Historiographie des Croisades
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Depuis la Première croisade en 1096 l'historiographie des croisades a été l'objet d'interprétations contraires et changeantes. Si initialement elles étaient vues comme le moyen de rediriger les véhémences des guerriers occidentaux vers une conquête juste et la défense de la Terre Sainte, celles-ci ont été rapidement utilisées par l'Église catholique pour défendre des intérêts politiques.
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Durant les deux siècles qui suivirent la conquête de Jérusalem en 1099, les croisades furent considérées comme faisant directement partie du devoir chrétien, comme un pèlerinage pour expier ses fautes. Cependant, cette vision idéalisée n'était pas partagée par tous les théologiens et certains d'entre eux réfutaient, de par le caractère brutal et meurtrier, les capacités expiatrices des croisades. Pendant le Moyen Âge tardif, les historiens commencèrent à faire le rapprochement entre les croisades et les "guerres justes"
À partir de la fin du XVIIIe siècle, la vision sacralisée qu'avaient les croyants sur ces expéditions lointaines changèrent radicalement. Les historiens les présentèrent de plus en plus comme des guerres de conquête barbares et, bien que pendant la période coloniale (notamment française), des expéditions de conversion furent encouragées et organisées, l'opinion publique n'était plus aveuglée par les récits chevaleresques d'une guerre au nom du Dieu unique.
Du point de vue des pays mahométans, principales cibles des premières croisades, celles-ci tenaient plus de l'agression impérialiste que de la véritable guerre de conversion, vision aujourd'hui partagée par l'Église orthodoxe.