Lens | Fouquières-lès-Lens |
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par deux canaux (ou chenaux) et un ruisseau :
- le canal de la Deûle, d'une longueur de 58,75 km, qui prend sa source dans la commune de Douai et se jette dans la Lys au niveau de la commune de Deûlémont[1] ;
- le canal de Lens, d'une longueur de 9,41 km, qui prend sa source dans la commune de Lens et se jette dans le canal de la Deûle au niveau de la commune de Courrières[2] ;
- le ruisseau de Montigny, d'une longueur de 4,74 km, qui prend sa source dans la commune de Fouquières-lès-Lens et se jette dans le canal de Lens au niveau de la commune d'Harnes[3].
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat des Hauts-de-France et Climat du Pas-de-Calais.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 717 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 15 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,2 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés et gérés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[10].
Dans ce cadre, la commune fait partie de deux espaces protégés :
- le terril Fort Louis et son cavalier, d'une superficie de 19,727 hectares, parcelle en maitrise d'usage. Terrain géré (location, convention de gestion) par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France[11] ;
- le terril Fort Louis et son cavalier, d'une superficie de 14,652 hectares, parcelle acquise en maitrise foncière. Terrain acquis (ou assimilé) par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France[12].
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 1] : le site du cavalier du terril no 98 d'Estevelles au terril d’Harnes, d’une superficie de 71 hectares et d'une altitude variant de 21 à 122 mètres. Le site est constitué, au nord, par le terril d'Estevelles de forme trapézoïdale, et, au sud, par le terril d’Harnes de forme conique. Les deux terrils sont reliés par un cavalier, ancienne voie ferrée, ces cavaliers sont très souvent transformés en sentier de randonnée et certains font partie de la trame verte et bleue[13].
Typologie
Harnes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes[17] et 503 966 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (53,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35,6 %), zones urbanisées (34,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), mines, décharges et chantiers (1,4 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
Les transports en commun sont assurés par Tadao, avec les lignes suivantes :
- B5 : BHNS reliant Libercourt à Lens ;
- 27 : relie Pont-à-Vendin à Hénin-Beaumont ;
- 33 : relie Vendin-le-Vieil à Libercourt.
Ces lignes desservent les quartiers du Grand Moulin, des Sources ainsi que celui de la Gaillette[23],[24],[25],[26].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Harnæ en 966 (ch. de Saint-Pierre de Gand, p. 90), Harnes en 972 (Miræus, t. II, p. 941), Arnes en 1141 (abb. d’Étrun), Harnie en 1210 (cart. de la Brayelle, p. 262), Harnnes en 1287 (titres et comptes d’Art., t. I, f° 5), Harmesau au XIIIe siècle (Trouvères artés., p. 353)[27].
Le nom proviendrait du flamand Hearn, « marais ».
Harnes possède une histoire longue et riche. Au cours des siècles, que d'invasions et de pillages, de renaissances et de reconstructions.
Premières occupations humaines
Premières huttes installées sur pilotis. Les premiers habitants se nourrissaient grâce à la pêche et la chasse. Alors abondaient le cerf, le chevreuil, l'ours, le loup, le sanglier. On dit que les lieux étaient déjà habités avant l'âge de la pierre polie.
Les Celtes, venus de Perse et d'Asie Centrale, apportent le bronze, le cuivre et le fer.
Harnes, pendant la période gauloise, fait partie de l'Atrébatie.
De la période gallo-romaine, ont été mis au jour, hors du terrain bourbeux, des fragments de vaisselle, des urnes funéraires, des vases, des lances, des objets en fer, de nombreux ossements. Dans le musée municipal de Harnes, on peut voir, entre autres merveilles, le « trésor de Harnes » : des pièces de monnaie du IIIe siècle, enfouies au bord de la rivière, des matériaux de construction d'une ferme gallo-romaine, et ces fameuses poteries rougeâtres vernissées, aux proportions admirables, décorées d'aigles, de lions, de sphinx.
Les Barbares, Huns et Vandales, envahissent et détruisent Harnes en 406.
Vers 430, les Francs, originaires de Germanie, s'installent dans la région. Leur roi, au nom évocateur de Clodion le Chevelu, après avoir fait la conquête de l'Artois, offre à son neveu, Flandebert, la partie de la Gaule qui constitue la Belgique actuelle. Ainsi naît la Flandre.
