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Jean-François Tapray (né le à Nomeny en Lorraine et mort le à Saint-Cyr-l'École[1]) est un compositeur et musicien français.
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(à 84 ans) Saint-Cyr-l'École |
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Jean-François Tapray est le fils aîné d'une famille de musiciens qui compte de nombreux organistes réputés[2], formés dès leur plus jeune âge par leur père Jean, né en 1700 à Chaumont, fameux organiste des paroisses de Nomeny, Jussey (1740), Gray (1746), et Dole (1753)[3]. À Dole, le jeune Jean-François, au talent précoce, se fait entendre sur le grand orgue nouvellement construit par Charles-Joseph Riepp, à la collégiale Notre-Dame de Dole.
En 1754, Jean-François y est nommé organiste. Après de nombreux différends avec le chapitre, il rompt le contrat en 1759. Il s'installe à Besançon en 1765 avec son épouse. Il y inaugure, une fois encore, l'orgue de la cathédrale Saint-Jean de Besançon récemment construit par le même facteur, Charles-Joseph Riepp. En , il est demandé en tant qu'expert à Langres à la suite des travaux effectués sur les orgues de l'église Saint-Pierre. En 1772, il obtient, recommandé par Monsieur Ethis, commissaire de guerres et membre associé de l'Académie des sciences de Besançon et, précédé de sa renommée, l'illustre charge de premier organiste titulaire des orgues de l'École royale militaire de Paris, dont il ne prend officiellement les fonctions qu'à la réception, en 1773, de l'orgue construit par Adrien Lépine[4].
Il assure cette fonction de 1773 à 1786, date à partir de laquelle il devient « pensionné du roi ». Au cours de ces treize années, l'organiste, en plus des fonctions de sa charge, donne des leçons de clavecin à des dames de la noblesse et de la haute bourgeoisie, ou à des enfants, telle la fille du compositeur André Grétry qui le tenait en grande estime en tant que « maître de la modulation »[3]. À partir de 1773, Tapray s'enthousiasme pour le pianoforte ; il lui consacre une Méthode et lui destine ses dernières compositions.
En 1786, sa santé s'étant détériorée, il quitte ses fonctions. Il continue à exercer à examiner et à réparer des instruments, et à enseigner le clavecin. Il continue encore à diriger des concerts, y compris pendant la période révolutionnaire. Sa première biographie, qui date de 1811, n'indique pas clairement s'il est toujours vivant. Il ne figure pas sur l'acte de décès de sa sœur Claude-Antoinette, de 1815, à Fontainebleau, ce qui fait penser qu'il était mort à cette date. François-Joseph Fétis, qui a vécu à cette époque à Paris, indique comme année de décès 1819[5], mais cette date n'a pas pu être confirmée.
De son vivant, Tapray est loué par ses contemporains : Jean-Benjamin de La Borde, Alexandre-Étienne Choron et François-Joseph-Marie Fayolle, Grétry, Heinrich Nikolaus Gerber… en tant que « bon compositeur », organiste renommé et excellent pédagogue. Ses œuvres sont alors régulièrement citées dans les périodiques (Mercure de France, Journal de Paris, L'Avant Coureur…), accompagnées souvent d'un commentaire élogieux. Selon Catherine Gas-Ghidina, « ses œuvres accordent la primauté à l'expression, à l'émotion, corrélatives des exigences prônées par le « bon goût ». Tout à tour méditative, expressive, émouvante, tourmentée, voir dramatisée, humoristique, malicieuse, la mélodie tapayrienne, en perpétuelle évolution, illustre la sensibilité profonde de son créateur. »[6]
Jean-François Tapray laisse une trentaine d'opus et quelques manuscrits, une dizaine d'ariettes publiées dans le Journal hebdomadaire, quelques ouvertures et des arrangements d'arias célèbres pour clavier d'après Monsigny, Grétry, Paisiello…
Ces œuvres s'inscrivent dans la période du passage du clavecin au pianoforte, entre 1770 et 1800. Dans certaines de ses œuvres, le compositeur emploie simultanément les deux instruments en opposition. Les sonates pour piano sont, comme c'est fréquemment l'usage au XVIIIe siècle, accompagnées d'un violon ou d'un violoncelle, alors que l'instrument à clavier prend en charge la part mélodique.
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