Honneur de la Police (groupe de malfaiteurs)
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Pour l’article homonyme, voir Honneur de la police (Résistance).
Honneur de la Police est le nom d'une association de malfaiteurs clandestine d'extrême droite, emprunté en homonymie au groupe de résistants de la préfecture de police. Il servit à revendiquer plusieurs attentats et menaces à partir de la fin des années 1970 et à jeter un écran de fumée sur leurs auteurs, qui n'avaient aucun lien avec la Résistance intérieure française et n'obéissaient à aucune directive policière.
Honneur de la Police | |
Idéologie | Nationaliste |
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Objectifs | Lutte contre la « subversion gauchiste » |
Statut | Inactif |
Fondation | |
Date de formation | ~ 1979 |
Pays d'origine | France |
Actions | |
Mode opératoire | Menaces, assassinats, attentats à la bombe |
Victimes (morts, blessés) | 1 |
Zone d'opération | France |
Période d'activité | 1979-1980 |
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L'utilisation des mots « honneur » et « police », en créant la confusion à travers une histoire de vengeance policière, permettait de plus de laisser dans l'ombre les véritables commanditaires des assassinats de Henri Curiel et Pierre Goldman, tout en leur permettant d'émettre un message purement politique.
Selon une enquête de Mediapart[réf. nécessaire], plusieurs de ses membres, décédés de mort naturelle, n'ont été identifiés que trois décennies après les assassinats grâce à deux livres, les biographies de deux d'entre eux, recoupées avec les aveux publics de l'un des deux, visage et voix floutée, dans une émission d'investigation de Canal+. Ces témoignages et les investigations de la presse ont montré que l'appellation « Honneur de la Police » ne désignait aucunement des policiers agissant en mission et sur ordre mais des criminels de droit commun, seule une partie d'entre eux exerçant, par ailleurs, la profession de policier. Ces militants n'en référaient qu'au Service d'action civique, devenu une pure milice politique incontrôlée, dissoute ensuite après la tuerie d'Auriol de juillet 1981, suivie du suicide mystérieux de René Lucet en mars 1982.