Moyen Âge
À la fin du IXe siècle, Harnes vit la fusion des mœurs et des coutumes flamandes et artésiennes, à la suite du mariage de Judih, fille de Charles le Chauve, avec Baudoin 1er, comte de Flandre ; l'Artois est donné en dot. Le rattachement du comté de Harnes à l'abbaye Saint-Pierre de Gand en 963, par Arnoult Ier le Vieux, comte de Flandre (donation confirmée par le pape Eugène III, en 1145) durera sans interruption 826 ans.
En 1180, c'est le rattachement glorieux[C'est-à-dire ?], grâce à la dot d'Isabelle de Hainaut, fille du comte de Flandre, à la couronne de France.
Au début du XIIIe siècle, Michel IV, seigneur de Harnes, participe à la « guerre sainte » de Jérusalem. Il revient de la croisade contre les Albigeois en 1208 : c'est l'un des dix-neuf chevaliers d'Artois porte-bannière. Il repart, neuf ans plus tard, pour la cinquième croisade. En 1304, Harnes est ravagée et brûlée par les Flamands. Sous les comtes de Bourgogne (1384-1482), guerres civiles et étrangères se succèdent. combats, famine, peste et épidémies s'abattent sur la région.
En 1438, Harnes est réduite à 31 feux et 109 habitants. Le village est si pauvre qu'il est exempté d'impôts. L'Artois abandonné à l'Autriche par Charles VIII, en 1477, puis à partir de la mort de Marie de Bourgogne, revendiqué par les rois de France, Charles VIII, François Ier, Henri II.
En 1493, sous le règne de Philippe Ier le Beau, fils de Marie de Bourgogne, les Autrichiens attaquent la France, campent à Harnes et rançonnent les habitants. le château est détruit.
Époque moderne
En 1526, Charles-Quint, après la défaite de Pavie, contraint François Ier à renoncer à sa suzeraineté sur la Flandre et sur l'Artois.
Au début du XVIIe siècle, en 1608, la seigneurie d'Harnes est détenue par Marcus Stappens, époux d'Anne de Zinneghem. Elle va rester dans cette famille, qui détient par ailleurs plusieurs fiefs dans la châtellenie de Bourbourg en passant de père en fils : Jean Stappens, époux de Marie van Alloeu, fils des précédents en 1660, François Adrien Stappens, fils de Jean en 1669[29]. François Adrien de Stappens épouse Anne Barbe Van de Woestyne. Le couple a un fils Ignace Adrien de Stappens (1691-1730), écuyer, seigneur du Fléchinel (Fléchinelle sur la commune d'Enquin-les-Mines?), du Mont, du Doncq. Il nait à Bruges en février 1691 (baptisé le ), achète la bourgeoisie de Lille le . Mort le , il est inhumé à Lille[30].
De 1605 à 1665, sous les règnes de Philippe II et Philippe IV, rois d'Espagne, des villes de l'Artois et le secteur du Comté de Harnes sont prises et pillées.
En 1648, Condé gagne la bataille de Lens. Les Robespierre Robert Père et fils chargés de l'administration locale gagnent Carvin, siège de la principauté voisine d'Epinoy où ils fondent la branche carvinoise de la famille.
Le , le traité des Pyrénées met fin à l'occupation espagnole.
En 1713, le traité d’Utrecht confirme la possession par Louis XIV de l'Artois et de la Flandre. Les États d'Artois sont formés. Ils votent les impôts et les dépenses. Leurs députés, qui exercent une grande autorité aux États généraux, sont convoqués à Versailles en 1789.
C'est le que, l'Assemblée nationale ayant voté la loi de nationalisation de tous les biens religieux, Harnes se trouve libérée de la tutelle de l'abbaye Saint-Pierre de Gand. Toutes les terres qui appartenaient au monastère sont mises sous séquestre, pour être vendues, en 1793, comme biens nationaux. Les fermiers, qui les occupaient, les achètent.
Exploitation Charbonnière
La ville de Harnes se trouve entièrement sur la concession de la Compagnie des mines de Courrières.
