Jacques Le Roy Ladurie
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Député Cinquième circonscription du Calvados | |
---|---|
- | |
Député | |
- | |
Ministre de l'Agriculture | |
- | |
Bourgmestre Les Moutiers-en-Cinglais | |
- |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Jacques Jules Marie Joseph Le Roy Ladurie |
Pseudonyme |
Capitaine Lempereur |
Nationalité | |
Activités |
Homme politique, syndicaliste |
Père |
Barthélemy Emmanuel Le Roy Ladurie |
Mère |
Marie Charlotte Stéphanie Jeanne d'Arodes de Tailly |
Fratrie | |
Enfant | |
Parentèle |
Jacques François Gabriel Leroy Ladurie (d) (arrière-grand-père) |
Partis politiques | |
---|---|
Membre de | |
Distinction |
Jacques Le Roy Ladurie, né le à Saint-Mihiel et mort le à Caen[2], est un syndicaliste agricole, militant et théoricien du catholicisme social français.
La famille Le Roy Ladurie
La famille Le Roy Ladurie est une vieille famille normande de la région de Domfront, installée peu avant la Révolution française à Verneuil-sur-Avre[réf. nécessaire]. Jacques Le Roy Ladurie est aussi affilié à la famille Delauney[réf. nécessaire].
Le père de Jacques Le Roy Ladurie, le commandant Emmanuel Le Roy Ladurie, est un officier de carrière destitué à 43 ans, lors d'un conseil de guerre, à Nantes, le , pour avoir refusé de participer, le , à la fermeture des écoles des congrégations catholiques ouvertes avant 1901, à Douarnenez, sous le gouvernement Émile Combes. Il sera réintégré avec son grade, mais sans avancement, au début de la Première Guerre mondiale[3].
Emmanuel et Jeanne Le Roy Ladurie ont eu sept enfants dont Jacques, Marie (Mère Marie de l'Assomption[4],[5], fondatrice du cercle Saint Jean-Baptiste) et Gabriel, directeur de la banque Worms sous le régime de Vichy.
Du syndicalisme à la guerre
Jacques Le Roy Ladurie est maire de Les Moutiers-en-Cinglais (Calvados) de 1928 à 1983[6].
Il a milité au sein de l'Union nationale des syndicats agricoles durant les années 1930. On lui doit quelques ouvrages consacrés à la politique et au syndicalisme paysan. À la même époque, il dirige l'« Encyclopédie paysanne » La Terre, publiée à Paris chez Flammarion. Il préfaça également plusieurs ouvrages de ses confrères du syndicat. Il est proche de Gaston Bergery, et soutient les accords de Munich. Il participe également au financement des Chemises vertes d'Henri Dorgères, un groupe agricole fascisant[7].
Il rencontre Pétain, ancien camarade de promotion de son père, qui, dès 1940, lui propose le ministère de l'Agriculture. Il refuse ce poste à plusieurs reprises, en désaccord avec la question du ravitaillement.
Il est membre du Conseil d'études économiques, qui se réunit deux fois par mois auprès du ministre de l'Economie à Vichy[8].
Il accepte finalement de devenir ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement en avril 1942, dans le gouvernement Laval[Note 1] (il sera ainsi décoré de la Francisque[9].) dont il s'éloigne progressivement pour se rapprocher de la Résistance, rejoignant en janvier 1943 l'Organisation civile et militaire (OCM), et combattant sous le nom de « capitaine Lempereur » avec des FFI dans les maquis d'Orléans. Cela lui permet d'obtenir un non-lieu de la commission d'instruction de la Haute Cour de justice après une incarcération à la Libération. Il fut également député du Calvados, de 1951 à 1955 et de 1958 à 1962[2], sous les étiquettes successives de l'Union des nationaux indépendants et républicains puis du Centre national des indépendants et paysans. Dans les années 1960 et 1970, il a été président de la Fédération nationale des chambres régionales d'agriculture (FNCRA), chargée de la coordination de la promotion des produits régionaux de France.
Le Roy Ladurie est le père du célèbre historien Emmanuel Le Roy Ladurie (né en 1929), qui a publié une partie de ses Mémoires, en 1997.
Publications
- Vers une politique paysanne. Suivi de Le serment du syndicalisme agricole, par M. de Guébriant, Congrès syndical paysan. Caen (5-6 mai 1937), Paris, Flammarion, « Union nationale des syndicats agricoles », 1937.
- Les Syndicats paysans dans la nation, Congrès de Caen, 5-6 mai 1937, 3e rapport, Lagny, Imprimerie E. Grévin et fils, « Union nationale des Syndicats agricoles », 1937.
- Produire ou mourir, Lyon, Information de l'État français, 1942.
- Mémoires (1902-1945), texte établi et présenté par Anthony Rowley et Emmanuel Le Roy Ladurie, Paris, Flammarion, Plon, 1997.
Text is available under the CC BY-SA 4.0 license; additional terms may apply.
Images, videos and audio are available under their respective licenses.