Fosse no 9 - 17 des mines de Courrières
Sur la commune de Harnes à proximité de Fouquières-lez-Lens, le puits 9 est creusé de 1891 à 1896. Le fonçage débute comme les autres puits mais ce n'est pas l'eau abondante qui pose des difficultés mais le terrain qui se désagrège. On décide de foncer par congélation des sols. Le houiller est atteint à 133 m. Le puits 17 date de 1909. À la nationalisation, elle devient la première concentration des charbons gras de Courrières du fait de sa position centrale dans le groupe mais aussi par son exploitation de faible profondeur (357 m). En , le 17 s'arrête pour moderniser son chevalement. Le bâtiment d'extraction ainsi que la machine sont démontés. Le nouveau chevalement ainsi que la machine d'extraction proviennent de la fosse 2 de Billy-Montigny. De l'ancienne à la nouvelle machine on passe de 430 CV à 2 400 CV. Le puits 17 reprend du service en 1951 équipé de deux skips d'une capacité de 7,5 tonnes. Le faux carré du chevalement est étanche pour permettre le retour d'air. En , c'est le 9 qui s'arrête pour moderniser la recette et aménager les cages pour accueillir des berlines de 800 litres au lieu de 600 litres. En , le nouveau siège est opérationnel, ce qui permet la concentration de la fosse 23 sur le 9/17. Mais le 9/17 est concentré sur la fosse 21/22 de Harnes en 1967 et s'arrête d'extraire en 1968. Le puits 9, profond de 507 m, et le 17, profond de 635 m, sont remblayés en 1970. Les chevalements sont abattus en . De nombreux bâtiments sont encore visibles sur place notamment la salle de paye, la conciergerie, la lampisterie, les bains-douches, les bureaux.
Fosse no 21 - 22 des mines de Courrières
Le puits no 21 est ouvert le et il est prêt à fonctionner en 1914. C'est cette année que commencent les travaux du puits no 22. À la fosse sont adjoints les lavoirs et la cokerie. Les installations sont à la veille d'être mises en service lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Il n'en restera qu'un tas de ruine en 1918.
La Fosse 21/22 d'Harnes sera un important site d'extraction et de traitement de la houille exploité par la Compagnie des mines de Courrières, puis les Houillères du bassin du Nord-Pas-de-Calais (HBNPC-Groupe d'Hénin-Liétard). Sur le site figureront les deux puits, deux lavoirs à charbon, la cokerie, l'usine Courrières-Kühlmann. Le charbon extrait par les puits 21/22 et les fosses à proximité est traité dans les lavoirs en fonction de la qualité, il peut être ensuite commercialisé ou transformé en coke. Les sous-produits issus de la carbonisation sont envoyés dans l'usine chimique. En 1952, le puits no 21 subit une modernisation afin de pouvoir fonctionner avec des berlines de 3 000 litres. Le puits no 22 est modernisé l'année suivante. Les puits 21 et 22, respectivement profonds de 546 et 571 m, sont remblayés en 1977. Le chevalement du puits no 21 est démoli en 1979, celui du puits no 22 l'année suivante. Subsistent sur le carreau, l'ancienne loge du concierge, la salle de paiement, les bureaux et garages, les deux châteaux d'eau, ce sont les derniers de la Compagnie des mines de Courrières encore visibles. Sur le site de la cokerie, seuls la grille d'entrée et les bureaux sont encore visibles. L'usine chimique Courrières-Kuhlmann deviendra dans les années 1980 Noroxo. Cette usine a fermé en 2004 et sera démolie totalement entre 2009 et 2011.
Un élément phare de l'exploitation charbonnière subsiste encore à Harnes, le terril conique de la Fosse 21. Le terril domine les cités minières : des corons aux cités-jardins, on dénombre dans la région 700 types d'habitats ouvriers.
Années 1920
La commune de Harnes a accueilli, comme de nombreux autres du reste du bassin minier régional, des mineurs et leurs familles venus dans le cadre de l'immigration polonaise dans le Nord de la France dans les années 1920.
Seconde Guerre mondiale
La ville est occupée par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est alors qu'apparait en , l'organisation clandestine Aigle Blanc qui va rejoindre l'Organisation polonaise de lutte pour l'indépendance, mouvement de résistance polonais[31].
C'est dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93 000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines[32]. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes[33], 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Si la capitale française est rapidement libérée[34], la fin de la présence de l’armée allemande commencée le ne se terminera à Dunkerque que le [35]. Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.
C'est également à Harnes et après avoir participé à la Libération de Paris[36],[37],[38], qu'est mort le ministre des finances Aimé Lepercq en revenant de Lille , Lens puis Rouen en voiture à destination de Paris en loupant un virage sur le dit "Pont maudit" enjambeant la Deule rejoignant Estevelles le 9 novembre 1944[39],[40],[41].
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Découpage territorial
Commune et intercommunalités
Circonscriptions administratives
Circonscriptions électorales
Élections municipales et communautaires
Élections municipales 2020
- Maire sortant : Philippe Duquesnoy (PS)
- 33 sièges à pourvoir au conseil municipal (population légale 2017 : 12 354 habitants)
- 4 sièges à pourvoir au conseil communautaire (CA de Lens-Liévin)
Tête de liste | Liste | Premier tour | Sièges | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | CM | CC | ||||||
Philippe Duquesnoy[Note 4],[42] | PS | 1 852 | 52,40 | 27 | 4 | ||||
Anthony Garénaux[43] | RN | 869 | 24,58 | 5 | 0 | ||||
Jean-Marie Fontaine[44] | DVG | 541 | 15,30 | 1 | 0 | ||||
Dominique Huber-Dupont[44] | SE | 181 | 5,12 | 0 | 0 | ||||
Myriam Golec-Wright[44] | SE | 91 | 2,57 | 0 | 0 | ||||
Votes valides | 3 534 | 97,31 | |||||||
Votes blancs | 35 | 0,96 | |||||||
Votes nuls | 63 | 1,73 | |||||||
Total | 3 632 | 100 | 33 | 4 | |||||
Abstention | 5 081 | 58,32 | |||||||
Inscrits / participation | 8 713 | 41,68 | |||||||
Liste des maires
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1848 | 1852 | Jean-Albert Demarquette | ||
1852 | 1865 | Jean-Modeste Helin | ||
1865 | 1871 | François-Louis Déprez | ||
1872 | 1874 | Alexandre Theilliez | ||
1874 | 1876 | Jules-César Bauduin | ||
1876 | 1878 | Albert Demarquette | ||
1878 | 1881 | Pierre-Joseph Delvallez | ||
1881 | 1899 | André Déprez | Conseiller Général de canton de Lens (1877-1900), Vice-Président du Conseil général du Pas-de-Calais, Sénateur (1891-1900), Député du Pas-de-Calais (1881 à 1885 et 1889 à 1891). Membre de diverses Commissions à la Chambre des Députés | |
1899 | 1912 | Anatole Bailliez | ||
1912 | 1914 | Charles Choquet | ||
1914 | 1917 | Modeste Virel | 1er adjoint faisant office de maire pendant l'occupation allemande | |
1919 | 1929 | Charles Choquet | ||
1929 | 1939 | Adolphe Mangematin | PCF | décédé en fonctions |
1939 | 1940 | Henri Delattre | PCF | Mineur suspendu le 5 octobre 1939, déchu le 28 février 1940 |
1944 | 1959 | Henri Delattre | PCF | Mineur |
1959 | 1965 | Jean Laville | ||
mars 1965 | mars 1972 | Francis Rainguez[Note 5] | PCF | Délégué de surface Conseiller général de Lens-Nord-Est (1970 → 1972) |
avril 1972 | mars 1991 | André Bigotte[Note 6],[45] | PCF | Ancien mineur Conseiller général d'Harnes (1973 → 1995) Décédé en fonction |
1991 | mars 2008 | Yvan Druon[46],[47] | PCF | Instituteur, ancien permanent des CEMEA Conseiller général d'Harnes (1995 → 2015) |
mars 2008 | En cours (au 11 janvier 2024) |
Philippe Duquesnoy | PS | Ancien ouvrier[48],[49] Réélu pour le mandat 2014-2020[50],[51] Réélu pour le mandat 2020-2026[52] |
Jumelages
La commune est jumelée avec[53] :
Ville | Pays | Période | ||
---|---|---|---|---|
Chrzanów[54] | Pologne | depuis | ||
Falkenstein/Vogtl.[54] | Allemagne | depuis | ||
Loanhead[54] | Royaume-Uni | depuis | ||
Putignano[54] | Italie | depuis | ||
Vendres[55] | France |
Par ailleurs, la commune a signé un contrat de coopération avec Kabouda (Burkina Faso) en 2006[53].
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Espaces publics
En 2015, la commune d'Harnes a été récompensée par le label « Ville Internet @@ »[56].
Enseignement
En 2020, la commune dispose de dix établissements scolaires ; quatre écoles maternelles, cinq écoles primaires et un collège, où sont répartis les élèves de la ville selon leur secteur[57].
Les écoles maternelles sont :
- École Emile Zola ;
- École Anatole France ;
- École Henri Barbusse (maternelle et élémentaire) ;
- École Louise Michel.
Les écoles primaires sont :
- École Jean Jaurès ;
- École Henri Barbusse (maternelle et élémentaire) ;
- École Louis Pasteur ;
- École Irène Joliot-Curie ;
- École Denis Diderot.
Les enfants sont ensuite scolarisés au collège Victor Hugo.